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La guerre révolutionnaire est à peine commencée 1ère partie

Anonyme, Samedi, Octobre 21, 2006 - 23:39

calvaire01

Car le personnel et le politique s'enchevêtrent souvent, j'ai pensé écrire ce texte qui raconte comment je suis devenu révolutionnaire

La guerre révolutionnaire est à peine commencée 1ère partie
Récit personnel et politique

Le prolétaire que je suis comme travailleur depuis le début de mon adolescence (j’avais 11 ans quand j’ai commencé) en avait assez de sa condition et tranquillement il a décroché du travail. Le travail, c’est l’exploitation de son temps, de son corps, de son activité, de sa vie… Je suis devenu fou d’avoir trop subi l’exploitation et je suis devenu complètement enragé par désespoir (une ''tête brûlée'' comme le dirait Badacid). Avant de croiser le mouvement révolutionnaire et d’essayer d’en hériter et de le mettre à jour à partir de nos conditions historiques, ma révolte se vivait à un niveau personnel d’impuissance. L’individualisme ne mène nulle part sauf à son propre anéantissement dans un délire perpétuel. S’en sortir seul, c’est proprement impossible. Essayer de s’en sortir dans un petit univers restreint, c’est s’isoler et cela mène au même résultat.
L’alcoolisme, la drogue, le sexe quand c’est possible…, toutes les drogues dures ou douces du monde existant nous plongent aussi dans l’anéantissement lent ou rapide même si elles semblent nous offrir la possibilité de s’en sortir, mais c’est illusoire.

L’école, ça peut t’aider ?

L’école, c’est normalement ce qui mène au travail. Aller à l’école est un passage vers autre chose : la même misère du monde et d’une vie d’exploitation. C’est fait pour cela. C’est pourquoi je suis convaincu qu’il n’y a rien à réformer, mais plutôt tout à détruire. Il y a des apprentissages nécessaires, c’est certain. Mais qu’on les fasse sur nos propres bases, dans nos propres vies et pour nos propres finalités.

Il reste toujours la famille ?

La famille, c’est l’apprentissage du monde autoritaire. On est dominé par nos parents même quand ça a l’air agréable (sans compter la multiplicité des abus qu'on y vit). Ils/elles te forment à leur image qui la plupart du temps est celle d’un monde d’exploitation. La famille, c’est ce qui mène à l’école, l’école au travail… Il n’y a rien de pleinement émancipateur. Tout y est à détruire aussi.

Et bien, il y a toujours le couple ?

Le couple prend sa forme dans le même monde. Quand ça marche, ça peut être rassurant, douillet, mielleux… mais ça nous enferme l’un et l’autre, la plupart du temps il y a le dominant ou la dominante (LE la plupart du temps) et le/la dominéE (avec un E la plupart du temps), on vit nos névroses du monde en se rassurant mutuellement, mais ça finit souvent par être pénible.

Le monde pourri ne cesse d’exister et il gangrène tout ce qu’on vit. Il n’y a pas grand chose à y attendre non plus. Mais bon, c’est peut-être ce qu’il y a de moins pire quand ça va bien. Mais, c’est assez rare.

Bref, le monde existant, c’est l’enfer. « Nous irons au paradis car l’enfer est ici », comme le dit la Brigada Florès Magon dans une de leurs chansons.

Se tirer une balle ou combattre, tout détruire et pouvoir un jour recommencer la vie sur des bases complètement nouvelles ?

Là est toute la question, comme dirait un vieil auteur anglais d’un autre siècle.

Je suis personnellement pas convaincu de la meilleure réponse. Je cherche encore tout en continuant à lutter et à penser les formes les plus adéquates pour le mouvement révolutionnaire. Mais rien n’est certain.

La suite prochainement…



Sujet: 
?
Auteur-e: 
Emilia
Date: 
Dim, 2006-10-22 16:45

je suis perplexe...


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Sujet: 
pourquoi es-tu perplexe ?
Auteur-e: 
gnomecommuniste
Date: 
Lun, 2006-10-23 01:34

Pourquoi es-tu perplexe ?


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Sujet: 
un texte symptomatique?
Auteur-e: 
Richard
Date: 
Mar, 2006-10-24 17:05

Il y a un grand vent de défaitisme dans la grande famille de la gauche radicale et, dans ce cadre, les réflexions sur les désarrois personnels se multiplient. Les militantEs ont vécu des grandes périodes d'enthousiasme commes celles autour du Sommet des Amériques. Aujourd'hui, apparemment, les choses semblent moins positives. Le repli ultra-gauchiste dans le discours peut en réconforter certainEs pour un moment mais ça ne peut pas durer.

On ne peut pas dire que l'enfer c'est les autres. En pensant cela, on en vient à se dire que l'enfer c'est nous-autres, ce qui devient une position intenable pour toute personne humaine qui a besoin d'un certain équilibre psychologique. Dans la réalité, pour l'avenir de l'humanité, il y a des mouvements positifs et il y a des mouvements négatifs. On peut aller soit vers la barbarie ou soit vers le mieux. Je crois profondément que nous allons aller vers le mieux. Je ne pense pas que la majorité de l'humanité soit suicidaire ou masochiste. Nous sommes sur le bord a'atteindre les limites de l'atrocité que peuvent faire subir les impérialistes et les capitalistes au genre humain. Ceci veut dire que les possibilités de progrès sont là et c'est sur elles que nous devons nous appuyer.

En même temps, on ne peut pas penser que les révolutionnaires doivent laisser aller les choses. Ils et elles font partie du mouvement de transformation sociale. Ce n'est pas le temps d'être défaitiste parce que, c'est possible que les tendances négatives en viennent à triompher. Mao Tsétoung, que tu n'aimes pas, avait raison quand il disait qu'il faut mépriser stratégiquement l'ennemi (nous allons gagner en fin de compte) mais l'estimer tactiquer (il est très vorace et très dangereux pour le moment). Il faut être optimiste face à l'avenir mais, pour le moment, être super organisé et méfiant face aux capitalistes. C'est la seule attitude qu'un révolutionnaire peut avoir.

Avoir l'idée qu'il n'y a pas de futur possible et être sur un fil de fer en pensant qu'on doit frapper un grand coup quitte à se faire tuer pour se venger de la société, ça fait un martyr mais ça ne fait pas nécessairement avancer la révolution (sauf exception). Désenchanter face à l'humanité ne nous amènera jamais à s'organiser, puisque, à quoi servirait-il de s'organiser si l'humanité n'en vaut pas la peine. Les masses vont se transformer. Les rapports sociaux vont se transformer. Nous devons en être persuadé tout en ayant l'idée qu'il y en a qui ne le veule pas ainsi.

Nous traversons tous des périodes de désarroi dans nos vies. Il y en a qui nous disent que les choses vont s'améliorer et on trouve ça niaiseux. En même temps, c'est la meilleure chose à dire. Perdre confiance en l'avenir ça mène carrément à la névrose ou au suicide.

J'en suis venu à penser que tous les courants des sciences humaines qui parlent de "désenchantement du monde" ou de "fin des grands discours narratifs" sont très pernicieux pour les révolutionnaires. L'humanisme des lumières, avec ses imperfections, est encore mieux que le post-modernisme ou tout autre courant de ce genre. L'humanisme des lumières est positif alors que le post-modernisme est défaitiste. Ceci dit l'attitude révolutionnaire mlm est encore supérieurs à l'humanisme des lumières en ceci qu'il sait mieux saisir le pour et le contre des choses.

Dans l'histoire théorique anarchiste, que je suis à distance, il me semble que les courants humanistes y étaient dominants à ses débuts. Élisée Reclus à la fin du XIXe siècle se réclamait jusqu'à un certain point du positivisme d'Auguste Comte dont le scientisme se situait dans la lignée philosophique des lumières. Au début du XXe siècle, les courants irrationnalistes ont envahi l'anarchisme surtout à traver l'oeuvre de Georges Sorel fortement influencé par Henri Bergson. Sorel se définissait lui-même comme un "pessimiste" et attendait la venue d'une sorte d'"élan vital" pour nous libérer. Le marxisme a failli être pollué par l'irrationnalisme, à travers ce qu'on appellait l'empiriocriticisme. Lénine a passé des mois à étudier la physique et l'épistémologie pour publier une polémique violente contre ce courant irrationnaliste dans les rangs marxistes. Le post-moderniste joue le même rôle dangereux aujourd'hui.

Je pense que la libération est collective et doit s'appuyer sur une étude du réel pour y saisir les mouvements progressistes et réactionnaires. Cette étude permet de ficeler une stratégie révolutionnaire autour de laquelle on doit s'organiser. Je pense que, conséquemment, nous devons être dans un parti révolutionnaire qui doit chercher à croître et amener les masses à s'organiser toujours de mieux en mieux pour abattre le capitalisme. C'est sûr que si on pense que les choses ne vont pas s'améliorer, ça ne donne rien de s'organiser pour la révolution.


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Sujet: 
Je préfère encore disparaître
Auteur-e: 
gnomecommuniste
Date: 
Mar, 2006-10-24 23:08

Je préfère encore disparaître que d'assurer la perpétuité d'un État fusse-t-il dit prolétarien ou plutôt de ceux qui prétendent représenter le prolétariat. Quand assurément il y aura une délégation bureaucratique, une nouvelle classe dirigeante bureaucratique, fusse-t-elle rotative, qui perpétuera l'État comme tous les marxistes statocratiques l'ont fait.

Bakounine contre Marx encore une fois...

Voici un texte qui dit l'essentiel du pourquoi.

La communisation contre la contre-révolution bipr-iste et de la gauche communiste de parti en général (version modifiée)
Anonymous, Mercredi, Septembre 21, 2005 - 20:40 (Analyses | Elections & partis | Globalisation)
First paragraph (Teaser):

« L'acquis principal est la critique des luttes gestionnaires et le rejet de tout rafistolage du programme prolétarien de libération du travail. La révolution - c'est-à-dire la communisation - sera destruction immédiate du travail salarié, de l'échange marchand, de toutes les classes - prolétariat inclus - donc aussi de toute médiation politique. » (François Danel à propos de la communisation)

Ce texte est un appel à contrer ces guides et organisateurs du « prolétariat », ces contre-révolutionnaires autoritaires

« De la fragmentation des forces révolutionnaires qui s’agitent sur toute la terre, aux futures batailles politiques et militaires du parti révolutionnaire international, la situation demande aux communistes le maximum d’efforts pour l’homogénéisation politique et pour former de nouveaux cadres. » (BIPR)

Voilà le fin mot du BIPR sur le processus révolutionnaire. Nous voyons condensé dans cette phrase que ceux et celles qui nous traitent de nouveaux réformistes ne sont en fait que de vulgaires autoritaires appelant ou préfigurant ces « nouveaux cadres » qui saluent encore la grandeur de la contre-révolution bolchévique de 1917 qui extermina toute velléité d’autonomie et de communisme à la base pour ce qu’il appelle en réifiant «le prolétariat », en faisant « un sujet » pour sa révolution, un sujet asservi à ses fins.

« L'objectif de tout mouvement révolutionnaire devrait être celui de réussir à s'enraciner au sein de la classe ouvrière et ceci afin de se trouver dans une position qui lui permettra d'indiquer les directions que la lutte de classe devra prendre aujourd'hui et d'organiser et de guider la révolution demain. » (BIPR)

Donner la direction à la classe ouvrière, « indiquer les directions que la lutte de classe devra prendre aujourd'hui et d'organiser et de guider la révolution demain »… Guider et organiser… Il mettra en place « le Bureau » le Parti révolutionnaire international qui guidera et indiquera la voie, vous éclairera comme le maître prophétique de la future révolution et bien sûr il s’abolira comme s’est aboli l’État sous Lénine, c’est-à-dire jamais. Bref, ce qu’il nous annonce sous le mot de « dictature du prolétariat » sera encore cette dictature contre tout ce qui vit en bons léninistes qu’ils et elles sont. Vous verrez les partis et/ou le parti international et leur contrôle autoritaire se répandre partout et nulle part le communisme. C’est ce que vous offre cette Gauche communiste comme les marxistes-léninistes de toute tendance.

Calvaire, ce nouveau réformiste selon le Bureau, entrevoit plutôt que le mouvement révolutionnaire communiste comme communisateur s’effectuera comme mouvement dès le départ contre la bureaucratie et ses fonctionnaires, cadres ou organisateurs, contre les partis et les États, sous peine qu’un contrôle ouvrier ou du travail se rétablisse comme « dictature sur et contre le prolétariat » comme l’appelaient ceux et celles qui ont tiré les leçons des vieux rêves autoritaires des marxistes en général et léninistes en particulier. La communisation se vivra contre toute forme d’arraisonnement de la vie sous forme d’homogénéisation sociale et politique. Et la révolution qui en découlera sera comme le dit Christian Charrier : « la prochaine révolution sera communisation de la société, c’est-à-dire sa destruction, sans "période de transition" ni "dictature du prolétariat", destruction des classes et du salariat, de toute forme d’État ou de totalité subsumant les individus... ».

Tout cela parce que nous ne voulons plus vivre de cauchemars bien vivants léninistes ni ceux venant des autres dictateurs potentiels déguisés en organisateurs.

« L'acquis principal est la critique des luttes gestionnaires et le rejet de tout rafistolage du programme prolétarien de libération du travail. La révolution - c'est-à-dire la communisation - sera destruction immédiate du travail salarié, de l'échange marchand, de toutes les classes - prolétariat inclus - donc aussi de toute médiation politique. » (François Danel à propos de la communisation)

Les dictateurs futurs du BIPR nous auront donc sur leur chemin, la communisation s’exercera aussi contre leur médiation politique. La contre-révolution que constituerait la révolution du Parti révolutionnaire international ou encore l'«État de la dictature du prolétariat » même proposé sous forme d’État des conseils, ce centralisme bureaucratique nouveau, nous l’exterminerons comme nous le ferons contre toute tentative contre-révolutionnaire du même genre.

Vous trouverez les textes de cet organe contre-révolutionnaire à www.ibrp.org
Author:
Calvaire


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Sujet: 
Compassion
Auteur-e: 
Eric Smith
Date: 
Mer, 2006-10-25 09:00

Il faut comprendre le désarroi d'Insurrection vive. Le capitalisme nous entraîne dans une spirale folle, marquée par le consumérisme et la quête absolue de la "satisfaction de nos besoins individuels" (ceux-ci étant conditionnés par l'idéologie dominante), en-dehors de toute préoccupation quant à l'avenir collectif de l'humanité.

Cet individualisme à outrance se traduit également au niveau des grandes idéologies politiques. C'est ainsi qu'on voit des militantEs courir à gauche et à droite (surtout à droite, en dépit des apparences parfois trompeuses), certains allant même jusqu'à suivre des trajectoires pour le moins incohérentes, dictées par "l'offre et la demande" sur le marché des idées: de l'ADQ au PQ, puis au PDS, au PCQ, ensuite un bref passage chez les maos, à la NEFAC, dans les méandres du "communisme de conseil", et pour finir dans le post-modernisme.

C'est vrai que ce doit être assez difficile à assumer.

C'est pourquoi je pense qu'il faut faire preuve de compassion envers Insurrection vive et les individuEs aux prises avec le même problème.


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Sujet: 
Réponse aux petits chefs
Auteur-e: 
gnomecommuniste
Date: 
Mer, 2006-10-25 12:06

J'ai toujours eu une profonde estime pour Éric Smith malgré nos nombreux différents politiques. Je suis d'autant plus déçu qu'il descende aussi bas qu'HO.

D'abord, je n'ai jamais été dans l'ADQ. Je n'ai jamais été communiste de conseil non plus. Et je ne suis pas postmoderniste. Je ne suis ni moderne ni postmoderne. N'en déplaise aux esprits simples qui ont besoin de catégories fixes et simplistes.

Quant à ma trajectoire qui fut effectivement marqué il y a lontemps par plusieurs ruptures. Je me suis souvent expliqué. Je vous laisse avec le texte suivant (voir après). Quant à la NEFAC, mes nombreux textes sur le sujet sont facilement retrouvables sur n'importe lequel des engins de recherche. Je suis un esprit chercheur, je déteste les carcans de l'esprit, alors c'est normal dans ce cas que de chercher et de ne pas être un esprit dogmatique mao, bordiguiste...

Acheminement vers Cornelius Castoriadis et après :
autonomie et communisation par Insurrection vive
(Texte d'une conférence prononcée au CAPTEÉ)

Provenant de l’héritage marxiste et nationaliste, il y a toujours eu chez moi un double intérêt pour le politique et le social : le point de vue pratique et le point de vue théorique, la praxis qui les concilie comme dirait Marx. Voulant agir pour transformer la vie et le monde, je comprenais que je devais pour ce faire comprendre la situation historique de mon actualité, la synthèse de l’histoire dans un sens assez hégélien et puis assez marxiste aussi, là-dessus Marx poursuivait l’œuvre de Hegel.

Dans un sens tout aussi historique, je me devais de me saisir en tant que québécois de situations géographique, géopolitique et culturelle. J’ai ainsi fait parallèlement à des recherches en histoire et en philosophie de l’histoire, des recherches sur les origines du Québec contemporain. Dans mes jeunes années de politisation, on pourrait dire que le Manifeste du parti communiste de Marx et Engels côtoyait Nègres blancs d’Amérique de Pierre Vallières.


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Sujet: 
suite...
Auteur-e: 
gnomecommuniste
Date: 
Mer, 2006-10-25 12:10

Il y avait urgence de choisir pour paraphraser un texte de ce même Vallières. C’est immédiatement au PQ que devait aller mes allégeances politiques et puis par déception face au néolibéralisme de celui-ci au PDS (Parti de la démocratie socialiste) et ensuite au PCQ (Parti communiste du Québec) qui plus tard allaient devenir deux des créatures à l’origine de l’UFP (Union des forces progressistes).

Parallèlement à mon évolution théorique, sociale et politique, il y avait la grande période d’effondrement du bloc soviétique (URSS et pays satellites) qui lentement mais sûrement s’acheminait vers sa propre destruction et la libéralisation. L’Occident capitaliste triomphait partout et le marxisme s’avérait être un échec. Les agents de légitimation du libéralisme occidental comme Francis Fukuyama pouvaient bien parler de fin de l’histoire. Dans ce cadre, le Québec ne différait en rien. Les principaux partis étaient tous néolibéraux, pro-capitalistes donc, et la gauche de parti était désorientée. Le modèle soviétique était périmé et on questionnait de plus en plus le rôle de l’État (fusse-t-il social) comme colonisant l’ensemble de la vie, l’arraisonnant, nous conduisant toujours to the road of serfdom, vers la voie de la servitude.

J’acceptais ce constat de plusieurs et me questionnais sur l’État qui s’avérait finalement pour moi être un véritable appareil de domination bureaucratique servant soit les intérêts du capitalisme (néolibéralisme actuel) ou encore ses propres intérêts ainsi que ceux de la classe qu’il fait travailler essentiellement petite-bourgeoise (correspondant idéologiquement aux nationalisme de gauche, sociale-démocratie ancienne et nouvelle, socialisme…), que nous pourrions sûrement appelé aussi classe moyenne étatisée : fonctionnaires, intellectuels et artistes patentés et/ou subventionnés, organisateurs communautaires… Le marxisme et le nationalisme étant les deux idéologies fondamentales de légitimation de l’État, fusse-t-il prétendument social, ils ne peuvent qu’être rejetées avec l’État qui leur permet de s’incarner. En arrivant là, j’étais désorienté.

pour lire la suite :
http://1libertaire.free.fr/Castoriadis42.html


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Sujet: 
égarés au sein du PCR(co)
Auteur-e: 
gnomecommuniste
Date: 
Mer, 2006-10-25 13:14

Lettre publique aux camarades égarés au sein du PCR(co) d’un communiste libertaire

Relisant le premier numéro d’En avant, j’en suis venu à la conclusion que sur plusieurs points votre critique de l’anarchisme est pertinente. J’ai toujours personnellement aimé votre rigueur théorique, votre sens de l’organisation et votre clarté politique et critique contre toutes les illusions contre-révolutionnaires comme le réformisme, le syndicalisme corporatiste… C’est peut-être que je la comprends bien provenant moi-même de l’héritage marxiste révolutionnaire, mais devenu communiste libertaire en conséquence. J’ai donc décidé de répondre à votre critique.

Plusieurs organisations anarchistes sont complaisantes envers le réformisme (font des luttes entre autres pour l’intervention massive de l’État bourgeois dans tous les secteurs de la vie, manifestent gentiment pour quémander des politiques sociales à nos ennemis et ne font souvent que cela, mènent des luttes parcellaires sur des causes toujours particularisées et généralement pas remises dans un contexte de luttes révolutionnaires) et appuie des luttes menées par des syndicats, sans les mettre en cause radicalement, complètement collaborationnistes, corporatistes et qui ne défendent que les intérêts capitalistes de leurs membres (favorisant les conditions de vie capitalistes dont l’augmentation du pouvoir d’achat sans remettre en cause les fondements oppressifs et de domination du système mondial, sans perspectives révolutionnaires, et donc l’intégration). C’est le cas de la plupart des groupes des mouvements altermondialiste libertaire et anarcho-communiste actifs à Montréal. Ces tendances de ces mouvements sont tout à fait condamnables d’un point de vue révolutionnaire.

Le mouvement anarchiste est par ailleurs réduit en fractions impuissantes qui se mènent plus de luttes entre elles qu’elles ne collaborent sur des projets d’organisations (poussant vers notre autonomie vis-à-vis du capitalisme au niveau alimentaire, du logement, de l’éducation populaire, de l’apprentissage des techniques, de l’analyse théorique, de la connaissance en général…) et sur le maintien et la construction d’un véritable mouvement révolutionnaire (avec des luttes qui se comprennent et se mènent contre les formes de domination, pour leur destruction, et non seulement pour la gestion de problèmes particuliers qui vont des déportations jusqu’aux conflits syndicaux réformistes sans se comprendre dans la pertinence ou l’impertinence du point de vue de la lutte révolutionnaire principale). Et une autre partie se compose d’anarchistes qui se considèrent que la fainéantise assez constante, la fête perpétuelle, l’agressivité de soûlons... sont des activités révolutionnaires. Le milieu se décompose à mesure qu’il se compose.

Nous avons à réfléchir d’une manière radicale à toutes ces limites et erreurs pour construire un véritable mouvement révolutionnaire. Nous avons à grandir dans la critique.

Cela dit, maintenant venons-en à vous. Je fus moi-même comme vous marxiste révolutionnaire un temps (entre autres mao…). Mais j’en suis sorti considérant que la construction du Parti comme forme centrale du pouvoir révolutionnaire conduisait à la centralisation du pouvoir dans les mains d’une élite supposément éclairée (une direction révolutionnaire comme vous l’appelez souvent), d’une bureaucratie dirigiste, d’une tyrannie des chefs, qui trouve son prolongement dans la dictature sur les masses que furent les États marxistes, donc à la production de nouvelles société de classes qui comportent une minorité qui dirige et une majorité qui s’asservit (de l’État du parti à l’économie totalement technobureaucratisée). Léninistes, trotskistes, staliniens, maoïstes… toutes les tendances qui s’articulent ainsi sont condamnées à perpétuer pour ces raisons la domination d’une minorité sur une majorité. C’est l’erreur historique fondamentale du marxisme dans la plupart de ses versions et particulièrement dans sa version marxiste-léniniste (léninistes, trotskistes, staliniens, maoïstes…). Le marxisme politique est une voie vers la domination aussi oligarchique, hiérarchique, oppressive, aliénante que la démocratie bourgeoise ou encore le fascisme. Toute révolution d’en haut et du centre avant-gardiste sont des nouvelles formes d’institution de gouvernements tyranniques sur les masses (ou multitudes comme je préfère nous appeler).

De l’organisation, de l’organisation et encore de l’organisation plus la conscience… Partout les masses ou multitudes (dites dans un autre langage et une autre conception) doivent s’organiser sur leurs propres bases pour mener la lutte contre les formes de domination et ne pas se faire organiser. Elles doivent s’unir dans la communisation et la destruction massive des pouvoirs qui s’exercent sur leur vie. Seul le communisme dans la liberté contre toutes les autorités hiérarchiques peut permettre que les multitudes se livrent à la liberté et au partage tout entier donc au communisme, par elles-mêmes, pour elles-mêmes.

Je vous invite à lire les développements de ce type dans la revue Meeting entre autres dont voici l’adresse : http://meeting.senonevero.net

Je vous considère généralement comme des camarades (les gens et non le Parti) mais égarés. Nous partageons notre commune condition de domination et notre profond désir d’en sortir. Je condamne ceux qui parmi nous vous attaquent par la violence physique à moins qu’ils répondent à une agression physique de votre part.

Un dialogue sans compromis mais dans la camaraderie pourrait s’instituer entre nous.
Author:
Calvaire


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