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Territoire palestinien occupé et entouré par un mur illégal

Anonyme, Lundi, Juin 12, 2006 - 09:27

RUBY BIRD

Par RUBY BIRD - Journaliste indépendante

Résolutions 465 & 476 du Conseil de Sécurité des Nations Unies (1980)
plus les Résolutions 465 & 476 du Conseil de Sécurité des Nations Unies (1980)
plus l’Avis de la Cour Internationale de Justice du 09 juillet 2004.

Jérusalem-Est : territoire palestinien occupé

- Jérusalem est le creuset très ancien de différentes cultures, religions, architectures, langues et histoires. Lors de la guerre de juin 1967, Israël a illégalement annexé Jérusalem-Est pour formellement l’intégrer au territoire israélien. Il en assure seul la gestion. Les habitants palestiniens payent des impôts à la municipalité israélienne, mais sans pour autant bénéficier des mêmes services que les Israéliens.

- Sur la base des résolutions des Nations Unies, les Palestiniens revendiquent Jérusalem-Est comme la capitale de leur futur Etat alors qu’Israël considère Jérusalem comme sa capitale « éternelle et indivisible ». Cette position n’a jamais été admise par le reste de la communauté internationale, qui a reconnu à Jérusalem-Est le statut de « territoire sous occupation étrangère » et « territoire palestinien » sur lequel Israël ne saurait dès lors revendiquer une quelconque souveraineté.

Le mur dans et autour de Jérusalem

- 130 kilomètres du mur sur les 181 kilomètres prévus dans et autour de Jérusalem ont déjà été construits

- Au total, le Mur construit en Cisjordanie devrait faire 670 kilomètres et Israël contrôlera 60% de la Cisjordanie
- chaque kilomètre du Mur coûte 1 800 000 Euros

- Bien sue détenteurs du permis de résident, près de 100 000 Palestiniens, soit 40% de la population de Jérusalem-Est, en seront séparés par la construction du Mur et risquent de perdre le droit d’habiter dans la ville. De même, plus de 100 000 Palestiniens des villes périphériques de Jérusalem-Est, pour lesquels l’accès à la ville est vital, se retrouveront de l’autre côté du Mur qui sépare ainsi davantage les Palestiniens entre eux que les Palestiniens des Israéliens.

Le Mur détruit le tissu social de la ville et viole le Droit des Palestiniens à la santé et à l’éducation

- La construction du Mur rend encore plus difficile l’accès aux soins de santé pour les Palestiniens de Cisjordanie, ainsi que pour ceux de Jérusalem-Est qui se retrouvent de l’autre côté du Mur, et qui dépendent des principaux centres de santé de la ville. Le Mur prive également les élèves, étudiants et professeurs d’un accès libre aux écoles de Jérusalem-Est et de Cisjordanie. Les écoles du centre de Jérusalem-Est dont le personnel se trouve en majorité en Cisjordanie risquent de devoir fermer.

Jérusalem, cité religieuse emmurée

- La politique d’annexion et d’exclusion menée par Israël à Jérusalem remet en cause son statut de ville ouverte pour les trois religions monothéistes dont les droits historiques sur les lieux saints ont été reconnus par les Nations Unies. Le Mur empêche une grande partie des Palestiniens, qu’ils soient chrétiens ou musulmans, de se rendre dans leurs lieux saints respectifs. Il n’est ainsi plus possible pour les habitants des villes de Bethléem ou d’Abu Dis, pourtant toutes proches, de se rendre à Jérusalem. Les habitants de Jérusalem sont eux-mêmes confrontés à des difficultés croissantes pour se rendre à l’esplanade des Mosquées en raison de l’aggravation des mesures israéliennes pour en contrôler l’accès.

L’exclusion programmée des Palestiniens de Jérusalem-Est

- Jérusalem-Est est soumise à une intense politique de colonisation depuis 40 ans. De nombreuses unités de logements sont régulièrement construites dans les principaux blocs de colonies déjà existants, mais aussi dans les quartiers palestiniens et dans la vieille ville. Le nombre de colons israéliens dans Jérusalem-Est est passé de 103 000 en 1986 à 190 000 en 2005. La population palestinienne de Jérusalem-Est, qui subit déjà l’interdiction de construire de nouveaux logements, est poussée à quitter la ville du fait des destructions de maisons par la municipalité israélienne.

- L’objectif est d’inverser la majorité démographique de Jérusalem-Est au profit des Israéliens et de séparer les quartiers palestiniens les uns des autres par des corridors israéliens.

Le Mur parachève la judaïsation de Jérusalem

- Le 10 juillet 2005, le gouvernement israélien a approuvé le tracé final du Mur autour de Jérusalem-Est destiné à former « l’enveloppe de Jérusalem » en annexant 4% de la Cisjordanie. Parallèlement à l’approbation du tracé du Mur, le ministre israélien pour Jérusalem, Haim Ramon, déclarait que ce tracé rendait Jérusalem « plus juive ». Ceci répondrait au dessein des gouvernements israéliens de parvenir au rapport de 70% Juifs pour 30% de Palestiniens dans Jérusalem et aboutirait à la proclamation d’une souveraineté exclusivement israélienne sur Jérusalem.

- Selon John Dugard, rapporteur spécial pour les Nations Unies sur la situation des droits de l’homme dans les Territoires palestiniens : « Israël a entrepris d’apporter de grands changements à ce qui fait le caractère de Jérusalem. En substance, ces changements sont destinés à réduire le nombre de Palestiniens dans la ville et à accroître la population juive de la ville, et à saper ainsi les revendications des Palestiniens qui veulent faire de Jérusalem-Est la capitale d’un Etat palestinien indépendant.

Le « Grand Jérusalem » en voie d’achèvement

- La construction du Mur dans et autour de Jérusalem-Est marque une étape supplémentaire dans la politique israélienne visant à consolider le « Grand Jérusalem » par : l’intérieur des colonies adjacentes ; l’expulsion de la population palestinienne ; la rupture du lien social, économique et politique entre les Palestiniens.

- Adopté en 1993 par le gouvernement israélien, le Plan « E1 », dont les travaux ont débuté en 2006, prévoit l’expansion du bloc de colonies de Maale Adumim, à l’est de Jérusalem. A terme, ce plan achèvera l’encerclement complet de la ville par des colonies israéliennes.

- Le Mur entourera alors entièrement ce bloc de colonies pour le rattacher à la frontière orientale de Jérusalem. La conséquence sera d’isoler Jérusalem-Est de la Cisjordanie et d’établir une continuité territoriale israélienne de Jérusalem jusqu’à la vallée du Jourdain qui coupera la Cisjordanie en deux zones géographiques séparées.

Le Tramway à Jérusalem-Est : la poursuite de la colonisation

- En juillet 2005, le Consortium City-Pass, comprenant deux entreprises françaises Alstom & Connex a conclu un contrat prévoyant la construction et l’exploitation d’une ligne du tramway entre Jérusalem-Ouest , et des colonies de Jérusalem-Est. En consolidant ainsi l’accessibilité et l’attractivité de ces colonies, les deux entreprises renforcent la colonisation de Jérusalem-Est. En signant avec la municipalité de Jérusalem un contrat qui concerne Jérusalem-Est, elles admettent aussi la souveraineté israélienne sur la ville, dont l’annexion n’a jamais été reconnue par la communauté internationale. Bien qu’il s’agisse de deux entreprises privées, l’Etat français a, selon la 4ème Convention de Genève, l’obligation de n’apporter aucune assistance à la politique d’annexion et de colonisation israélienne et le devoir de veiller à ce que ses ressortissants ne contribuent pas à son renforcement. La responsabilité française est d’autant plus engagée que l’Etat français est actionnaire d’Alstom.

Illégalité de la politique israélienne à Jérusalem-Est
Résolution ES-10/13 du 21 octobre 2003
plus l'Avis de la CIJ du 09 juillet 2004
et plus Résolutions ES-10/15 du 20 juillet 2004.

- La politique de colonisation et d’annexion menée par Israël à Jérusalem-Est a été condamnée par de nombreuses résolutions des Nations Unies. La construction du Mur dans et autour de la ville est une violation supplémentaire du droit international, constatée par l’Assemblée générale des Nations Unies et qualifiée comme telle par la Cour Internationale de Justice dans son Avis du 09 juillet 2004. Cet avis affirme l’obligation pour les Etats de ne pas reconnaître cette situation illégale et d’adopter des mesures efficaces afin d’amener Israël à respecter le droit international. La politique israélienne constitue aussi une violation de la « feuille de route » en empêchant une solution négocie sur le statut de Jérusalem.

- Le gouvernement israélien poursuit sa politique du « fait accompli » et compromet la possibilité d’un accord final avec les Palestiniens. Le Mur, en renforçant la colonisation, en isolant totalement Jérusalem-Est de son arrière-pays et de la Cisjordanie et en scindant la Cisjordanie en deux, rend impossible la création d’un Etat palestinien viable et indépendant avec Jérusalem-Est par la capitale.

- Dans le rapport de novembre 2005 dénonçant la politique israélienne à Jérusalem-Est, les diplomates européens en poste à Jérusalem et Ramallah : soulignent la violation des obligations de la « feuille de route » et du droit international ; recommandant une action forte et symbolique de la part de l’UE afin que Jérusalem reste un sujet de négociation entre les parties ; demandent que le gouvernement israélien respecte ses obligations qui découlent du droit international.

- Les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne ont cependant refusé la publication de ce rapport.

300 000 signatures françaises de différentes pétitions contre le Mur
EXIGER des élus du Gouvernement français et de l’Union européenne :

- qu’ils exercent des pressions sur le gouvernement israélien afin qu’il mette un terme à la situation illicite provoquée par le Mur ainsi qu’à sa politique d’annexion à Jérusalem-Est ; qu’il se soumette aux obligations du droit international et à l’avis de la Cour International de Justice du 09 juillet 2004

- qu’ils agissent pour la suspension de l’accord de l’accord d’association UE-Israël tant que le gouvernement israélien ne se conforme pas au respect des droits de l’homme inscrit dans l’article 2 de l’accord

- qu’ils agissent pour encourager un règlement politique du conflit, fondé sur le droit international, devant aboutir à la création d’un Etat palestinien viable et indépendant.

pfpa...@club-internet.fr

JOURNALISTE INDEPENDANTE
Pour infos sur la campagne: Plateforme des ONG françaises pour la Palestine


Sujet: 
+1 Propose délai de publication
Auteur-e: 
Michael Lessard...
Date: 
Lun, 2006-06-12 12:07

=> Je propose un délai (quelques jours) avant de publier des nouveaux articles, question que les contributions sur le CMAQ aient un peu de visibilité (disons au moins trois jours; sauf si un article est urgent évidemment).

EDIT
- améliorer l'apparence (dont abrégé le sommaire et titre en minuscules)
- Thèmes: Governement | Droits humains | Dossier | Guerre
(il va falloir améliorer nos catégories/sujets. Il manque des sujets tels Droit international)

Michaël Lessard
Citoyen du monde, militant pour les droits humains
Siriel-Média: média citoyen pour s'informer et dénoncer les 'politiques de destruction massive'.


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Sujet: 
+1 Opinion
Auteur-e: 
Paul
Date: 
Lun, 2006-06-12 14:26

Je suis d'accord pour accorder la place en manchette à des articles choisis pour leur saveur locale et événementielle, mais je suis d'avis que les rubriques analyse, fil de presse et communiqués doivent garder leur flux continuelles tel que soumis pour les utilisateurs.

Merci,

Paul


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