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19 juin: Journée internationale des prisonnières et prisonniers révolutionnaires

Eric Smith, Lundi, Juin 14, 2004 - 16:26

Eric Smith

 
Le 19 juin 1986, après une résistance héroïque, plus de 300 prisonnières et prisonniers membres de la guérilla du Parti communiste du Pérou (PCP) étaient assassinéEs lâchement par le régime du "socialiste" Alan Garcia. 18 ans plus tard, la Journée internationale des prisonnières et prisonniers révolutionnaires sera célébrée, au Pérou comme ailleurs.

 
Le 19 juin 1986, après une résistance héroïque, plus de 300 prisonnières et prisonniers membres de la guérilla du Parti communiste du Pérou (PCP), détenuEs dans les prisons d'El Fronton, Lurigancho et Callao, étaient assassinéEs lâchement par le régime du "socialiste" Alan Garcia qui était alors au pouvoir à Lima. Quelques jours plus tôt, les prisonniers et prisonnières avaient déclenché un mouvement de lutte pour dénoncer le génocide qui se préparait contre eux et elles.

En dépit d'un engagement signé par le gouvernement qui disait vouloir protéger leurs vies, des centaines de prisonnières et de prisonniers avaient tenu à dénoncer publiquement leurs conditions de détention ainsi qu'un plan secret du gouvernement visant à les exécuter. Devant le silence du gouvernement, elles et ils s'étaient organisés et s'étaient emparés d'un petit nombre d'armes et de munitions. Les prisonnières et prisonniers exigeaient le respect de l'engagement pris par le gouvernement et en avaient profité pour réaffirmer leur appui à la guerre populaire dirigée par le PCP.

Sur l'île de Fronton, les courageux combattants et combattantes ont tenu le coup pendant plus de 20 heures, face aux attaques répétées menées par des navires de guerre et des hélicoptères. Les prisonnières et prisonniers n'avaient que des frondes et des lances artisanales pour se défendre. Près de 140 d'entre elles et d'entre eux périrent au combat. Dans la prison des femmes de Callao, deux des 75 prisonnières ont été exécutées par la police, et six autres gravement blessées. À Lurigancho, après le dynamitage des murs de la prison par les militaires, les 135 prisonniers accusés d'être membres ou supporters du PCP ont tous été assassinés, une centaine d'entre eux l'ayant même été de sang froid après avoir été capturés par les forces armées.

Tout cela s'est produit le 19 juin 1986, au moment même où se tenait à Lima le congrès de la soi-disant Internationale "socialiste" en présence des délégués du Nouveau parti démocratique du Canada et du Parti québécois, et sous la présidence d'honneur du président péruvien. Tout ce beau monde a fait comme si rien ne s'était passé...

On a fermé les yeux et gardé le silence, parce qu'on craignait alors plus que tout la guerre populaire et la lutte des laissés-pour-compte au Pérou, qui gagnait alors de plus en plus de terrain à travers tout le pays. Le régime réactionnaire d'Alan Garcia a assassiné près de 300 prisonnières et prisonniers révolutionnaires en une seule journée, parce que celles-ci et ceux-ci avaient osé transformer leurs cellules et leurs prisons en "lumineuses tranchées de combat", refusant de se laisser humilier et briser par les tortures et la répression. Les prisonnières et les prisonniers maoïstes avaient choisi de poursuivre le combat à l'intérieur. Elles et ils prenaient en charge leur propre éducation politique; avec des denrées et du matériel fournis par leurs familles, elles et ils préparaient leurs propres repas, assuraient leurs soins de santé et leur subsistance, notamment en confectionnant leurs propres vêtements.

Le régime réactionnaire du "socialiste" Garcia, appuyé par les États-Unis, ne pouvait tolérer un tel exemple de courage et il a tenté de porter un coup au PCP et à la guerre populaire. Mais le génocide qu'il a commandé n'a fait qu'inspirer des milliers d'autres combattantes et combattants à poursuivre la lutte amorcée par leurs camarades emprisonnéEs.

En mémoire de ces valeureux camarades morts au combat, le Comité central du Parti communiste du Pérou a décrété le 19 juin comme étant le "jour de l'héroïsme", désormais célébré au Pérou mais aussi à l'étranger.

Treize ans plus tard, le 19  juin 1999, des prisonniers et prisonnières révolutionnaires, communistes, anarchistes, antifascistes et anti-impérialistes d'Europe et d'ailleurs ont rendu publique une plate-forme visant à fonder une communauté de lutte dans et contre les prisons impérialistes.

Peu de temps après, des organisations de défense jetaient les bases de la mise sur pied d'un Secours rouge international visant à soutenir et à défendre les prisonnières et prisonniers révolutionnaires ainsi que toutes celles et ceux qui luttent contre le capitalisme et l'impérialisme et qui subissent la répression ennemie.

À Montréal, des militantEs travaillent actuellement à créer une section canadienne du Secours rouge international. RéuniEs au sein du Comité pour un Secours rouge canadien, ils et elles tiendront une première rencontre publique samedi prochain le 19 juin, à l'occasion de la Journée internationale des prisonnières et prisonniers révolutionnaires. On présentera alors la plate-forme du comité et l'analyse qu'il fait de la répression politique au Canada et ailleurs dans le monde. Le PCR(co) invite ses supporters, mais également tous ceux et celles qui considèrent que se révolter est un droit et qu'il faut arrêter le bras vengeur et meurtrier des États impérialistes, à soutenir le Comité pour un Secours rouge canadien et à participer à la rencontre qui débutera à 19h30, au 2125, av. de Lasalle, à Montréal.

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Article paru dans Arsenal-express, nº 10, le 6 juin 2004.

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Sujet: 
attention
Auteur-e: 
simms
Date: 
Mar, 2004-06-15 06:30

bien que dégoutant, le massacre de 300 prisonniers ne constitue pas un « génocide » : ce terme spécial est réservé pour la destruction délibérée et systématique de l'ensemble ou d'une partie d'un groupe national, ethnique, racial ou religieux (selon le Grand Dictionnaire Terminologique de l'OLF).


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