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Le vice rectorat à la recherche de l'Université Laval refuse d’entendre la plainte d’EMJEU

Anonyme, Mardi, Juin 13, 2006 - 20:12

Alain Dubois

La délégation aux centres universitaires des responsabilités gouvernementales sur le jeu constitue un recul du droit d’accès à l’information. Pour la population du Québec, la délégation de responsabilités gouvernementales à des centres universitaires sur le jeu peut constituer un recul démocratique, par exemple du droit d’accès à l’information. L’étatisation du jeu impose au gouvernement des responsabilités contradictoires.

Il doit prémunir la population contre le jeu pathologique en même temps qu’il doit générer des revenus substantiels pour dispenser les services publics. Parce que le jeu ne peut pas être privatisé, le gouvernement a choisi de se consacrer surtout au rôle d’État-croupier. En compensation, il finance des centres universitaires à qui il confie la mission de concevoir des mesures efficaces pour contrer le jeu pathologique.

Lorsque le gouvernement assume directement ses responsabilités, le citoyen a de nombreux recours pour vérifier l’intégrité des travaux réalisés. Des règles d’arbitrage précises tiennent obligatoirement compte du citoyen. Les universités n’ont pas les mêmes devoirs de transparence. On y trouve un pouvoir absolu où l’arbitre rend justice derrière des portes closes, après n’avoir écouté que ceux qu’il veut bien entendre. Au financement gouvernemental, les universités peuvent aussi ajouter des subventions provenant de l’industrie du jeu. Dès lors, les universités sont-elles en mesure d’offrir aux citoyens une impartialité et une protection plus grandes que l’État-croupier?

La plainte de la Coalition EmJEU contre deux chercheurs de l’Université Laval a été une occasion d'évaluer la capacité des institutions universitaires à accorder aux citoyens les recours nécessaires à la vérification de l’intégrité des travaux sur le jeu. Lors d’une conférence de presse, les chercheurs ont présenté une conclusion que nous avons jugée trompeuse. Avant le dépôt de la plainte, les chercheurs ont refusé de rendre compte des travaux controversés. Dans une lettre au Soleil (27 février 2006, page A15), des informations manquantes ont été demandées sans succès. Elles sont pourtant essentielles pour évaluer la conclusion. EmJEU a demandé sans plus de succès, aux deux chercheurs ainsi qu’au vice-rectorat à la recherche, s’il existait un certificat de conformité éthique pour ces travaux. Manifestement, ces chercheurs refusent de répondre.

Sauf pour l’accusé-réception, aucun suivi des procédures n'a été fait par le vice-rectorat. Sans nous entendre, une décision d’autorité du vice-recteur a été rendue après 30 jours. Cette décision est centrée sur l’analyse de deux projets d’article scientifique qui ont été ajoutés à notre insu. Ces documents ont dévié l’examen sur la méthodologie et un matériel étrangers aux événements dénoncés. Nous n’avons eu aucune occasion de rectifier cette dérive. La plainte ne concernait pas tant la méthodologie que l’interprétation des résultats, ceux présentés lors d’une conférence de presse où ces documents n’ont pas été distribués. Elle concernait ce qui aurait pu influencer erronément les journalistes.

Dans l’ensemble, la décision constitue un document imprécis où nous pouvons difficilement faire des liens entre les raisonnements de l’arbitre et les arguments à l’appui de notre plainte. Des questions centrales ne trouvent aucune réponse, notamment en ce qui concerne la non-divulgation d’informations critiques. On y apprend la consultation de tierces personnes non identifiées, et sans que les avis rendus ne soient décrits. Par surcroît, des commentaires sur la reddition des comptes répliquent indirectement à une tierce partie : Radio-Canada.

Fait troublant, la décision transforme erronément le questionnement, quant à l'existence du certificat de conformité en une théorie de complot visant à discréditer toute l’équipe du centre universitaire, voire l’université en entier. Si les chercheurs et le vice-rectorat avaient répondu à nos courriels, cette vérification de routine aurait été réglée bien avant. Ce fait est mal interprété; ce que notre audition aurait pu éviter.

Pour étayer la théorie du complot, la décision compare ensuite l’identité des plaignants et celle des chercheurs. Parce qu’un membre non actif d’EmJEU est le représentant d’un recours collectif, l’arbitre conclut à un conflit d’intérêt. Comment cela est-il possible? Le dossier judiciaire ne révèle aucune implication des chercheurs visés par la plainte. Au plus, le chercheur senior a produit un diagnostic clinique individuel avant que ce recours collectif ne soit autorisé il y a quatre ans.

Dès la décision communiquée, l’arbitre s’est transformé en activiste afin de «faire part au public de ma décision et des arguments sur laquelle elle repose par les mêmes moyens que ceux que vous avez déployés pour attaquer la réputation de l’Université Laval et ses chercheurs.». La plainte ne concernait que deux chercheurs et une conférence de presse. Si nous avions été hostiles à l’université, pourquoi aurions-nous fait appel à son arbitrage? Cette démesure, et cette traque agressive dans les médias, sont de nature à intimider et à décourager tout éventuel plaignant.

Bref, le bilan de cette expérience est un échec. Nous n’avons pas été entendus. Aucun suivi ne nous a été communiqué. La procédure d’examen a été obscure et asymétrique. Des documents secrets ont été ajoutés à notre insu. La décision s’éparpille en conséquence à une critique qui ne concerne pas l’objet précis de la plainte. Sans attendre ni indiquer une possibilité d’appel, l’arbitre devient immédiatement vengeur. En fin de compte, les citoyens n’ont toujours pas obtenu l’information déterminante qui permettrait d'apprécier la conclusion litigieuse. Loin d'atténuer la contradiction entre les rôles de l'État, la délégation aux centres universitaires des responsabilités gouvernementales sur le jeu peut effectivement constituer un recul du droit d'accès à l’information.

Par ailleurs, nous envisageons toujours de demander au recteur de l’Université, qu’il reconsidère la décision du vice recteur à la recherche. Nous espérons donc, que l’université accueillera (et traitera) avec plus d’objectivité notre plainte, qui rappelons le, s’appuis sur de solides arguments.

Pour la coalition EmJEU (Éthique pour une modération du JEU)

Alain Dubois

PS: L'ensemble des documents reliés à cette plainte contre Robert Ladouceur et Christian Jacques sont disponibles sur le site d'EmJEU (www.emjeu.com)
- Aussi sur le même sujet « Tous pour Loto-Québec, les fonds de Loto-Québec pour tous...»

www.emjeu.com
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Sujet: 
+1 Suggestion pour le titre
Auteur-e: 
Michael Lessard...
Date: 
Mar, 2006-06-13 23:29

Je suggère que le titre soit raccourci à :

Vice rectorat à la recherche de l'Univ. Laval refuse d’entendre la plainte d’EMJEU

Ou encore :
L'Univ. Laval refuse d’entendre la plainte d’EMJEU

M'enfin, ce n'est pas nécessaire: je vais le laisser comme ça à moins que l'auteur ou le Comité éditorial (CMAQ) me fasse signe,

Michaël Lessard
Citoyen du monde, militant pour les droits humains
Siriel-Média: média citoyen pour s'informer et dénoncer les 'politiques de destruction massive'.


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Sujet: 
Difficile à suivre
Auteur-e: 
YvesBleuler
Date: 
Mer, 2006-06-14 07:55

Salut Alain,

Je ne voudrais pas mettre en doute l'intégrité de cette équipe de recherche que je connais et qui est composée de personnes sérieuses et honorables. Par contre, il est certain que l'affaire que tu soulèves révèle des accointements presque incestueux entre l'équipe de UL et Loto-Québec.

Les question que vous avez posé sont pertinentes, mais il est possible que votre manière de les poser n'ait pas été conforme à l'étiquette de ce milieu universitaire très "frileux". Quoi qu'il en soit, l'affaire est intéressante, mais difficile à suivre. Dans ton article, tu fais allusion à plusieurs épisodes importants sans les expliquer. Même moi qui ai suivi l'affaire, j'ai de la difficulté à m'y retrouver. Pour aider tes lecteurs, la prochaine fois, il serait peut-être judicieux de faire de longues notes explicatives en bas de page ou de faire des renvois directs à des articles antérieurs.


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Sujet: 
Salut Yves
Auteur-e: 
A Dubois
Date: 
Ven, 2006-06-16 07:44

L'ensemble des documents relatif à cette plainte y comprit notre avis scientifique et la réponse du vice recteur à la recherche sont disponibles et facilement accessible sur le site d'EmJEU (www.emjeu.com).

La rédaction de la plainte a été très soignée de plus nous avons eu la chance que Jean Leblond (PHD), un chercheur qui connaît bien le professeur Robert Ladouceur (dont les travaux ont été principalement financés par l’industrie du gambling), Christian Jacques et cette équipe de recherche, accepte de rédiger l’avis scientifique joint à la plainte. Nous avons un dossier bétonné et c’est la qualité de celui-ci qui a fait peur à la direction de l’Université qui a tout mis en œuvre pour protéger ce chercheur qui rapporte gros à l’Université (entre 12 et 15 millions de dollars). Je t’invite d’ailleurs à visiter notre site et à prendre connaissance du dossier

De plus, le vice-recteur s’est arrogé le pouvoir de prendre seul la décision.. À notre avis c’est le CERUL qui aurait dû recevoir notre plainte et non pas le vice recteur… dont la capacité d’analyse et l’intelligence de ses propos n’a pas impressionné personne!

Contrairement à toi, cette équipe ne m’impressionne pas du tout! Hier une collègue me rapportait le contenu d'une formation qu’un des membres de cette équipe donnait (principalement) à l’intention des proprios de bars et de leur personnel. Celui-ci avait le culot d’affirmer sans rire que le taux de succès de leur thérapie était de 80%! C’est un mensonge (par omissions), car ce qu’il ne dit pas c’est que les +/-85% de participants qui abandonnent ce traitement insignifiant de sont pas comptabilisé! Et que seuls les joueurs purs sont acceptés par eux… ils excluent de facto tous les cas de co morbidité (toxicomanie, trouble sévère de la personnalité, etc.) Finalement au bout du compte, il ne reste plus grand monde! De plus, le fellow-up ne dépasse rarement un an. Je connais de dizaines de ces joueurs guéris qui sont retombés un, deux ans après ce «traitement». Et comme si c’était pas assez ce formateur induisait les participants en erreur, car il affirmait que les ALV étaient un jeu de pur hasard… alors que ces appareils possèdent une programmation très sophistiquée. Le hasard y est trop paramétré, programmé pour que l’on puisse parler de hasard pur. C’est appareils sont aussi trop dangereusement programmé pour que les personnes aux prises avec cette dépendance (ALV), envisagent, comme il le prétend, de retourner jouer sans danger sur ces appareils après leur traitement, etc, etc, etc…..

Si les membres de cette équipe sont intègres… c’est qu’ils sont dangereusement imbéciles… Comment peut-on, honnêtement affirmer de pareilles conneries… Personnellement, je ne parierais pas sur eux 


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