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Parution de La voix du peuple, Éditorial

La voix du peuple, Dimanche, Octobre 22, 2006 - 21:12

La voix du peuple

Depuis vendredi le 13 octobre, le journal La voix du peuple est distribué dans la rue à l'intention des travailleurs et travailleuses ainsi que toutes les victimes du système d'exploitation capitaliste. Ce journal a pour ambition de transmettre les idées du socialisme dans son sens large et étendre l'éducation populaire sur ces concepts.De plus, nous cherchons un appui du milieu militant afin que notre travail soit efficace dans la transmission des idées du socialisme au peuple.

ÉDITORIAL

À ceux qui se lèvent malheureux le matin pour aller travailler pendant des heures interminables, à la sueur de leur front, afin de s’assurer un revenu à peine suffisant pour survivre. À ceux qui doivent sans cesse occuper des emplois précaires et servir de main d’œuvre à bon marché parce qu’ils n’ont pas eu la chance de poursuivre leurs études. À ceux qui sont rejetés bêtement du marché du travail pour se retrouver sur le chômage. À ceux qui sont limités dans leurs épanouissement et prisonniers de leur routine parce qu’ils sont payés à un salaire minimum ridiculement impuissant devant le coût de la vie. À tous ceux qui se sentent exploités par le gouvernement, abusés par leurs employeurs, étouffés par le temps ou la pression, opprimés par les forces de l’ordre bourgeois, ignorés par les politiciens, non représentés par le processus dit démocratique et exclus par le système mis en place, vous n’avez pas choisi de vous retrouver dans cette misérable situation. C’est le système capitaliste dans lequel nous sommes qui vous a choisis! Ce dernier est conçu de manière hiérarchique, c'est-à-dire, de manière à assurer et à conserver les intérêts bourgeois d’une minorité appelée « élite » au détriment des intérêts d’une majorité exploitée.

Chers camarades, ne sentez-vous pas qu’il y a quelque chose qui cloche à l’intérieur de ce système? Le système capitaliste contribue brillamment à maintenir une société hypocritement dirigée et médiatiquement manipulée. À l’intérieur de ce système, nous sommes réduits au rôle de vulgaires consommateurs. Les grandes compagnies nous tendent constamment de nouveaux pièges et nous mordons candidement à l’hameçon sans nous soucier de la provenance de leurs produits ou des effets de notre consommation naïve et abusive. En tant que consommateurs, nous détenons un rôle de haute importance puisque nous sommes le bétail qui alimente le système d’exploitation capitaliste. Mais, lorsque vient le temps de revendiquer un service ou de demander de l’aide, nous devenons rapidement un fardeau dans cette société qui sert les intérêts des plus fortunés.

Nous sommes en 2006 et plusieurs ont toujours des conditions de travail des plus lamentables : baisse ou gel des salaires, précarité d’emploi, absence d’avantages sociaux, augmentation des heures de travail, coupures drastiques, mises à pied massives… Pendant qu’une majorité de travailleurs se plie en quatre pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles, la plupart des employeurs exigent constamment une amélioration de leur productivité. Pendant que les prix augmentent, les loyers augmentent, les taxes augmentent, les montants des factures augmentent, les dépenses augmentent et le coût de la vie augmente, les salaires sont plus ou moins stables! Mes amis, ne voyez-vous pas les contradictions entre les intérêts des travailleurs et le mode de vie de notre société? Pendant que le peuple devient de plus en plus pauvre, il y a une pénurie de logements à prix modique. Pendant que la pression et le stress s’emparent de plusieurs travailleurs, ceux-ci sont laissés à eux-mêmes puisque les coupures drastiques ont pour effet de limiter les services sociaux. Certains financiers utilisent leurs chiffres ainsi que leur ruse pour montrer que c’est normal. Les politiciens au pouvoir utilisent leur charisme ainsi que leur force de persuasion pour faire accroire que tout va bien. Ceux de l’opposition accusent ceux qui sont au pouvoir. D’autres utilisent même des motifs démographiques pour justifier cette déplorable situation.

Devant ce constat d’échec, le gouvernement évite le plus possible de venir en aide au peuple. Les questions portant sur les conditions de travail ainsi que les conditions de vie ne sont pas prioritaires dans nos parlements. Pourquoi? Parce que les hommes et les femmes du gouvernement ne sont rien d’autres que des gens d’affaires ou des marionnettes de la finance. Le pouvoir politique dépend, en grande partie, du pouvoir financier. Au fil des années, l’État s’est désengagé car il n’a pas su contenir les fanatiques de la haute finance. Ces derniers sont parvenus à se faire une place de taille dans le monde politique. Cette coopération se fait au détriment du peuple car leurs intérêts vont à l’encontre des intérêts financiers des grands entrepreneurs ou du patronat. Ainsi, l’élite est composée de politiciens et de gens d’affaires qui contrôlent tous les secteurs de l’économie ainsi que la majeure partie des médias. Pour l’élite, le peuple est stupide, ignorant et il a besoin d’un guide soi-disant éclairé pour le diriger. L’élite réussit à maintenir sa domination sur l’ensemble du peuple grâce à son système d’exploitation capitaliste. Ce système est composé d’un État bourgeois qui prend des décisions en servant des intérêts bourgeois et un régime parlementaire composé d’une fausse démocratie, dite démocratie libérale, afin de faire semblant que la situation du peuple est légitime. Dans une société conçue pour satisfaire les mieux nantis, les politiciens qui ne font pas partie du monde de la finance ne peuvent que s’agenouiller devant la puissance financière des gens d’affaires. Tout est question d’argent et l’argent attise le pouvoir. Comme nous allons le voir dans ce journal, celui qui parvient à contrôler les moyens matériels de production parviendra aussi à accumuler les profits nécessaires pour régner en maître sur cette planète.

Chers compatriotes, le Québec n’échappe pas à ce pacte à la fois politique et financier. Un vent provenant de la droite néolibérale souffle et des éclairs de privatisation heurtent une société québécoise inondée par les coupures budgétaires. L’ADQ, le PLQ et le PQ ne sont pas uniquement des partis politiques du Québec, ce sont des organisations d’intellectuels qui protègent avant tout les intérêts du patronat. Aucun de ces partis politiques ne semble vouloir remettre le régime en question et par le fait même, renverser l’hégémonie toute puissante de l’élite qui forme la classe dominante. Au contraire, ce sont leurs chiens de garde. Certains de ces intellectuels peuvent s’opposer aux intérêts du patronat et se ranger du côté du peuple, mais généralement, ils se font ramasser par le chef ou tasser par la ligne du parti. Ainsi, les revendications des classes inférieures sont réduites à leur plus simple expression. Pour ce qui est de Québec solidaire, ce parti est plus susceptible de représenter les intérêts du peuple, mais c’est à se demander s’il peut rivaliser contre l’emprise des fanatiques de la haute finance et jusqu’à quel point il peut soutenir la lutte des classes inférieures?
De toute façon, le cours de l’histoire a prouvé l’inefficacité de notre régime parlementaire à soutenir les intérêts du peuple. La démocratie ne doit pas être l’affaire de parlementaires soumis à une ligne de parti, elle doit venir du peuple! Dans un régime parlementaire, les vrais débats sont généralement remplacés par de vieilles chicanes de famille dans lesquelles le but ultime est de trouver le coupable. Cela laisse libre cours à des propos, des questions et des réponses souvent trop superficiels. Vous votez pour des élus qui prétendent vous représenter et même si ces derniers se soucient réellement de vous, leurs bonnes intentions sont amputées par la ligne de parti, le pouvoir de l’argent et le processus parlementaire. Bref, il s’agit d’une méga supercherie. Pendant que les P.D.G. des grandes entreprises privées s’amusent à compter leurs profits faramineux, les gens du peuple travaillent péniblement pour une poignée de dollars de l’heure dans des supermarchés, des restaurants, des entrepôts, des usines et des institutions publiques. Selon le système capitaliste et son parlement à la bourgeoise, c’est normal, tout va bien! Les services sociaux tels que l’éducation et les soins de santé sont en péril, mais tant que l’ordre social bourgeois est stable, tout va bien! Bref, ça ne prend pas la tête à Papineau pour comprendre qu’une minorité s’accapare de toutes les richesses en prenant soin de ne laisser que quelques miettes de pain à la majorité, qui lui sert de main d’oeuvre docile et servile.
Si vous avez l’impression qu’il n’y a rien à faire pour remédier à cette situation, détrompez-vous! Les travailleurs sont beaucoup plus puissants que vous ne pouvez l’imaginer. Par exemple, que serait un patron sans ses employés? Rien. Qu’arriverait-il aux grandes entreprises sans l’apport productif des honnêtes travailleurs? Elles déclareraient toutes faillite. Le maintien du système d’exploitation capitaliste, source de chômage et de pauvreté, repose entièrement sur les travailleurs. Toutefois, si un travailleur exploité se plaint de sa misérable situation, il sera vite réprimé par son patron. Si ce même travailleur exploité décide de se révolter, il sera réprimé sur le champ par les autorités. Celles-ci sont au service de l’ordre social bourgeois car elles favorisent le statu quo ou le maintien du système d’exploitation capitaliste. Toute opposition au système mis en place, peu importe de qui elle provient, sera réprimée et neutralisée en utilisant tous les moyens nécessaires pour rétablir l’ordre social bourgeois. La seule solution réside dans la solidarité et la lutte sociale. Les gens du peuple doivent laisser leurs différends de côté pour mieux s’unir et lutter ensemble. Pour ce qui est des travailleurs, les syndicats ne suffisent pas dans la défense de leurs intérêts car malgré leur aptitude à négocier, ils se retrouvent toujours désavantagés ou même parfois corrompus à l’intérieur d’un système d’exploitation capitaliste qui privilégie le patronat. La seule alternative se trouve dans la solidarité des gens du peuple ainsi que dans la lutte sociale.

Nous sommes à un moment critique de l’histoire. Il est de notre devoir de créer des liens de solidarité et de s’opposer à l’exploitation de l’individu par l’individu. C’est pourquoi nous devons nous unir, il en va de notre salut. Il faut faire appel à la solidarité de toutes les classes opprimées par les intérêts capitalistes. Les gens du peuple québécois, peu importe leur langue, leur origine, leur religion et leur sexe, doivent collaborer dans une même lutte pour sauver leurs intérêts et contribuer à améliorer leurs conditions de vie. Chers camarades, sachez que le journal La voix du peuple est votre allié. Nous sommes de tout coeur au service des gens du peuple et nous allons les appuyer fermement dans leur lutte. Nous devons conscientiser les classes inférieures et utiliser l’arme ultime qu’est la solidarité pour venir à bout du système d’exploitation capitaliste. Seule la lutte sociale compte. Nous devons prendre conscience de notre propre force et souvenez-vous, chers camarades, de ceci : un peuple uni et solidaire ne sera jamais vaincu!



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