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Oaxaca: trois articles de La Jornada sur la répression (12 déc)

Michael Lessard..., Samedi, Décembre 16, 2006 - 22:45

  • Les femmes de Oaxaca (oaxaqueñas) craignent que «tant qu'Ulises sera au pouvoir, nous serons en danger».
    Des femmes racontent leurs expériences dans les mobilisations sociales dans l'état.
    - EMIR OLIVERAIES ALONSO, La Jornada, 10 décembre 2006.

  • Ulises Ruiz reconnaît que parmi les gens emprisonnés, il y a des innocents
    Des observateurs de divers pays effectueront un travail de recherche sur les violations.
    Des détentions arbitraires et des processus irréguliers sont les faits saillans, affirment les avocats.
    - FABIOLA MARTINEZ, OCTAVIO VELEZ, Correspondant de La Jornada, 11 décembre 2006.

  • Des prisonniers d'Oaxaca (Oaxaqueños) à Nayarit dénoncent les menaces de castración
    Un inculpé avait seulement été chercher des médicaments au centre historique de l'entité méridional.
    Des parents de prisonniers et disparus réitèrent leur exigence que le gouverneur soit rétiré de son poste.
    De nouveaux témoignages de tortures physiques et psychologiques contre des détenus du 25 novembre.
    - JAIME AVILES, La Jornada, 12 décembre 2006


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    Traduit par Tonatiuh García Ramírez
    du Comité (de Québec) de solidarité avec l'APPO.

  • Des femmes racontent leurs expériences dans les mobilisations sociales dans l'état.

    Les femmes de Oaxaca (oaxaqueñas) craignent que « tant qu'Ulises sera au pouvoir, nous serons en danger ».

    - EMIR OLIVERAIES ALONSO, La Jornada, 10 décembre 2006

    « Si nous n'avons pas un lieu où on puisse vivre avec dignité et justice, nous ne pourrons vivre nule part », afirme Leyla, une des participantes dans diverses mobilisations à Oaxaca.

    Le document « Voix de la bravoure à Oaxaca » (Voces de la valentía en Oaxaca), élaboré par des organisations sociales, entre autres la Ligue mexicaine de Défense des Droits Humains (LIMEDDH), compile les témoignages de centaines de femmes qui ont fait partie de la mobilisation, à partir de différentes tranchées ; dans celui-ci, elles racontent comment elles ont souffert de leur participation sociale par des harcèlements, menaces et agressions aux mains des policiers et des groupes paramilitaires.

    « Ils dicent qu'ils vont nous violer, qu'ils vont tuer à nos fils, qu'ils vont voler nos maisons. Ça fait plusieurs mois que nous vivons avec la crainte, sur le qui-vive, en pensant le pire (...). Les agressions contre les femmes sont spécifiques, ils nous font peur pour que nous sortions de le mobilisation », affirme Patricia, syndicaliste et membre de la Coordination de Femmes d'Oaxaca Premier Mai (Como).
    « Je dis à mes compagnes : il faut être fortes, bien qu'ensuite, dans les nuits, nous avons à nouveau très peur, que nous ne partageons pas souvent avec les autres parce qu'elles ont déjà leurs propres craintes. Je crois que la peur est la même, comme si nous étions une seule femme », continue l'histoire de Patricia.

    La syndicaliste renchéri qu'à partir du premier août, quand des centaines de femmes ont entrepris la surnommée marche des caceroles, "notre vie a changé. Beaucoup sont venues s'installer dans Radio Cacerole et TV APPO. Nous avons laissé à la maison, nos enfants. Nous avons transmit tout ce que nous avions en suspens à dire et nous avons résisté tout ce que nous avons pu.

    La femme dénonce que depuis l'irruption de la Policier Fédérale Préventive dans la ville, le 29 octobre dernier, elle a souffert des persécutions et des harcèlements : « Ils m'ont aussi envoyé des messages menaçants et des soeces à mon cellulaire qui disaient, de manière grossière, que les policiers allaient nous violer, nous, les femmes qui faisons partie de la mobilisation. Avec tout ceci j'ai dû envoyer à mes enfants hors d'Oaxaca, je ne les ai pas vus depuis plus d'un mois ; cela est pénible ».

    Patricia continue : « Notre vie a beaucoup changé ; nous ne sommes pas tranquillement en train de regarder des téléromans, nous avons peur à chaque instant. Notre vie est autre et nous ne savons pas où est-ce qu'elle s'en va, avec toutes les choses qui arrivent; en vérité, je me sens profondement en colère (...). Nous devons être fortes pour ce qui s'en vien. Je crois que ça va être laid parce que le gouvernement ne supporte pas qu'on le remette en question. Tant qu'Ulises (Ruiz Ortiz) sera au pouvoir, nous sommes en danger ».

    « Le fusil sur la tempe comme une criminelle »

    L'enseignante María del Rosario, qui a été frappé et a été menacé pendant la tentative d'évincement, du 14 juin, des membres de la section 22 du Syndicat National de Travailleurs de l'Éducation, raconte : « Les policiers sont entrés dans ma chambre, ils m'ont mis leur fusil sur la tempe et ils m'ont criée des grosièretés. Ils m'ont emmenée dans le hall de l'hôtel, le fusil sur la tempe comme une criminelle ».

    « Je suis une des victimes des différents gouvernements qu'a eus Oaxaca, où les injustices se réalisent sans le moindre maquillage. En 1987, mon conjoint, le professeur Enrique Andrés Velasco, a été assassiné par un groupe lié au gouvernement. Je suis resté veuve avec quatre enfants en bas âge, sans argent ni pension quelconque ».

    La professeure indique que suite à la continuité des jours et des événements, la peur « n'a plus sens », mais qu'elle s'est seulement transformée en mémoire qui blesse.

    Marisela, femme au foyer de 48 ans, raconte qu'elle a été harcellée et agréssé sexuellement par plusieurs policiers fédéraux quand elle traversait par une des rues proches du centre de la capital oaxaqueña :
    « Je suis allé à l'Assurance Sociale, mais comme je n'ai pas pu avoir de rendez-vous, j'ai profité pour aller au centre achetter mon médicament (...). Ces messieurs (les agents fédéraux) étaient là. Ce n'est pas juste. L'un d'entre eux m'a arrêtée et il m'a dit : 'je vais la fouiller ', je lui ai répondu : qu'est-ce qu'il allait me fouiller et je lui ai tendu la main en disant que je n'avait rien. Il m'a dit : 'non, c'est nous allons vous fouiller parce qu'il se peut que vous portiez un charpe (tire-pois) et des billes '».

    La femme continue : « Quand j'ai sentie il m'avait déjà tiré vers lui et il a commencé à me taponer et à me tirer, et deux autres se sont approchées de moi. Je ne savait pas quoi faire. Quand j'ai sentie il m'a prise dans ses bras, il a approché sa bouche de ma face, il allait m'embrasser ; il m'a dégoûté ; il a commencé à me toucher les seins et a me pincer les fesses et mon vagin avec la main. Ils me disaient : 'ma jolie, t'as l'air appétissante '». Et la moquerie a suivi : « ensuite ils m'ont relachée et ont commencé à rire ; ils m'ont dit d'aller me plaindre aux droits humains, que ça leur été égale. Je me suis senti humiliée, avec une envie de pleurer ».


    Des détentions arbitraires et des processus irréguliers sont les faits saillans, affirment les avocats.

    Ulises Ruiz reconnaît que parmi les gens emprisonnés, il y a des innocents
    Des observateurs de divers pays effectueront un travail de recherche sur les violations.

    - FABIOLA MARTINEZ, OCTAVIO VELEZ - Correspondant de La Jornada, 11 décembre 2006.

    Oaxaca, Oax. 10 décembre. Autour de 80 pour cent de des 214 personnes arrêtées, le 25 novembre dernier, dans l'opération dirigée par la Police Fédérale Préventive (PFP) n'ont aucun lien avec l'Assemblée Populaire des Peuples d'Oaxaca (APPO), et on a sententié à la prison ferme à au moins huit d'entre eux , bien que leur noms n'étaient pas dans la liste officielle de la PFP.

    Le gouverneur de l'entité, Ulises Ruiz Ortiz, a admis qu'il y a des gens honnêtes emprisonnés, qui n'ont aucune responsabilité dans les faits arrivés dans la journée mentionnée.

    Cette situation, ont signalé les avocats des prisonniers et des défenseurs des droits humains, constitue une privation illégale flagrante de la liberté qui met en évidence les détentions arbitraires et les processus juridiques irréguliers, tant des instances étatiques comme celles des fédéraux.

    De chaque cas se détachent des témoignages qui révèlent l'horreur que vivent les inculpés et leurs familles. Jusqu'à présent seulement trois personnes ont été libérées, après avoir payé une caution de 108 mille pesos, ceux qui ont démontré, comme il se doit, qu'ils n'étaient pas les responsables « des faits vandaliques » enregistrés, ce jour-là, après une marche pacifique, mais des observateurs crédités de droits humains.

    Devant l'accumulation de dénonciations sur les violations aux garanties individuelles, des observateurs civiles de droits humains, originaires de divers pays européens (l'Espagne, la France et l'Allemagne, entre autres), effectueront la semaine proche une visite de travail préliminaire à cet entité.

    « L'objectif central de divers activistes est de visiter le Mexique à parir du 16 décembre pour organiser une vaste mission, qui entamerait à partir du 7 janvier prochain son travail de recherche sur la présumée violation de droits humains », d'informer Yéssica Sánchez, coordinatrice de la Ligue mexicaine pour la Défense des Droits Humains (Limeddh) à Oaxaca, tout comme la législateure Rosario Ibarra, presidente de la Commission de Droits Humains dans le Sénat.

    Le gouverneur promet le transfert des prisonniers

    Dans un communiqué, le gouverneur Ruiz Ortiz a indiqué qu'il effectuera des gestes devant la Fédération pour le transfert à Oaxaca des prisonniers qui se trouvent dans le pénitencier de San José del Rincón, Nayarit.

    En accord avec le document, le priiste a reçu à un groupe de parents des prisonniers, auxquels il a demandé "de la patience et de ne pas politiser cette situation regrettable".

    « Je leur offre - de dire Ruiz, selon le communiqué - des excuses pour tout ce que nous vivons, et j'assume ma responsabilité dans ce qui me revient. Je leur demande de la patience, qu'ils comprennent que ce conflit dans lequel nous nous trouvons a englobé à des gens honnêtes, qui n'ont pas de responsabilité ; pour ceux-ci, je vais faire toutes les démarches qui seront nécessaires pour qu'ils soient mis immédiatement en liberté », a-t-il indiqué.

    Ruiz Ortiz, celui qui ce dimanche se trouvait dans la ville de Mexico, comme a informé un membre de son équipe rapprochée, a promis qu'à partir de lundi on installera des tables de travail dans la capital de l'état pour réviser les dossiers et libérer ceux qui n'ont rien à voir avec le problème. Il a signalé, toutefois, qu'on ne va pas « relacher ceux qui ont des responsabilités dans les faits vandaliques enregistrés. Il ne s'agit pas, d'aucune manière, de tordre la loi, mais il ne s'agit pas non plus d'avoir des gens honnêtes et innocents en prison » a-t-il admis.

    La Procuratrice Générale de Justice de l'état a ouvert une enquête contre la PFP pour l'homicide de l'infirmier de l'Assurance Sociale Jorge Alberto López Bernal, mort le 29 octobre dernier par impact d'un cylindre de gaz lacrymogène, lors d'une confrontation entre les forces fédérales et des partisans de l'APPO.

    En outre, on a entamé des enquêtes préalables contre les mêmes forces fédérales pour des agressions envers des citoyens et même des journalistes dans les événements du 25 novembre dernier, a informé à la presse la titulaire de la dépendance, Rosa Lizbeth Caña Cadeza.

    « Nous ne voyons ni des couleurs ni de la filiation, ni la charge ou l'autorité que quelqu'un puisse avoir. Il y a des appels qui nous ont été formulées par des organismes gouvernementaux et non gouvernementaux, et nous allons procéder conformément au droit », a-t-elle assuré.

    Dans la détention massive de du 25 novembre et quelques autres postérieures (comme celle de Flavio Sosa Villavicencio, un des dirigeants de l'APPO) il y a au moins une centaine de personnes qui n'ont pas de participation à ce mouvement populaire qui exige la démission du gouverneur.

    Dans le groupe de plus de 200 prisonniers (la Limeddh calcule qu'ils ont été 214) il ya des sympatisants de l'APPO, ceux qui dans le plein exercice de leurs droits constitutionnels ont pris part à la marche ; tel est le cas de membres le corps enseignant oaxaqueño et les étudiants de l'Université Autonome Benito Juárez d'Oaxaca.

    Toutefois, des dizaines de prisonniers sont simplement des femmes au foyer, des travailleurs des secteurs public ou privé qui se trouvaient dans les contiguïtés du centre historique de cette capitale au moment de l'opération fédérale et même dans les zones périphériques.

    Tous font face à des infractions de la juridiction commune et au moins 141 d'entre eux ont été transférés au Cefereso numéro quatre, situé à Nayarit, accusés de rébellion, sedición, crime organisé, association delictuosa et dommages par incendie.

    Gilberto Hernández, membre de l'équipement juridique de l'APPO, a mis au clair que « les prisonniers devraient être ici, mais comme à l'époque de Porfirio Díaz, les prisonniers sont envoyés à des prisons éloignées de leur lieu d'origine pour qu'ils ne puissent pas être visités par leurs familles et que leur défense se complique ».

    De façon simultanée, ils aident les prisonniers et leurs parents une demi centaine d'avocats - apartenant à huit bureaux -, qui, convoqués par le peintre oaxaqueño Francisco Toledo, offrent leurs conseils d'experts gratuitement.

    Casiano Luis Mejía, un des plaideurs, a indiqué qu'ils ont fait face à de multiples difficultés pour mener à bien leur tâche, en commençant par demander des copies du dossier où on mène en court à 54 déténus dans la cause 88/2006, de la cour mixte en première instance à Mihuatlán, tout comme à 93 de plus dont le dossier est le 652/2006, de la cour de Tlacolula de Matamoros, Oaxaca. Ils sont tous emprisonnés dans le pénitencier fédéral El Rincón, à Nayarit.

    La première conclusion de l'avocat est que « il n'y a pas de preuves formelles de la responsabilité présumée des prisonniers, et les sentances à prison ferme dictées manquent de fond juridique soutenable ».

    La stratégie de défense a comme axe principal l'obtenir trois absolutions : pour la détention illégale, le transfert illégal et la torture. Jusqu'à présent, d'ajouter, ils n'ont pas reçu aucune notification sur les cautions pour l'éventuelle libération.

    « Un bon nombre des prisonniers n'a même pas pris part à la marche (de l'APPO). Plus de cent étaient des passants, comme le peintre Dionisio Martínez, dont le secteur de travail est la Place Saint-Domingue », d'indiquer.

    « Ma mère est seulement une femme au foyer »

    Devant la longueur des démarches, le désespoir envahit aux parents des prisonniers, c'est la même chose pour ceux des lutteurs sociaux que pour ceux des piétons, dont la mésaventure a été "d'être au mauvais lieu, au mauvais moment".

    Les histoires d'abus contre des citoyens communs se répétent, comme le cas de Guadalupe Orea, une femme au foyter de 40 ans. Elle est sortie à l'arrêt du bus pour attendre son fils, étudiant de l'intitut technologique de cette capital, lors qu'un groupe de policiers fédéraux «l'ont prise» avec son fils, Gonzalo Santiago.

    « Ils accusent ma mère de crime organisé et de vandalisme, mais elle n'a jamais pris part une marche ! C'est un cauchemar », a exprimé une des filles de Guadalupe Orea, qui n'a pas pu voyager à Nayarit pour la voir parce qu'elle n'en a pas les moyens.

    D'autres, enfermés aussi depuis le 25 novembre, on décrit la torture physique et psychologique dont ils ont été ou sont victimes. Comme ça a été diffusé, le calvaire des parents n'est pas seulement pour arriver à Tepic, mais pour s'introduir au Cefereso.

    « Ça nous a pris une semaine et demie pour voir mon frère Reynaldo Contreras, un architecte qui allait à une réunion avec le fournisseur (de matériaux de construction). Finalement, après plusieures révisions avec des caméras et des rayons X, j'ai pu parler 15 minutes avec lui, à travers un verre. Je me suis rendu compte qu'il a des traces de coups et qu'il marche avec difficulté », rapporte Rosa María.

    Aussi, loin de prendre part aux mouvements sociaux, Vladimir Márquez, architecte adjoint, a été arrêté après une réunion avec ses amis.

    « C'était le jour de son anniversaire, il a été avec des amis et il a pris quelques bières et il a pensé que c'est pour ça qu'ils l'ont saisi, parce qu'il était dans un état inconvenant.»

    En ce moment, Vladimir est dans le pénitencier de Nayarit et sa mère, au bord de la désolation, raconte la forme dans laquelle elle l'a trouvé : "il présente beaucoup de coups, les deux sourcils brisés, des blessures à la tête, un genou blessé sur le point d'être infecté. Dans le bref instant qu'ils m'ont laissé le voir, il est parvenu à me raconter qu'ils les ont frappés, qu'ils leur ont mis la botte sur la tête.

    « Il m'a dit que quand ils étaient dans l'hélicoptère (dans le transfert à un pénitencier d'état), les fédéraux les menaçaient : 'qu'est-ce que t'en dis si tu restes ici '... Mère, j'ai cru qu'ils m'avaient emmenée pour (avoir pris) les bières, il m'a commentée ».


    De nouveaux témoignages de tortures physiques et psychologiques contre des détenus du 25 novembre.

    Des prisonniers d'Oaxaca (Oaxaqueños) à Nayarit dénoncent les menaces de castración
    Un inculpé avait seulement été chercher des médicaments au centre historique de l'entité méridional.
    Des parents de prisonniers et disparus réitèrent leur exigence que le gouverneur soit rétiré de son poste.

    - JAIME AVILES, La Jornada, 12 décembre 2006.

    Il y a plus de tabacements et maintenant des tortures psychologiques, sous la forme de menaces de castración, qui ont été dénoncées hier par des citoyens d'Oaxaca (oaxaqueños) depuis le pénitencier de sécurité moyenne de Tepic, tandis que des parents de prisonniers et disparus ont exigé, depuis la ville d'Oaxaca, la démision immédiate d'Ulises Ruiz Ortiz.

    « Le gouverneur est un menteur ; nous ne lui avons jamais demandé de solliciter le retour de ceux qui sont là-bas, à Nayarit », a énoncé Julieta Sánchez Estrada, membre de la Commission de Parents des Disparus et Prisonniers Politiques d'Oaxaca.

    "Ce n'est pas lui qui les a envoyés à Tepic, cela a été une décision du gouvernement fédéral et seulement le gouvernement fédéral peut ordonner qu'ils retournent à Oaxaca. Nous disons simplement qu'Ulises démissione et qu'ils libèrent à tous les prisonniers ", elle a insisté.

    Pour sa part, Yésica Sánchez Maya, presidente de la section Oaxaca de la Ligue Mexicaine de Défense de Droits Humains (Limeddh), a livré à ce journal les témoignages de deux oaxaqueños qui depuis le 26 novembre se trouvent dans le Centre Fédéral de Réadaptation Sociale (Cefereso) numéro 4, de San José del Rincón, de Tepic, Nayarit.

    Dans l'un d'eux, un garçon dont les initiales de son nom sont S.R., qui préfère ne pas être pleinement identifié par crainte de pires représailles, a raconté qu'après qu'il ait informé les autorités de El Rincón du fait que, le 25 novembre, la police l'a maintennu dans une prison femenil d'Oaxaca, maintenant, dans le Cefereso de Nayarit, "courent des bruits qu'ils vont me castrer, mêm me changer de sexe".

    Cette personne raconte que le fatidique samedi 25 du mois dernier, environ vers sept heures et demi le soir, tandis que les agents de la Police Fédérale Préventive (PFP) arrêtaient à toutes les personnes qui se trouvaient dans le centre historique d'Oaxaca, il est sorti avec son père et son frère à acheter un médicament quand les uniformes gris les ont entourés et ils ont commencé, immédiatement, à les frapper à coups de pied et à coups de bâton après les avoir couchés sur le sol de la rue, très près de l'hôtel Fortín Plaza.

    Ils allaient par la rue de Tinoco et Palacios, se rappelle-t-il, « quand nous avons été interceptés par trois camionnettes de la PFP ; de chacune d'elles ont descendu approximativement six policiers et sans nous dire que nous étions en état d'arrêt ils nous ont indiqué de nous jetter au sol avec les mains sur la tête et à plat ventre. J'ai été frappé avec une matraque (et) j'ai été frappé à coups de pied dans le dos (et les) jambes ».

    Ils l'ont ensuite couché dans le «plateau» (partie arrière) de la camionnette, « avec la face vers le sol, avec sept autres personnes ; mon père était là, mais il avait deux blésures qui ségnaient, sur le nez et la joue gauche ». Alors, il ajoute, « ils l'ont amené pour qu'il rende une déclaration préparatoire à la prison de Miahuatlán » ; ils l'ont ensuite dépouillé de tous ses effets personnels, ils l'ont présenté devant le Ministère Public (poste de police, N. T.), ils l'ont conduit dans une cour où ils lui ont donné à manger et, plus tard, "avec 51 personnes de plus,", ils l'ont monté dans un hélicoptère, qui à son tour l'a transféré à l'aéroport d'Oaxaca, où un avion l'a transporté à Tepic.

    Dans le Cefereso 4, en plus d'être torturé psychologiquement, il est resté isolé, parce que, "du 26 novembre au 6 décembre, ils ne m'ont pas permis de voir à aucun avocat, seulement au défenseur d'office".

    L'autre victime, aussi du type masculin, et qui tout comme le précédent s'oppose à fournir son nom, comme l'a expliqué la presidente de la section Oaxaca, de la Limeddh, il raconte qu'il était aussi autour de 19:30 du 25 novembre quand le témoin et une autre personne transitaient dans une automobile près de l'hôtel Fortín Plaza, cherchant la sortie de la ville parce qu'ils se dirigeaient vers la région de la Mixteca.

    « À ce moment, beaucoup de gens déambulaient dans les rues qui vont vers le centre, certains couraient. Tout à coup, beaucoup de patrouilles sont sorties de par toutes les rues et beaucoup de policiers de la PFP en sont déscendus, en criant : 'enfants de putes, jetez vous à terre '. Je me suis jeté à plat ventre. J'ai écouté comment les gens se plaignaient de douleur parce que les policiers les frappaient. Ils m'ont donné trois coups de pied sur la tête, deux sur le bras, deux sur la jambe. Ils ont ensuite continué à crier, en offensant », se rappelle le témoin.

    Plus tard, il ajoute, « ils nous ont levé, ils nous ont monté dans les camionnettes, ils nous ont demandé de nous pencher ; de là ils nous ont amené à un lieu pour nous faire descendre et nous faire monter dans une autre camionnette sans avoir la moindre précaution, comme si nous étions un amas quelconque. Certains avaient des menottes, ils criaient : 'pitié, enleve-les-moi, j'ai le bras engourdi', mais les policiers n'y prêtaient pas attention. Après plusieurs heures nous sommes arrivés à Miahuatlán, au reclusoire, touts en sang, avec des bosses et des coups. Ils avaient emmené beaucoup de femmes ; il y avait beaucoup de sang dispersé dans les camionnettes. Au jour suivant ceux de la PFP nous ont emmenés à l'aéroport. Là, nous il attendait un avion ».

    Dans les deux cas, les témoins affirment qu'une fois que dans le Cefereso de Tepic ils ont été rasés, isolés et notifiés des infractions qu'on leur impute, comme « sedición, association delictueuse, incendie et d'autres », des quelles ils se sont déclarés « absolument innocents » et réclament leur immédiate et inconditionnelle libération.

    La Jornada
    www.jornada.unam.mx


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