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Argentine: Menaces fascistes

Anonyme, Vendredi, Septembre 29, 2006 - 15:22

fab

Des juges et des procureurs chargés de l’instruction de causes de violations des droits humains de la dictature ont recu des intimidations.

Un des textes a été reçu par le président du tribunal de La Plata qui a condamné Etchecolatz. Il y a des critiques au Gouvernement, des revendications de fermeture des procès sur le terrorisme d’État et de menaces sur des redditions de comptes devant "un tribunal particulièrement impartial". Il y a aussi eu des intimidations aux organismes de défense des droits humains.

"Nous savons que vous, directement ou indirectement, recevez des pressions du Gouvernement National" pour "agir en fonction des intérêts" de ceux qui aujourd’hui "ne cherchent pas justice mais vengeance". Ces lignes font partie d’un texte qui dans les deux derniers jours est arrivé sous enveloppe fermée aux mains de, au moins, une demie douzaine de juges et de procureurs de tout le pays qui enquêtent sur des violations des droits humains de la dernière dictature militaire (1976-1983). Comme l’ont décrit les enquêteurs, "les messages sont très prolixes et répondent à une rhétorique militaire dure mais non messianique". Les textes n’ont pas été les seuls cas de menaces dénoncés par des organismes de défense des droits humains. Mais elles ont acquis un poids politique parce que l’un d’entre elles est directement arrivé au bureau du juge Carlos Rozanski, qui mardi dernier a condamné l’ex-commissaire Miguel Etchecolatz. (...)

En plus de Rozanski, a reçu une lettre, le juge fédéral de Santa Fe, Reynaldo Rodríguez et les procureurs fédéraux Jorge Auat, de Resistancia ; Eduardo Ferrer, de Tucuman, et Eduardo Raul Taiano et Miguel Angel Ossorio, de Buenos Aires. Selon les informations de la Procuration Générale de la Nation, tous ne sont pas seulement chargés de l’instruction de causes emblématiques de violation des droits humains durant la dernière dictature militaire. Pour leur travail, leurs noms ont eu une répercussion publique dans les derniers jours. Selon la Procuration, ce pourrait être une des raisons pour lesquelles ils sont converties en cibles des lettres. (...)

Tous avaient le même et insolite expéditeur : le "IIIè Congrès International des Victimes du Terrorisme-Barcelone-Espagne" et les lettres avaient comme titre "LA VRAIE JUSTICE viendra !!!". (...)

Parmi les points les plus critiques, la a été la politique de droits humains du Gouvernement et, dans ce contexte, le travail de juges et des procureurs a été remis en cause.

"Nous savons que vous, directement ou indirectement, recevez des pressions du Gouvernement pour agir en fonction des intérêts qui ont agressé la Nation et qui aujourd’hui depuis le pouvoir, NE cherchent PAS Justice mais vengeance".
"NOUS vous SUGGÉRONS AVEC VÉHÉMENCE de ne pas céder devant ces pressions". "Sachez que notre devoir comme citoyens est de contrôler que vous vous acquittiez parfaitement des fonctions pour lesquelles vous avez été désignés". Si non, "RENONCEZ !!!" et "sachez que cette farce aura sa fin à n’importe quel moment et ceux qui n’ont pas honoré leur charge devront rendre des comptes devant un tribunal particulièrement impartial".

En réalité, les lettres ont seulement été une partie des menaces qui ont semblé se réactiver avec force après la disparition de Jorge Lopez. Le Prix Nobel de la Paix, Adolfo Perez Esquivel, a dénoncé lors de la manifestation d’hier qu’une personne est entrée mardi dans la nuit dans le siège du Service de Paix et de Justice. Les organismes de défense des droits humains de Santa Fe ont dénoncé un "bombardement" de tracts "d’intimidation et provocateur" sur la Maison des Droits humains qui fédère les organismes. "Jorge Lopez -disait le tract- : disparu 30.001, qui sera le 30.002 ?" (la dictature a fait "disparaître" 30 000 personnes. NdT) .

Dans cette ligne, il y a eu plaidé des organismes qui ont reçu des menaces. Un des cas les plus remarquables est arrivée la semaine dernière dans la province de Cordoba. Un groupe est entré dans l’étude juridique et a frappé l’associée de l’avocate Maria Teresa Sanchez, des Grand-mères de la Place de Mai de la province, chargée des procès de restitution de mineurs (la dictature s’est approprié les enfants des "disparus" NdT).

Quel est le poids que organismes et fonctionnaires octroient aux épisodes ? Les procureurs qui ont recu des lettres ont décidé de porter plainte pour menace. Ils croient que le contenu le mérite. De plus, au-delà du poids actuel du phénomène, cette voie judiciaire servira pour donner un cadre juridique à ce qui se passera dorénavant.

Alejandra Dandan, Pagina/12 (Argentine), 29 septembre 2006. Traduction : Fab, sant...@no-log.org



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