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La démocratie à la merci des grandes puissances

Franc-Parler, Dimanche, Avril 9, 2006 - 17:11

Comité éditorial de Franc-Parler

Franc-Parler dénonce le contrôle que tentent d'effectuer les grandes puissances sur le processus électoral des pays étrangers. Les cas d'Haïti, de la Biélorussie et de la l'État palestinien illustrent de façon notoire ces multiples tentatives de maintenir les nations sous leur joug. Ainsi, par cette hégémonie, les grandes puissances privent les peuples de s'investir de leur pouvoir souverain. Franc-Parler encouragent les peuples à poursuivre leur lutte dans leur droit à s'autodéterminer et à affirmer leur souveraineté.

Le terme démocratie a perdu son sens original depuis pas mal de temps. Pour les Etats-Unis en particulier, le mot signifie qu’il faut que soit élu le candidat de leur choix. Si malgré les règles établies par eux sort vainqueur des élections quelqu’un qui ne leur plait pas, ils essaient de le renverser.

On a pu le voir en Amérique latine à propos de Chavez qu’ils ont harcelé et menacé jusqu’à entreprendre un coup d’Etat. Avant même ses premiers 100 jours de gouvernement, Evo Morales a commencé aussitôt à payer pour l’audace d’avoir obtenu la faveur populaire lors des élections et ils le boycottent avec différentes actions même terroristes.

Ces faits sont quasi habituels et ils comportent aussi les soupçons d’assassinat dans des affaires comme celles d’Omar Torrijos, de Jaime Roldos ou de Samora Machel. Les trois sont morts dans des accidents aériens suspects et ils étaient une gène pour Washington.

Des méthodes qui diffèrent peu de celles employées durant la guerre froide qui a cessé d’exister, selon eux, et qui continuent d’être appliquées concernant l’espace post-soviétique y compris la Russie, même si le Kremlin se montre amical envers l’Occident et en particulier avec la Maison Blanche de Bush fils auquel ils ont prêté main forte après le 11 septembre (facilités d’accès en Afghanistan) jusqu’à leur permettre d’établir des bases militaires dans les républiques d’Asie centrale.

Après s’être fait la main dans des lieux comme la Géorgie, l’année dernière et avec l’aide de ses marionnettes européennes, ils ont organisé la dénommée révolution orange en Ukraine. Ce que ce processus avait d’étranger et de faux a été prouvé à peine six mois après quand le président Yuchenko a du destituer son allié et première ministre Yulia Timochenko à la suite d’accusations de corruption, encore mal éclaircies mais si fréquentes.

Dans les toutes récentes élections législatives ukrainiennes, le groupe de partis qu’elle dirigeait a eu moins de voix que l’adversaire des deux, Victor Yanukovich, mais cependant, à la clôture de cette édition se profilait la possibilité d’une alliance qui pourrait mal se terminer. La propagande des médias occidentaux favorise les deux pro-occidentaux contre le rival prorusse.

Parallèlement avait lieu en Biélorussie des élections générales et l’actuel dirigeant Alexandr Lukashenko a obtenu une nette victoire avec 83% des voix. Son opposant le plus proche a obtenu 6%. Il est difficile de se tromper devant une telle différence, mais diverses tentatives se sont déroulées depuis l’étranger pour remettre en cause le résultat : depuis une répétition de l’expérience ukrainienne en créant de forme artificielle une dissidence qui n’apparaît qu’à coup d’argent (L’Union Européenne lui a fourni l’année dernière 9 millions d’euros l’année dernière et les Etats-Unis viennent de leur proposer 13 millions de dollars) ou à travers de menaces de sanctions comme celles issues de l’UE.

Qu’a fait Lukshenko pour les démanger autant ? Au début, il a empêché le pillage de la république quand elle s’est séparée de Moscou. Bien qu’il ait ouvert un ordre économique intérieur un peu plus décentralisé, il a maintenu dans les mains de l’Etat la plupart des entreprises et n’a pas renoncé à certains principes sociaux de l’ère soviétique.

Tout cela a permis aux biélorusses de ne pas connaître la ruine de la nation au profit de quelque uns devenus des millionnaires du jour au lendemain, ni les pénuries qui ont touché le reste de ce qui a été l’URSS, y compris la Fédération russe.

Le résultat : il n’y a pratiquement pas de chômage (des Ukrainiens viennent ici travailler car ils ne trouvent pas de travail dans leur pays), les finances sont saines, la croissance économique est stable et les revenus aux étudiants et aux retraités n’ont pas baissé.
Ce n’est pas une situation parfaite, mais le pays s’en sort bien mieux que ses voisins.

Le futur est difficile à prévoir, surtout quand viennent s’y mêler des volontés étrangères et tordues. Le fait évident que l’Europe reprend à son compte les méthodes d’attaque ignobles utilisées par son partenaire d’outre-atlantique ne surprend pas, mais c’est quelque chose de préoccupant car il accentue l’unipolarité.

(Granma International - 9 avril)

Franc-Parler, Dossier - La lutte des peuples d'Europe contre le néolibéralisme et l'ingérence

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