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Irrationalisation du systeme de sante quebecois.

Anonyme, Dimanche, Juin 26, 2005 - 08:41

Francois Proulx

 
Commentaire sur la récente décision de la Cour Suprême sur les assurances privées en santé.

 
La Cour suprême du Canada, par la plume d’une de ses juges, déclare que la prohibition faite aux Québécois de se procurer des assurances privées pour des soins de santé couverts par le régime public universel résulte en une atteinte à la dignité, à la sécurité et à la liberté de l’être humain. À moins que l’honorable juge n’entende la dignité, la sécurité et a liberté comme le simple fait de pouvoir payer sans entrave, il faut probablement comprendre que ce sont les souffrances, les délais, le rationnement (alors que les ressources sont bel et bien là, quoiqu’on en dise, dans une société aussi avancée que la nôtre) qui portent atteintes aux droits garantis dans nos Chartes. La Cour reste muette sur les moyens qu’elle entend prendre pour redresser les droits de ceux qui ne pourront se payer d’assurances, et pour qui attendre une année pour une prothèse de hanche est pourtant tout aussi souffrant, incapacitant, invalidant que pour leurs concitoyens mieux fortunés.
Dans une société où les inégalités sont aussi vastes, un système de santé universel de qualité ne peut survivre à long terme à la désaffiliation des segments les plus riches, et ceux-ci, corrolairement, ne peuvent demeurer indéfiniment attachés au système et aux valeurs qui le sous-tendent s’ils ne peuvent espérer y être soigné de manière efficace et adéquate. Le jugement de la Cour suprême a pu être un réveil brutal pour plusieurs : défendre le statu quo, le rationnement actuel dans les conditions sociales existantes, c’est militer pour une mort à petit feu du système de santé public. Pour ne citer qu’eux, les syndicats et les fédérations professionnelles ont un rôle à jouer qui va outre la simple gestion conjointe avec le Gouvernement des dégradations présentées comme « douloureuses mais inévitables » (en se bornant simplement à préserver le plus possibles les avantages des travailleurs plus anciens).
Une partie du casse-tête actuel tient sa source dans un enchevêtrement de mensonges et demi-vérités qui tient lieu de discours politique dominant.
Les baby-boomers vieillissent, arrivent à l’âge de la retraite et nécessiteront une quatité gargantuesque de soins que la société du future, avec sa population active diminuée en rapport à ce groupe, n’arrivera pas à prodiguer.
Mais que faisait-on pour prendre soins de cette génération quand elle était à l’autre extrême de la vie, à un âge d’aussi pesante dépendance sur la population active? Y a-t-il eu à ce moment une « crise » telle que celle qu’on fait miroiter actuellement? Qu’a-t-on fait quand ces memes baby-boomers, dans les années 1960 ont commencé à atteindre l’âge scolaire? A-t-on insisté pour qu’on ferme des étages entiers dans des écoles et qu’on envoit des milliers de professeurs en pré-retraite pour « contrôler les coûts »? A-t-on commencé dans les média à se demander s’il ne faudrait pas « s’adapter » et remettre en question « les sacros-saints principes » tel que l’enseignement gratuit, public et obligatoire? A-t-on présenté à la population un nouveau système scolaire rejoignant moins d’enfants et leur fournissant moins d’instruction, mais tellement plus « compétitif », et « raisonable compte tenu de nos ressources »? A-t-on décidé de sous-financer les universités et d’en privatiser partiellement les opérations pour les « gérer plus efficacement »?
Évidemment non. Compte tenu de la richesse déjà croissante du Québec de l’époque, on a choisi la solution la plus sensée : exactement le contraire. (Notez cependant que ce sont bel et bien là les orientations imposées à l’heure actuelle par les « experts » de diverses institutions internationales aux gouvernements du tiers-monde aux prises avec une population jeune et en expansion rapide.)
Le PIB per capita au Québec, même corrigé pour l’inflation, est beaucoup plus élevé en 2005 qu’il ne l’était à l’époque de la Commission Parent. Pourquoi couper alors? Et, accessoirement, pourquoi couper spécifiquement chez ceux qui ont le plus besoin du support de la société?

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