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Communiqué des unEs aux auTres

solibo, Lundi, Novembre 14, 2005 - 17:39

Lila BENZID-BASSET

Suite à la révolte des banlieues françaises, nous, femmes solidaires de ceux que l’on assigne racailles, nous soutenons les exigences des Indigènes de la République et du M.I.B.

Nous femmes, mères, sœurs, amies, épouses, camarades, indigènes, compagnes, voisines, filles, amantes, inconnues, cousines, noires, blanches, rousses, croyantes ou pas, sommes totalement solidaires de ceux que l’on nomme racailles. Nous refusons d’être mises dans quelque marge que ce soit concernant la révolte sociale qu’a provoqué la jeunesse humiliée, discriminée des quartiers populaires. Nous étions et sommes à leurs côtés. Comment peut-on encore nous exclure de nos propres luttes ? Nous ne sommes et ne serons pas complices de cette société qui nous refuse notre droit à l’existence, qui nous refuse notre place en son sein, qui nous assigne à l’invisibilité, à l’ombre et au silence à travers mille mots dégradants pour tous et mille comportements injurieux et destructeurs de nos dignités. Nous sommes et resterons du côté de la vie, du côté des jeunes qui ne demandent qu’à vivre d’égalités et de justice.

Nous amies voisines, femmes, mères, indigènes, amantes, sœurs, épouses, camarades, compagnes, cousines, filles, inconnues, noires, blanches, rousses, croyantes ou pas, qui luttons depuis toujours pour obtenir le droit tout simple qu’est vivre dans un logement décent, pour obtenir une égalité de traitement pour tou-te-s, pour obtenir le droit à l’école pour tou-te-s, nous refusons les discriminations que les jeunes subissent au quotidien avec l’impossibilité d’obtenir le droit de vivre, discriminations qui traduisent douloureusement l’idée que se fait d’eux, de ses propres enfants, un pays comme la France. Pays de droits par excellence.

Nous camarades amantes, femmes, sœurs, compagnes, indigènes, amies, rousses, noires, blanches, croyantes ou pas, mères, voisines, épouses, cousines de ceux que l’on traite en racailles, nous sommes solidaire du refus de cette jeunesse de voir son existence criminalisée en permanence. Quand cette société va-t-elle admettre que sa jeunesse insultée sans arrêt a décidé de se battre pour ses droits mais pas seulement ses droits particulièrement contestés partout et tout le temps ? Cette jeunesse se bat parce que ses droits s’inscrivent dans l’ensemble des droits et que leur remise en cause permanente se traduira forcément par une atteinte à tous les droits et aux droits de tou-te-s. Les droits de ceux que l’on dit racaille sont remis en cause par des inégalités et des discriminations qui les maintiennent en situation de précarité extrême. Une société solidaire implique la lutte contre toutes les discriminations ; particulièrement contre le racisme, la xénophobie et celles qui reposent sur le genre.

Quand nous, sœurs indigènes, amantes, blanches, rousses, noires, croyantes ou pas, compagnes, voisines, épouses, femmes, cousines, camarades, amies, mères ou inconnues de ceux que l’on juge racailles sommes solidaires des jeunes qui sont stigmatisés par le simple fait d’exister, vous devez entendre notre refus de voir notre société continuer à faire de ses jeunes hommes, qu’ils soient nos cousins, nos camarades, nos amants, nos fils, nos époux, nos amis, nos compagnons, nos frères ou des inconnus, les boucs émissaires des politiques sécuritaires et répressives. Tous nous devons entendre qu’il est dangereux et illusoire de répondre au besoin de sécurité par de la répression à l’encontre de notre propre jeunesse et de notre propre avenir car les jeunes des quartiers populaires ne sont ni la cause ni la solution de l’insécurité. Allez voir plutôt du côté des malfrats en costumes d’hommes respectables qui volent et pillent notre société sans en passer par la case garde à vue, trop souvent connue et sans raison par les jeunes des quartiers populaires.

Nous mères, blanches, noires, rousses, croyantes ou pas, femmes, amantes, indigènes,épouses, voisines, sœurs, compagnes, camarades, cousines, amies ou inconnues refusons d’avaliser le discours de supplétif-ve-s de l’ordre colonial visant à soutenir les mesures prises à l’encontre de la jeunesse des quartiers populaires. Tant que les revendications de cette jeunesse ne seront pas entendues, tant qu’il n’y aura pas avec cette jeunesse, une véritable table de négociation, comme pour tous ceux qui sont en lutte pour obtenir des droits dans cette société, nous sommes et serons solidaires de la révolte sociale de cette jeunesse.

Nous, femmes solidaires de ceux que l’on assigne racailles, nous soutenons les exigences des Indigènes de la République et du M.I.B.

Nous mères, filles, sœurs, amantes, compagnes, voisines, blanches, noires, rousses, croyantes ou pas, épouses, camarades, amies, cousines, inconnues, indigènes, nous appelons toutes celles et ceux qui refusent d’être les complices, les supplétif-ves de l’ordre colonial, à une forte mobilisation autour de cette jeunesse qui depuis près de trente ans et régulièrement se passe un relais de flammes qui la brûle aussi et par lequel elle ne fait que revendiquer égalité et justice pour tous, sans jamais être entendue. Toutes les luttes, qu’elles soient isolées ou collectives, pour la justice et l’égalité imposent à tous et toutes d’entendre et de soutenir cette jeunesse.

Site des Indigènes de la République d'Indre et Loire (France)
www.indigenes37.org


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