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LA DOUBLURE: FEUQ et PQ

PML, Lundi, Mars 14, 2005 - 22:03

Vincent LAROUCHE (Montréal Campus)

De retour d’un reportage au Brésil, pour le Forum social mondial (FSM), j’ai l’impression de ne jamais avoir quitté mon chez-moi. Il y avait à Porto Alegre une telle surreprésentation du Québec que j’en étais quasiment gêné. La délégation québécoise était certainement l’une des plus importantes parmi les pays occidentaux, proportionnellement à sa population.

J’ai l’impression de ne jamais avoir quitté l’UQÀM et l’actualité étudiante. À côtoyer les représentants d’associations facultaires uqamiennes, les étudiants en projet de recherche, les syndicats de profs et délégués de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), le dépaysement était faible.

Dans les sujets abordés, non plus, peu de contrastes avec Montréal. À travers le monde, les étudiants doivent composer avec des problèmes semblables, à des degrés divers. Nous n’avons rien inventé, au Québec : les luttes contre la marchandisation de l’éducation, l’intrusion du privé et les coupures dans l’éducation, tout comme les revendications en faveur d’une éducation publique, accessible, de qualité et laïque, sont des thématiques quasi universelles.

Si les problèmes se mondialisent et traversent les frontières, les mouvements sociaux seront nécessairement appelés à faire la même chose pour assurer la défense de l’éducation. Il est donc normal – voire essentiel - que la FEUQ, qui réunit plus de 170000 étudiants, se rende annuellement au FSM rencontrer d’autres organisations, s’informer et échanger.

Cette année, la Fédération était représentée par son vice-président aux affaires internationales, Guillaume Lavoie. Ce dernier affirme qu’en tant que «plus important groupe de jeunes au Québec», la Fédération se doit d’être présente pour discuter des grands enjeux qui affecteront notre société.

Intention louable, mais le vice-président de la FEUQ est venu y faire ombrage par une gaffe monumentale lors de son séjour. À l’occasion d’une conférence sur la diversité culturelle, à laquelle participaient quelques vedettes de l’altermondialisme, Guillaume Lavoie a remplacé à pied levé le député du Parti québécois Daniel Turp, qui devait prononcer un discours. Après s’être présenté comme un délégué de la FEUQ, le jeune leader étudiant a précisé qu’il était présent en remplacement du parlementaire, et qu’il allait exprimer la pensée de ce dernier.

Pour tenter de réparer les dégâts, il a déclaré par la suite à Montréal Campus qu’il avait simplement accepté de rendre ce service pour dépanner Daniel Turp et qu’il ne fallait surtout pas y voir un lien entre la Fédération et le Parti québécois. «Nous avons déjà assez de problèmes avec ça», a-t-il lancé.

Depuis des lustres, les détracteurs de la Fédération ne cessent de l’attaquer sur ses supposés liens avec le PQ, ce qui l’empêcherait de travailler de façon indépendante à la défense des étudiants. Les critiques les plus radicaux (souvent issus de l’ASSÉ, regroupement concurrent de la FEUQ, précisons-le) dépeignent les exécutants de la Fédération comme des carriéristes qui utilisent le mouvement étudiant uniquement pour se préparer une carrière en politique.

Guillaume Lavoie, en agissant comme représentant officiel d’un député du Parti québécois lors d’un événement international, vient d’apporter beaucoup d’eau au moulin de ces critiques. D’autant plus qu’il est lui-même ancien président des jeunes péquistes du Saguenay-Lac-Saint-Jean-Ungava!

Si le député Daniel Turp s’est retrouvé dans l’embarras, n’ayant personne pour livrer son discours à sa place, la raison est simple. Toutes les autres organisations présentes à Porto Alegre avaient compris qu’elles étaient là pour représenter leurs membres, et personne d’autres. Il aurait été inimaginable de voir le vice-président de la CSN lire un discours à la place d’un politicien. Pourtant, le vice-président du syndicat étudiant qui représente la majorité des universitaires québécois n’y a vu aucun problème. Son geste a entaché l’image d’indépendance et d’intégrité que la FEUQ cherche à projeter. Par respect pour ses membres, la Fédération devrait présenter des excuses publiques pour ce faux-pas, mais aussi prouver que ses exécutants sont vraiment au service des étudiants, et pas à celui d’un parti politique ou de
leur carrière.

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