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« La guerre est ignoble et ne doit pas être un motif d’exaction ni de torture »

patc, Lundi, Février 7, 2005 - 13:06

Eduardo de Arriluzea

Par Eduardo de Arriluzea - Prisonnier politique basque.
11 janvier 2005 - Centre de détention
Rivière-des-Prairies, Montréal.

Le déclenchement de la « guerre contre le terrorisme générique » qui a suivi les attaques du 11 septembre 2001 a laissé émerger plusieurs pratiques prohibées par le droit international dont la torture. Ce sont des principes auxquels on ne peut déroger sous aucun prétexte et qui s’imposent à tous. La dure réalité de la torture est un phénomène complexe qui nous affecte tous. En fait, ces horreurs sont redevenus l’ordre du jour d‘un fléau mondial qui n’est plus l’apanage de quelques dictatures puisqu’il s’ingère maintenant dans de nombreuses démocraties occidentales.

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« La guerre est ignoble et ne doit pas être un motif
d’exaction ni de torture »
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Par Eduardo de Arriluzea - Prisonnier politique basque.
11 janvier 2005 - Centre de détention
Rivière-des-Prairies, Montréal.

Le déclenchement de la « guerre contre le terrorisme générique » qui a suivi les attaques du 11 septembre 2001 a laissé émerger plusieurs pratiques prohibées par le droit international dont la torture. Ce sont des principes auxquels on ne peut déroger sous aucun prétexte et qui s’imposent à tous. La dure réalité de la torture est un phénomène complexe qui nous affecte tous. En fait, ces horreurs sont redevenus l’ordre du jour d‘un fléau mondial qui n’est plus l’apanage de quelques dictatures puisqu’il s’ingère maintenant dans de nombreuses démocraties occidentales.

Les sévices infrigés aux détenus à Guantanamo Bay ainsi que les effrayantes photos prises à la prison d’Abou Ghraib ont choqué la conscience du monde entier. Ainsi, il suffit de saisir l’affaire Maher Arar pour bien comprendre cette nouvelle donnée. Le Canada s’est servi des États-Unis et de la Syrie pour envoyer chez les tortionnaires syriens l’un de ses ressortissants à l’abri de tout critique. Signalons également le cas Zahra (Ziba) Kazemi, une photo journaliste montréalaise ayant succombé aux actes de torture infligés par des tortionnaires iraniens. À cet égard, l’attitude du Canada face à cette inhumanité qui sévit encore dans plus de 130 pays1 est laxiste et alarmante.

Le ministre fédéral de la Justice Irwin Cotler, affirmait lors d’un entretien accordé au Devoir (les 21 et 22 décembre 2003) que le Canada ne devait pas devenir un sanctuaire pour les criminels de guerre. Or, dans les faits, force est de constater que le Canada sert de refuge en accueillant sur son territoire des tortionnaires muni de permis de séjour en toute légalité, certains étant devenus des citoyens canadiens, d’autres étant des Canadiens au moment de la commission des crimes.

Qu’en est-il de tous ces tortionnaires présents sur le territoire canadien ?

Aucune poursuite criminelle en la matière n’a donné lieu à des condamnations, même s’il existe une législation permettant entre autres de poursuivre de fonctionnaires étrangers pour des exactions commises l’extérieur du territoire canadien.

Il y a donc lieu de s’interroger si cette législation s’accompagne t’elle d’une volonté politique d’agir.

En effet, lorsqu’il s’agit de traquer des sans-statut et déporter plus de 50,000 réfugiés en 5 ans toutes les ressources gouvernementales sont investies et comprises la détention arbitraire2, pendant de longs mois.

La guerre est ignoble et ne doit pas être un motif d’exaction ni de torture. Partout ou elle sévit le motif est le même. Il s’agit d’anéantir l’ennemi par tous les moyens. De l’Irak à L’Afghanistan, de Palestine à la Tchétchènie passant par le Pays basque dans cet élan sécuritaire nous sommes prêts à défendre toutes les pratiques aussi inhumaines soient-elles pour incriminer des militants ou des dissidents. Et puis, de nos jours cette barbarie ne cesse guère de s’aggraver. Nous n’hésitons plus à priver des gens
dses droits les plus élémentaires sous le prétexte qu’ils sont des « combattants illégaux ». Certains états osent même à redéfinir le terme torture afin de justifier des atrocités tout à fait inacceptables. Ainsi, les propos macabres tenus récemment par le futur ministre américain de la Justice en disent long sur ses propos. Selon ce personnage « pour qu’un acte soit considéré comme de la torture, la douleur physique doit être « similaire à celle qui accompagne des blessures physiques aussi sérieuses que la mort ou la défaillance d’un organe » Ces affirmations font preuve de méconnaissance et de mépris des droits de l’homme, conduisant à de graves atteintes et constituant aussi un recul de la démocratie. De plus, elles envoient un message clair et ferme d’impunité
aux auteurs de torture.

Notre réflexion doit donc porter sur les conséquences et le danger de banaliser ces gestes qui tendent à déshumaniser certains groupes d’individus. Le Canada doit être tenu de briser son silence complice face à cette barbarie qui tend à s’institutionnaliser.

Albert Camus disait dans le mythe de Sisyphe : « L’absurde naît de la confrontation de l’appel humain avec le silence déraisonnable du monde. »



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