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Brutales mesures économiques et politiques contre Cuba

sofia pb, Lundi, Mai 17, 2004 - 00:50

Comité central du Parti communiste

Dans la journée d'hier 6 mai, le gouvernement des États-Unis a annoncé de nouvelles mesures dans le but d'intensifier encore davantage leur politique agressive et hostile contre Cuba.

-Déclaration du Comité central du Parti communiste
et du Gouvernement révolutionnaire de Cuba, le 7 mai 2004 -
Dans la matinée, le président Bush, anticipant les mesures lors d'un bref commentaire devant quelques organes de presse, a réitéré sa haine et son agressivité contre notre peuple, répétant ses traditionnelles et cyniques attaques et dessinant les grandes lignes de son escalade d'actions d'ingérence. Il a même affirmé de manière éhontée que l'objectif des mesures était d'«accélérer le jour où Cuba sera un pays libre».

Plus tard, dans l'après-midi, Monsieur Roger Noriega, secrétaire assistant d'État aux Affaires de l'hémisphère occidental, l'un des auteurs de la Loi Helms-Burton et représentant devant le gouvernement des États-Unis de la mafia terroriste de Miami, a présenté à Washington une information détaillée du contenu du Rapport remis au président des États-Unis par la dite «Commission d'aide à une Cuba libre», mettant surtout l'accent sur les nouvelles mesures économiques et politiques que se dispose à prendre l'Administration de Bush contre Cuba.

En six chapitres et plus de 450 pages, ledit Rapport de la Commission d'aide à une Cuba libre ne pouvait contenir plus de mensonges, de rancoeur, de frustrations et d'ingérence dans les affaires intérieures d'un pays.

Le document présente les tâches stratégiques permettant d'obtenir le renversement du gouvernement cubain: l'accroissement de l'appui à la contre-révolution interne, l'augmentation de campagnes internationales contre Cuba, la recrudescence des actions subversives et de désinformation contre notre pays, l'adoption de nouvelles mesures pour affecter l'économie cubaine et ce qu'ils appellent «ruiner les plans de succession du régime».

Dans le premier chapitre, entièrement consacré aux nouvelles mesures pour tenter de détruire la Révolution, les principales sont les suivantes:

1. Disposer de 59 millions de dollars dans les deux prochaines années pour financer les actions destinées à la destruction de la Révolution. Cet argent serait utilisé, entre autres objectifs, à:

a) Créer un fonds international pour le développement de la «société civile» à Cuba, afin d'attirer des volontaires de pays tiers et faire en sorte qu'ils se rendent dans notre pays et fournissent de l'aide aux mercenaires à leur service à Cuba. Dans la pratique, il s'agit de l'organisation d'un corps de messagers capables d'apporter un appui financier et logistique à la contre-révolution.

b) Établir avec l'OEA un «plan de bourses» pour que des éléments contre-révolutionnaires choisis par eux étudient dans des universités nord-américaines et d'Amérique latine. C'est là, dans son essence, leur plan de formation de cadres pour la contre-révolution à Cuba.

c) Financer des programmes pour appuyer ce qu'ils appellent «efforts pro democracia des jeunes, des femmes et des Cubains d'origine africaine». Un objectif insolite, venant du pays de la discrimination de toutes sortes et du Ku Klux Klan.

d) Consacrer 18 millions de dollars aux mal nommées transmissions TV et Radio Marti, au moyen d'un avion C-130 consacré exclusivement à cela.

e) Maintenir et augmenter, d'une part les campagnes publiques contre Cuba à l'étranger sur les soi-disant violations des droits de l'homme à Cuba, l'«espionnage commis contre d'autres pays», la «subversion contre les gouvernements démocratiquement élus en Amérique latine» et d'autres actions définies comme une menace pour les intérêts des État-Unis; et d'autre part la promotion de conférences internationales ou nationales dans des pays tiers pour «répandre de l'information» sur les politiques des États-Unis afin de promouvoir la «transition» à Cuba. C'est l'annonce de 5 autres millions de dollars pour financer la campagne internationale contre Cuba.

2. Limiter les récepteurs de mandats et de paquets à destination des proches de Cubains résidant aux États-Unis, définis exclusivement comme grands-parents, petits-enfants, parents, frères et soeurs, époux et enfants. Cela signifie que dorénavant un Cubain résidant aux États-Unis sera l'unique immigrant à qui il sera interdit d'envoyer une aide économique à une vieille tante ou à un autre proche.

3. Interdire aux Cubains résidant aux États-Unis d'envoyer des mandats et des paquets à leurs familles, si ceux-ci sont «fonctionnaires du gouvernement ou membres du Parti communiste». Une mère de 70 ans, par exemple, devra renoncer à ses droits politiques pour recevoir un mandat.

4. Réduire les visites dans notre pays de Cubains résidant aux États-Unis, de un voyage par an, comme c'est le cas aujourd'hui, à un voyage tous les trois ans. Une restriction supplémentaire établit le besoin, à partir d'aujourd'hui, d'un permis spécifique pour chaque voyage, au lieu du permis général en vigueur jusqu'à présent. L'octroi du permis de voyager à Cuba est maintenant limité à la visite de parents proches. À cet effet, le gouvernement décrète que dès maintenant la définition de famille concernera «grands-parents, petits-fils, parents, frères et soeurs, époux et enfants». C'est-à-dire que dorénavant un cousin, une tante ou un autre proche ne sera pas, selon le président Bush, membre de la famille. En outre, les Cubains récemment arrivés aux États-Unis ne pourront voyager à Cuba que trois ans après avoir émigré. Tandis que le gouvernement de Cuba assouplit de plus en plus les visites des émigrés au pays, le gouvernement des États-Unis multiplie les obstacles. Que crait-il?

5. Diminuer la quantité d'argent que peuvent dépenser les Cubains résidant aux États-Unis pour couvrir leurs dépenses durant leurs visites à Cuba, de 164 dollars à 50 dollars par jour. Une discrimination nouvelle et arbitraire contre la communauté cubaine aux États-Unis.

6. Ordonner aux autorités nord-américaines de mener des «opérations secrètes» contre quiconque apportera de l'argent dans notre pays à des parents de Cubains installés aux États-Unis. Des récompenses sont même proposées à ceux qui dénonceront les envois illégaux d'argent.

7. Continuer à restreindre l'octroi de permis pour des voyages éducatifs et les échanges universitaires aux citoyens et institutions nord-américains, par le biais de règlements plus rigides que les actuels. Rappellons que les permis pour le soi-disant «échange de peuple à peuple» ont déjà été éliminés par l'administration Bush.

8. Effectuer une étude rigoureuse pour déterminer si l'application de l'article III de la Loi Helms-Burton est contraire aux intérêts nord-américains ou si son application pourrait accélérer la chute de la Révolution cubaine. Dans la pratique, cela évoque la possibilité d'établir des procès dans des cours nord-américaines contre des entrepreneurs de pays tiers qui font des affaires avec Cuba, ce qui n'a pas été appliqué jusqu'à maintenant.

9. Appliquer fermement les sanctions contenues dans l'article III de cette même loi qui interdit l'attribution de visas pour entrer aux États-Unis à des investisseurs étrangers à Cuba et d'autres fonds et de personnel seront même consacrés à l'application de la Loi Helms-Burton.

10. «Neutraliser» les compagnies cubaines qui se consacrent à l'activité économique liée au secteur extérieur. Un groupe d'évaluation des biens serait créé dans ce but, qui se consacrerait à enquêter sur les compagnies cubaines et étrangères qui commercent avec Cuba.

11. Augmenter les efforts pour impliquer des gouvernements de pays tiers dans les campagnes contre la Révolution cubaine.

12. Appuyer les actions dans des pays tiers pour décourager le tourisme vers Cuba.

13. Continuer à refuser des visas aux fonctionnaires cubains qui doivent voyager aux États-Unis.

14. Créer un poste de Coordonnateur pour la Transition à Cuba au niveau du Département d'État, qui se chargerait de vérifier l'application de toutes ces mesures.

Les cinq autres chapitres abordent avec impudence les mesures que mettrait en vigueur le gouvernement des États-Unis dans notre pays après être parvenu à réaliser son rêve de renverser la Révolution cubaine. Nous ne nous arrêterons pas à leur analyse pour le moment. Nous ne citerons qu'un exemple: une des mesures proposées est de «vacciner immédiatement tous les enfants de moins de cinq ans qui n'ont pas encore été vaccinés contre les principales maladies infantiles». Notre peuple peut tirer ses propres conclusions. C'est le plan d'annexion de Cuba et le retour à la république contrefaite de l'amendement Platt.

La cruauté et la haine qui inspire cette nouvelle agression contre notre pays sont incroyables. Il s'agit par tous les moyens d'augmenter les conditions difficiles que nous impose déjà le criminel blocus nord-américain. Cela constitue une violation flagrante des droits de l'homme de 11 millions de Cubains que l'on veut vaincre par la faim et les maladies pour le seul «délit» de vouloir être libres, indépendants et ne pas se soumettre au pouvoir impérial.

Les mesures annoncées hier constituent aussi une violation des droits des citoyens d'origine cubaine résidant aux États-Unis auxquels, à partir de maintenant, on impose de nouvelles et draconiennes restrictions pour voyager et pour envoyer une aide économique à leurs familles à Cuba.

Toutes ces mesures et la politique étasunienne dans son ensemble ignorent ouvertement les véritables intérêts du peuple nord-américain, de l'immense majorité des Cubains résidant aux États-Unis, de la majeure partie des membres du Congrès nord-américain et de vastes secteurs dans ce pays qui souhaitent une relation normale avec Cuba.

Assigner des dizaines de millions de dollars pour promouvoir le travail de mercenaires à Cuba, violer les lois internationales pour émettre des transmissions subversives contre un autre pays à partir d'un avion, ainsi que le fait scandaleux et mondialement critiqué de l'installation d'un horrible camp de concentration en territoire occupé par la force dans notre pays, constituent des provocations insolites qui violent les normes et les principes du droit international, ce qui devrait être discuté dans les différents forums internationaux, y compris la Commission des droits de l'homme de Genève.

Le caractère rusé, cynique et cruel de l'actuelle Administration est pleinement démontré par l'adoption de ces mesures contre notre peuple, au moment où le prix des aliments et de leur transport a presque doublé sur le marché mondial, où celui du sucre atteint à peine son coût de production et où celui du combustible s'élève de façon soutenue au point d'atteindre le prix de presque quarante dollars le barril. Et l'on prétend maintenant frapper le plus fortement possible le tourisme qui reprenait une forte courbe ascendante.

On ne peut que sourire en écoutant les promesses futures de vacciner les enfants dans un pays où la médecine préventive et la vaccination atteignent les plus hauts niveaux au monde, d'autant plus que ces promesses sont proclamées par un pays où des dizaines de millions d'hommes, de femmes et d'enfants ne bénéficient pas de soins médicaux et où la mortalité infantile est plus élevée qu'à Cuba. Le Führer est pris de rage en constatant l'énorme capital humain créé par notre peuple, sa capacité à envoyer des dizaines de milliers de médecins dans les endroits les plus reculés du tiers monde, ce qui dépasse les possibilités de tous les pays développés réunis, ses progrès dans les systèmes d'éducation, de santé et de culture, ce qui placera très bientôt Cuba à la première place mondiale parmi tous les pays de la terre. Le solide appui à la Révolution de presque la totalité de la population la rend invulnérable face à l'idéologie pourrie de Monsieur Bush. L'exemple de Cuba, il fallait l'éliminer de la carte. C'est cet objectif que poursuit, comme une idée fixe, le délirant programme de transition à Cuba d'un président élu frauduleusement.

On veut détruire ainsi tout ce qu'un peuple héroïque a construit avec un immense amour. Cuba peut être effacée de la carte mais aucune menace, aucune folie insensée de Monsieur Bush ne pourra la décourager. Ses mesures cruelles et lâches imposeront sans doute quelques sacrifices à notre peuple mais elles n'arriveront pas à arrêter ne fût-ce qu'une seconde sa marche vers les objectifs humains et sociaux qu'il s'est tracés et personne ne sera abandonné. Cuba ne reviendra pas à l'horrible, impitoyable et inhumaine condition de colonie des États-Unis.

Comme l'a affirmé le président cubain le Premier Mai dernier devant plus d'un million de Cubains: «Ce pays, sans violer les normes qu'il a toujours appliquées dans ses luttes, se défendra avec les lois et se défendra avec les armes lorsque cela sera nécessaire, jusqu'à la dernière goutte de sang».

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