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Non à la terreur d’État israélo-américaine! – Les peuples ont le droit de se défendre!

Franc-Parler, Lundi, Octobre 2, 2006 - 20:34

Comité éditorial de Franc-Parler

Le 12 juillet dernier, Israël lance une attaque contre le Liban prétextant l’enlèvement de deux soldats israéliens par le Hezbollah. Le gouvernement israélien invoque la « légitime défense » pour justifier les bombardements sur l’ensemble du territoire libanais.

Deux semaines plus tard, les morts du côté libanais se comptent par centaines, les blessés par milliers et les réfugiés par centaines de mille. Plus précisément, les forces d’occupation sionistes ont massacré, selon le ministère de la Santé libanais, de 1000 à 1200 civils tout en détruisant des infrastructures essentielles telles des hôpitaux, des routes principales, des ports maritimes, des ponts, des centrales électriques, des usines, une partie de l’aéroport de Beyrouth et une usine de traitement d’eau. Le blocus maritime, terrestre et aérien s’intensifie au rythme des dévastations perpétrées par l’occupant. Sans électricité, sans eau potable et sans nourriture, les milliers de déplacés tentent désespérément de fuir les assauts coordonnés de l’armée israélienne.

Malgré ce désastre, le premier ministre israélien Ehud Olmert a rapidement fait savoir au monde entier que « rien » n'empêcherait Israël « de parvenir » à ses « objectifs » pour asseoir sa domination sur le Moyen-Orient. Par ces propos, Olmert a traduit l’appui des grandes puissances aux attaques contre le peuple libanais.

Le président américain, George W. Bush a fait écho aux déclarations des dirigeants sionistes affirmant qu’Israël a « tout à fait le droit de se défendre. » Le premier ministre canadien, Stephen Harper, a renchérit en déclarant que la « réaction d'Israël est mesurée dans les circonstances. » Harper s’est immédiatement porté à la défense de l’agresseur en appelant au « droit d'un pays [Israël] de se défendre contre les terroristes et les attaques violentes. »Ainsi, la victime devient bourreau; les justifications impérialistes deviennent des jugements sans appel condamnant le peuple libanais et les Arabes.

De son soi-disant « droit à une riposte modérée », l’armée israélienne l’a exploité de façon récursive. D’ailleurs, dans son élan meurtrier, elle en a profité pour bombarder des postes d’observations des Nations Unies, tuant ainsi quatre inspecteurs dont un Canadien.

Les origines de l’invasion du Liban et de la Palestine

Les impérialistes et les agents de la désinformation ligués contre le droit à l’autodétermination des peuples au nom de la guerre au terrorisme, de la guerre préventive et du droit d’ingérence situent le point de départ de l’invasion du Liban : l’enlèvement de deux soldats israéliens par le Hezbollah. Cette logique irrationnelle occulte à la fois la réalité et les crimes sionistes commis auparavant contre les peuples palestinien et libanais.

L’idéologie sioniste, dès son origine, admet ses prétentions territoriales sur le Liban. L’Organisation mondiale sioniste fondée en 1897, à la Conférence de Paris de 1919, adopte une carte traçant les frontières d’un État juif englobant la partie sud du Liban tout comme les sources du fleuve Jourdain. Son premier président Theodor Herzl demandait la création d’un État juif s’étendant de l’Égypte jusqu’à l’Euphrate et couvrant entièrement le Liban. En 1901, il demanda officiellement au Sultan de l’Empire Ottoman de lui céder la Palestine.

L’idée d’un État juif en Palestine trouvait un certain écho au sein des grandes puissances sorties victorieuses de la Première Guerre mondiale. La Grande-Bretagne hérita d’un protectorat sur la région du « Proche-Orient » et permis l’immigration juive.

Au lendemain de la IIe Guerre Mondiale, la création de l’État d’Israël semble vouloir se concrétiser et les partisans du sionisme, du « Grand Israël biblique » ou du « Grand Israël politique », intensifient leurs manœuvres politiques pour créer immédiatement une armée. Pour les sionistes, l’Holocauste sert de justification pour raffermir leur position dans le but d’établir l’État d’Israël. De son côté, l’ONU envisage la formation d’un État juif pour le peuple demeuré sans patrie et ce, au grand dam des Palestiniens menacés de déportation.

En 1947, Rabbi Fischmann, membre de l’Agence juive pour la Palestine, déclare devant une Commission spéciale d’enquête de l’ONU : « La Terre Promise s’étend de la rivière d’Égypte jusqu’à l’Euphrate, incluant une partie de la Syrie et du Liban.» Cette affirmation est la racine du programme sioniste de l’époque.

Le 21 mai 1948, une semaine seulement après la déclaration unilatérale pour l’indépendance d’Israël, David Ben Gourion, alors Premier ministre écrivait : « Le talon d'Achille de la coalition arabe, c'est le Liban. La suprématie musulmane dans ce pays est artificielle, et peut aisément être renversée; un État chrétien doit être instauré en ce pays. Sa frontière sud serait la rivière du Litani. Nous allons signer une alliance avec cet État. Ensuite, lorsque nous aurons affaibli la Légion Arabe et bombardé Amman, nous allons éradiquer la Transjordanie ; après la Syrie tombera. Et si l’Égypte s’entête à vouloir faire la guerre, nous allons faire sauter Port Saïd, Alexandrie et Le Caire. Nous devrions arrêter la guerre et faire payer le prix à l’Égypte, l’Assyrie et la Chaldée à la mémoire de nos ancêtres.» (Michaël Bar-Zohar, Ben Gourion Le prophète armé, p. 139)

Le 16 mai 1955, le général Moshé Dayan en précise la méthode : "Tout ce qu'il nous reste à trouver, c'est un officier, même un simple capitaine. Il faudrait le gagner à notre cause, l'acheter, pour qu'il accepte de se déclarer le sauveur de la population maronite. Alors, l'armée israélienne entrerait au Liban, occuperait les territoires où elle établirait un régime chrétien allié à Israël, et tout marcherait comme sur des roulettes. Le territoire du sud du Liban sera totalement annexé à Israël." (Journal de l'ancien premier ministre d'Israël, Moshé Sharett, publié en hébreu en 1979)

Devenu Ministre de la Défense, Moshé Dayan explique les ambitions de la nouvelle génération sioniste. « Nos Pères ont réussit à élargir les frontières reconnues dans le plan de partition. Notre génération a maintenu les frontières de 1949. Maintenant, la génération des « 6 Jours » avons réussit à englober Suez, le Jourdain et le Plateau du Golan. Ce n’est pas la fin. Après la présente ligne de cessez-le-feu, il y en aura de nouvelles. Ces frontières s’étendront au-delà du Jourdain, peut-être au Liban et peut-être même jusqu’au centre de la Syrie. » ( Cité dans The Times de Londres, le 25 juin 1969)

Au cours des années suivantes, ces déclarations se sont matérialisées par une série d’invasions du Liban, par l’occupation des territoires palestiniens ainsi que par la présence militaire dans le Plateau du Golan. Des enlèvements et des plans d’attaque ont été fomentés pour envahir les nations environnantes pour ainsi mener à bien le projet du « Grand Israël ». Le cycle de terreur dirigé contre les Libanais et les Palestiniens est révélateur de leur desseins annexionnistes. Les vues expansionnistes des sionistes, avec pour alliés les grandes puissances, se sont concrétisées par les nombreuses invasions en territoire libanais, syrien et palestinien et par l’implantation de colonies sionistes comme avant-poste militaire dans les territoires palestiniens et le Plateau du Golan.

Jamais le sionisme n’a eu l’intention de partager le territoire malgré leur acceptation du plan de partage de l’ONU ni de renoncer à ses fantasmes du « Grand Israël. »

Dans les années 80, en pleine guerre civile, la résistance libanaise mène une lutte courageuse et elle finit par contraindre l’armée israélienne à se retirer du Liban, du moins en partie. En 2000, Israël affirme vouloir se plier à la Résolution 425 du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant le retrait complet de son armée. L’objectif du « Grand Israël » ne disparaît pas avec l’arrivée au pouvoir d’Ariel Sharon, un sioniste extrémiste, responsable notamment des massacres de Sabra et Chatila.

Malgré la prétention du gouvernement israélien de s’être retiré complètement du Liban en 2000, le gouvernement libanais et le Hezbollah considèrent l’armée israélienne toujours comme une force d’occupation. Son déploiement dans la région appelée les « Fermes de Chebaa » en témoigne. Historiquement, les « Fermes de Chebaa » sont des territoires libanais à part entière. À l’instar du Plateau du Golan, territoire syrien sous occupation israélienne, cette région constitue une réserve d’eau stratégique pour Israël.

Les multiples résolutions de l’ONU n’ont pas réussi à faire respecter le droit international à Israël. En 1978, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté la Résolution 425 qui prévoit le retrait complet de l’armée israélienne du Liban. Israël considère cependant l’occupation de ce territoire comme étant antérieur à 1978, soit lors de la Guerre des « 6 Jours », donc ne se rapportant pas à la Résolution 425 de l’ONU mais à la Résolution 446 qui exige son retrait du Plateau du Golan à laquelle Israël refuse de se soumettre.

En 2004, après le « retrait d’Israël » du Liban, le Conseil de sécurité de l’ONU adopte d’urgence une résolution concernant le Liban. Une kyrielle de soi-disant experts ont présenté la Résolution 1559 demandant, entre autre, le démantèlement des « milices libanaises » comme le nœud gordien du « conflit ». Le démantèlement du Hezbollah est le préalable à tout retrait israélien. Ces propositions chimériques n’ont bien sûr convaincu aucun individu sensé. Considérant avec raison qu’Israël ne s’est pas retiré du Liban, le Hezbollah ne s’est jamais dissout.

Les élections palestiniennes de 2006

Les élections législatives palestiniennes de janvier 2006 voient le triomphe de la liste « Réforme et Changement » principalement composée du Hamas, un mouvement de résistance palestinien. Au lendemain de ces élections, Israël refuse de reconnaître le résultat tout comme les grandes puissances, dont les États-Unis et le Canada. De simples pressions jusqu’aux tentatives de créer une guerre civile, le gouvernement palestinien est soumis à toutes sortes de chantages. La presque totalité de l’aide internationale à laquelle il a droit, lui est coupée. Prenant en compte que cette aide internationale représente environ 60% du budget de l’Autorité palestinienne, un dur coup est ainsi porté au peuple palestinien. À cela, s’ajoute la perception par Israël des droits douaniers palestinien, fonds vitaux pour le peuple et, aux taxes foncières prélevées aux propriétaires de fermes.

Au début du mois de juin, l’armée israélienne se lance dans une série d’opérations contre les territoires occupés de Gaza et de Cisjordanie. Ces actions militaires visent principalement l’infrastructure civile et économique ainsi que les militants de la résistance palestinienne. L’objectif de cette campagne est essentiellement d’abattre les institutions palestiniennes et de créer une guerre civile.

Le 25 juin, un commando de la résistance palestinienne fait prisonnier un soldat sioniste ce qui va soulever une « vague d’indignation » en Occident. Pourtant, dans les semaines précédentes, une centaine de palestiniens ont été tués par les forces d’occupation sans créer le moindre émoi.

Dans les jours suivants, les forces d’occupation sionistes vont intensifier les bombardements et les attaques au sol dans le cadre de l’opération « Pluies d’été ». La résistance palestinienne demande en échange de la libération du soldat détenu : l’arrêt immédiat des bombardements sur Gaza, l’arrêt de toutes les opérations militaires contre le peuple palestinien et la libération de prisonniers politiques en Israël. À ces demandes, l’État d’Israël répond immédiatement par la destruction de plusieurs ponts, de la principale centrale électrique de Gaza, et par l’enlèvement du tiers des députés et ministres palestiniens.

Dans son refus d’accepter les choix politiques des Palestiniens, l’armée israélienne poursuit ses attaques en bombardant à l’aide de F-16 et d’hélicoptères apaches des écoles et des quartiers résidentiels.

À priori, la création unilatérale d’Israël est en soi une négation à l’existence du peuple palestinien. Les nombreuses résolutions de l’ONU demandant un retrait des forces d’occupation sioniste des territoires palestiniens n’ont jamais été respectées et appliquées. La propagande pro-sioniste attaque le mouvement de résistance palestinien sur la question de la « reconnaissance d’Israël ». Pourtant, Israël, depuis sa création, n’a jamais reconnu le droit d’exister au peuple palestinien.

L’élection d’un gouvernement d’unité nationale composé majoritairement de députés du Hamas ne pouvait évidemment pas être accepté. Les décisions politiques du peuple palestinien ne satisferont jamais les prétentions coloniales sionistes condamnant le peuple palestinien à des camps de réfugiés depuis des décennies.

Depuis son élection, le « terrorisme » du Hamas sert au gouvernement israélien de prétexte et d’outil de manipulation pour contrôler la bande de Gaza et la Cisjordanie, territoire qu’Israël refuse de rendre aux Palestiniens malgré la résolution onusienne de 1947 qui traite de la partition du territoire.

La seule solution juste implique la reconnaissance de l’existence du peuple palestinien et de tous les droits qui en découlent. En attendant, les Palestiniens refuseront toujours de disparaître et d’être condamnés à ramper devant l’envahisseur. La lutte à tous les niveaux y compris la lutte armée est légitime et nécessaire puisqu’ils font face chaque jour à l'armée israélienne, aux bouclages, aux checkpoints, aux couvre-feux, au rationnement de l'eau, à la démolition de leurs maisons, à l'expropriation de leurs biens et de leurs terres et à l'enfermement. Israël peut tenter d’asseoir cette nation par l’imposition de mesures répressives et de conditions de vies inhumaines, mais elle préfère « mourir debout que de vivre à genou.»

Les forces d’occupation envahissent le Liban

Le 11 juillet, selon la police libanaise, deux soldats israéliens ont été capturés par le Hezbollah à la suite de combats dans la région de Aïta Al-Chaab, où une unité israélienne avait pénétré. L’invasion préméditée du Liban est planifiée avant même le précédant « retrait » du Sud du Liban. Dès les premières heures de l’invasion, l’armée israélienne vise des cibles très précises pour désorganiser complètement le Liban et le « ramener vingt ans en arrière.» En même temps, les livraisons d’armes en provenance des Etats-Unis s’accélèrent laissant présager une invasion à grande échelle.

La stratégie militaire israélienne officielle est de repousser le Hezbollah au-delà du fleuve Litani exhibant à la face du monde la redéfinition souhaitée des limites du territoire israélien pour englober plus du tiers du Liban. Pour ce faire, l’armée cible toutes les infrastructures vitales aux Libanais. Des hôpitaux aux routes principales en passant par des centrales électriques, tout est détruit pour garder la population dans la noirceur et à la merci des attaques israéliennes. En prétendant s’attaquer au Hezbollah, le gouvernement israélien s’est en fait attaqué directement au peuple libanais. D’ailleurs, le bilan des décès le prouve puisque un tiers des morts sont des enfants. Les forces d’occupation sioniste ont mis en pratique un plan d’une perfidie bien plus grande que ce qu’il n’y paraît : anéantir le Liban.

Le massacre de Cana constitue un exemple de cette volonté d’annihilation. Le 30 juillet dernier, après plusieurs semaines d’affrontements entre le Hezbollah et le Tsahal, l’armée israélienne a bombardé des immeubles résidentiels dans la ville de Cana. Ces attaques ont tués 62 civils dont 42 enfants. À cette bavure, le gouvernement israélien prétend avoir avertit les résidents deux semaines à l’avance de quitter les lieux. Et bien sûr, le Hezbollah s’est, bien malgré lui, vu accuser de tous les torts. Cependant, la destruction constante des routes menant aux villages voisins par l’armée israélienne a condamné les habitants à mourir.

Les velléités destructrices des forces d’occupation sionistes sont confirmées par de nombreux rapports faisant état d’utilisation de bombes à fragmentation contre des cibles civiles et d’attaques délibérées contre des populations civiles. Ces bombes sont réparties sur 285 sites du Sud Liban d'après l'ONU. Une trentaine de nouveaux sites sont découverts chaque jour. Un millier de ces bombes a déjà été désamorcé en une semaine, mais il faudra au moins 12 mois pour toutes les désamorcer. Les membres du Hezbollah s'activent présentement à les enfermer dans des boîtes afin d'éviter que les enfants ne soient blessés ou tués. []Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, les bombes fragmentation ont tué 8 personnes et fait une trentaine de blessés et ce, malgré que la convention de Genève interdit leur utilisation en zones civiles.

Pendant que les assauts sionistes se poursuivaient, les grandes puissances se sont livrés à un jeu de coulisse pour s’accorder sur une « solution au conflit » d’un côté et de l’autre laisser le temps nécessaire à Israël pour continuer ses opérations. Ainsi, le 5 août, les États-Unis et la France s’entendent sur une proposition de cessez-le-feu inacceptable qui aurait laissé l’armée israélienne occuper le Sud du Liban indéfiniment, le Liban et tous les pays arabes se prononcent contre.

Plus il semble évident que devant les actes barbares des forces d’occupation sionistes les grandes puissances devront rapidement trouver un compromis pour ne pas perdre la face, plus Israël intensifient les bombardements jusqu’au nord du Liban et tente d’avancer au sol. Le 11 août, le Conseil de sécurité de l’ONU adopte à l’unanimité un projet de cessez-le-feu enjoignant Israël à se retirer au fur et à mesure que l’armée libanaise se déploiera dans le Sud du Liban. Le gouvernement libanais et le Hezbollah accepte l’entente alors que le gouvernement israélienne laisse entendre qu’il refusera jusqu’à la toute dernière minute, où il cède et accepte. Israël augmente la cadence des attaques jusqu’au 15 août, date de la mise en vigueur de la fin des hostilités.

Dès le 19 août, l’armée israélienne brise sciemment la trêve en initiant une série d’actions commando au sud du Liban. La résistance libanaise déjoue brillamment ces attaques et remporte une nouvelle victoire. Le lendemain, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, qualifie l’opération sioniste de « violation de la cessation des hostilités » définie par la résolution 1701 du Conseil de sécurité. Le gouvernement israélien laisse ensuite entendre que ce genre d’assauts continueront d’être menés.

Le Hezbollah, par leur résistance courageuse, ont surpris l’armée israélienne, l’une des plus puissantes au monde. Leur organisation et leurs stratégies militaires se sont avérées efficaces pour bloquer l’ennemi. Le soutien du peuple libanais de toutes origines a permis à la résistance libanaise d’assurer le succès de la lutte armée. Le principal facteur de contrainte à un cessez-le-feu est sans contredit la lutte opiniâtre de la résistance libanaise. Le peuple libanais a prouvé à la face du monde qu’un peuple uni peut défaire n’importe quel ennemi malgré toutes tentatives de créer les conditions pour la guerre civile. Pour la deuxième fois, la résistance a défait les forces d’occupation sionistes.

Les grandes puissances et la désinformation

L’agression contre le peuple libanais met en lumière une question importante pour les peuples du monde, soit la propagande pro-guerre et la désinformation. L’origine même de l’invasion du Liban est sujette à de la désinformation. L’« enlèvement » de deux soldats israéliens est considéré comme une agression directe contre Israël. Pourtant, ces soldats foulaient le sol libanais, selon les autorités libanaises. Ce type de combat à la frontière israélo-libanaise, violée régulièrement par l’armée israélienne, est fréquent, et aucun n’avait entraîné la mise à feu et à sang du Liban dans les dernières années.

Les grandes puissances appuyant le sionisme à différents degrés ont cependant unanimement adopté la version israélienne. La victime devient bourreau avec l’œuvre de la propagande pro-israélienne. La compréhension perd ainsi toute logique laissant le public avec des conclusions absurde du genre : « c’est la spirale de la haine », « le problème c’est le fondamentalisme religieux » ou même « c’est la faute à la nature humaine ». La destruction de l’opinion publique et de son expérience directe crée une désorientation utile pour justifier les guerres impérialistes. Les amalgames du genre « s’opposer à la guerre sert le terrorisme » pullulent un peu partout dans la presse.

La notion du droit de résister est aussi complètement déformée et occultée. Les peuples n’ont jamais demandé la permission pour se défendre, c’est un droit revenant à n’importe quel peuple agressé. Les Nations Unies définissent la notion de crime contre paix comme « la direction, la préparation, le déclenchement ou la poursuite d'une guerre d'agression, ou d'une guerre en violation des traités, assurances ou accords internationaux, ou la participation à un plan concerté ou à un complot pour l'accomplissement de l'un quelconque des actes qui précèdent.» L’article 51 de la Charte de l’ONU précise la notion du droit de se défendre contre l’agresseur : « aucune disposition de la présente Charte ne porte atteinte au droit naturel de légitime défense, individuelle ou collective, dans le cas où un Membre des Nations Unies est l'objet d'une agression armée. » Le Hezbollah, dont le rôle est avant tout d’organiser la résistance libanaise, s’est positionné comme le champion du droit de résister pour que les principes de la souveraineté nationale et que le droit à l'autodétermination vaillent réellement quelque chose.

Associer la résistance à l'extrémisme, c'est de la désinformation et son but est de faire accepter le rôle que joue Israël au Moyen-Orient. L’appui de la population libanaise à lutte armée contre l’invasion sioniste est manifeste. En effet, selon le Premier ministre libanais Emile Lahoud, plus de 86% des Libanais appuient le Hezbollah.

La censure militaire

Dans ce conflit, les grands médias ont mis en lumière l’image du Liban détruit et dévasté avec à peine quelques rares mentions des défaites subites par l’armée israélienne au Sud-Liban. Si l’information est le nerf de la guerre, le moral des peuples est le cœur pourvoyant le sang nécessaire au combat.

Un exemple de ce stratagème, le 25 juillet dernier, dans une attaque terrestre, le Hezbollah déclarait avoir causé des pertes militaires importantes en détruisant 4 tanks de l’armée israélienne. Le gouvernement israélien s’est empressé de démentir cette information en stipulant que seulement un tank avait été démoli dans le combat contre le Hezbollah. Considérée comme l‘une des armées les plus puissante au monde, Israël cache l’ampleur de sa défaite pour garder le moral des troupes au combat, mais surtout pour que la population israélienne continue d’appuyer le gouvernement dans son invasion au Liban.

Il existe en Israël, depuis sa création, une censure militaire omniprésente et bien implantée. "Je peux par exemple donner l'ordre qu'aucun élément ne soit publié. Je peux faire fermer un quotidien ou une station de radio. Je peux pratiquement tout faire et je peux faire emprisonner des gens", illustre la Censeure en chef de l’armée israélienne Sima Vaknin. Le 16 juillet 2006, la directive suivante était émise :

« Politiques de censure pour les combats au nord [d’Israël]

1. Actuellement, plus de 1200 roquettes ont été lancées sur Israël ; et cela va continuer.

2. Par conséquent, voici les consignes du Censeur militaire de l’armée israélienne :

a. Le Censeur militaire n’approuvera aucun reportage concernant des visites d’officiels du gouvernement israélien et de la défense israélienne dans le nord d’Israël jusqu’à la fin de ces visites en raison des liens évidents entre ces visites officielles et les attaques de missiles dans la zone en question.

b. Le Censeur militaire n’approuvera aucun reportage sur les attaques de missiles contre des bases de la Défense et/ou sur des installations stratégiques.

c. Le Censeur militaire n’approuvera aucun reportage sur des missiles atterrissant dans la Mer Méditerranée.

d. Le Censeur militaire n’approuvera aucun reportage sur les périodes où les citoyens sont autorisés à quitter leurs abris. De telles informations peuvent être utilisées par l’ennemi pour des attaques planifiées.

e. Faire un reportage sur des emplacements dans lesquels il y a la défense publique et des difficultés organisationnelles devraient être évitées le plus possible. »

De nombreux journalistes des médias monopolisés abonnés à la désinformation ont justifié la censure sioniste en expliquant que ces directives sont nécessaires à la protection des civils et des installations publics. Pourtant, ils ont dénoncé les difficultés rencontrées pour filmer les sites bombardés par l’armée israélienne en accusant le Hezbollah de maquiller les « scènes » pour ensuite, enlever des armes cachées et ainsi faire accuser à tort Israël de bombarder des civils.

Franc-Parler condamne les crimes de guerre commis par Israël contre les peuples libanais et palestinien et lance l'appel au peuple à porter au pouvoir un gouvernement anti-guerre qui défend le droit de toutes les nations à la souveraineté et qui s'oppose à l'usage de la force dans le règlement des conflits. Ces crimes sont non seulement une violation flagrante du droit international, mais des crimes contre la paix. Les assauts des forces d'occupation sionistes et l'occupation sans relâche des territoires palestiniens sont des crimes contre l'humanité. Le gouvernement israélien, conformément aux principes que s'est donné l'humanité depuis la défaite de fascisme en 1945, doit répondre de ses crimes devant les peuples du monde. La résistance des peuples libanais et palestinien, depuis des décennies, constitue une lutte sans merci pour la libération nationale. Quoiqu’en dise la désinformation, la résistance est un droit et une voie légitime pour les peuples.

(Franc-Parler, Vol.1, No.7 - 2 Octobre 2006)
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