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La saisie de serveurs Indymedia: une atteinte à la liberté de presse

neonyme, Vendredi, Octobre 15, 2004 - 22:08

FAIR


Mettre au silence plus de 20 sites autour du globe, sans aucune accusation ni explication, est une atteinte sévère à la liberté d'expression qui devrait troubler les organisation de presse du monde entier.

ACTION : SVP, signez la déclaration de solidarité avec Indymedia qui dénonce la saisie des disques durs et qui demande le dévoilement complet de qui sont impliqués dans cette saisie, une copie de l'ordre de cour, et une enquête indépendante sur toute violation survenue durant le processus.


Dans une inquiétante attaque à la liberté d'expression, les autorités américaines ont procédé, le 7 octobre dernier, à une saisie de deux serveurs internet installés à Londres et qui appartenaient au réseau de médias indépendants Indymedia. Plus d'une vingtaine de sites Indymedia de partout dans le monde sont disparus suite à ce raid. Les serveurs ont été retournés le 14 octobre, mais aucune accusation n'a été annoncée et aucune explication n'a été donnée concernant ce raid.

Le porte-parole du FBI, Joe Parris, a indiqué à l'agence France-Presse (8 octobre) que le raid "n'était pas une opération du FBI" mais que le FBI a émis un sub-poena au nom de l'Italie et de la Suisse. Les autorités américaines ont refusé d'émettre tout autre commentaire depuis lors.

Rackspace, qui est la compagnie installé aux USA et qui héberge les serveurs Indymedia à ses bureaux de Londres, a révélé dans un communiqué de presse que le sub-poena a été émis "en conformité avec le Traité d'Assistance Légale Mutuelle [MLAT], qui établit des procédures pour les pays qui s'assistent entre eux dans des enquêtes comme celles concernant le terrorisme international, l'enlèvement et le blanchiment d'argent". Rackspace a indiqué à Indymedia (7 octobre) qu'ils ne pouvaient pas révéler aucune information au sujet du sub-poena, apparemment sous le coup d'une ordonnance.

Les autorités suisses ont dit qu'elles avaient ouvert une enquête sur la couverture faite par Indymedia du sommet du G8 à Évian en 2003, et qu'elles avaient demandé au FBI de faire enlever les photos d'un policier informateur d'un site Indymedia français (AFP, 9 octobre). Le FBI avait alors rencontré un avocat d'Indymedia à Seattle ainsi que la compagnie Rackspace au sujet de ces photos, et Indymedia croyait que ce cas avait été résolu depuis lors (Indymedia, 9 octobre). Le site en question était parmi ceux hébergés sur les serveurs saisis; pourtant, les autorités suisses n'ont pas indiqué d'avoir demandé la saisie des serveurs par le FBI.

Un procureur italien qui menait une enquête sur un groupe anarchiste aurait aussi demandé l'assistance des USA pour obtenir de l'information au sujet de soumissions faites sur un site Indymedia italien, mais il n'aurait apparemment pas demandé la saisie des serveurs (italia.indymedia.org, 14 octobre). Pendant que les détails du sub-poena demeurent secrets, l'action agressive du FBI contre Indyemdia est troublante.

Indymedia, qui fournit des reportages provenant de la base sur des événements et enjeux de justice sociale, est un réseau décentralisé qui permet à n'importe qui de poster des nouvelles sur ses sites web. S'il y a des raisons de suspecter que des participants de ces sites web sont impliqués dans des activités criminelles, faire fermer les serveurs ressemble à faire fermer le système téléphonique parce que des gens utilisent le téléphone pour préparer des crimes.

Mettre au silence plus de 20 sites autour du globe, sans aucune accusation ni explication, est une atteinte sévère à la liberté d'expression qui devrait troubler les organisation de presse du monde entier. Les médias européens ont couvert cette histoire, mais du côté américain, les médias ont été virtuellement silencieux. À part deux articles par AP (8 et 14 octobre), un par UPI (11 octobre) et un dans le Hartford Courant (13 octobre), l'organisation FAIR (Fairness & Accuracy In Reporting) n'a trouvé aucun médias d'informations de masse qui ait fait rapport de cette affaire.

Ce n'est pas la première fois que Indymedia soit ciblé par les autorités américaines. Durant la convention nationale républicaine en août, les services secrets ont tenté d'obtenir des enregistrements privés du fournisseur de services internet du site Indymedia de New York; le fournisseur a refusé. Le FBI avait aussi tenté d'obtenir des informations similaires de la part de serveurs Indymedia durant les grandes manifestations contre la ZLEA à Québec en 2001, mais il avait perdu sa bataille légale (Indymedia, 31 août).

S'il existe des preuves crédibles de crimes actuels qui impliquent les sites web du réseau Indymedia, alors une enquête qui respecte les droits de Indymedia en tant qu'organisation de presse pourra être acceptée. Mais une action du FBI qui intimide ou réduit au silence des médias de partout dans le monde sous un sceau du secret est une menace grave et extraordinaire contre la liberté de parole.

(traduit de l'anglais par neonyme, original au http://www.fair.org/activism/fbi-indymedia.html)

ACTION : SVP, signez la déclaration de solidarité avec Indymedia qui dénonce la saisie des disques durs et qui demande le dévoilement complet de qui sont impliqués dans cette saisie, une copie de l'ordre de cour, et une enquête indépendante sur toute violation survenue durant le processus.

La déclaration de solidarité avec Indymedia, à signer!


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