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L'ONU réagit à l'appel aux sanctions contre Nike - On ne sait pas si la société abandonnera ses pratiques antisyndicales

Anonyme, Jeudi, Avril 29, 2004 - 07:31

Coalition

MONTREAL, QC, TORONTO, ON, et PITTSBURGH, PA, le 28 avril - L'Organisation des Nations Unies a réagi à une demande logée par des syndicats américains et canadiens en vue de réévaluer l'adhésion de Nike au Contrat mondial de l'ONU, car, affirment les syndicats, Nike (NKE à la Bourse de New York) viole systématiquement les droits des travailleurs.

MONTREAL, QC, TORONTO, ON, et PITTSBURGH, PA, le 28 avril - L'Organisation des Nations Unies a réagi à une demande logée par des syndicats américains et canadiens en vue de réévaluer l'adhésion de Nike au Contrat mondial de l'ONU, car, affirment les syndicats, Nike (NKE à la Bourse de New York) viole systématiquement les droits des travailleurs.

Le Contrat mondial de l'ONU est une initiative à laquelle peuvent s'associer les entreprises qui souhaitent s'afficher comme entités socialement responsables. Ce faisant, elles s'engagent à intégrer les neuf principes du contrat sur les droits humains, les normes du travail et l'environnement à leur stratégie, leur culture organisationnelle et leurs activités. Nike a adhéré au contrat en 2000.

Dans une lettre envoyée à l'ONU le 14 avril, les présidents de quatre syndicats représentant plus de trois millions de travailleurs aux États-Unis et au Canada soutiennent que Nike viole systématiquement le troisième principe du contrat, à savoir la reconnaissance de la liberté syndicale et du droit à la négociation collective.

Dans la réponse de l'ONU en date du 22 avril, Georg Kell, directeur du Contrat mondial, ne nie pas que Nike viole systématiquement les droits fondamentaux de ses employés. Il ne prétend pas que Nike respecte les droits de l'homme, les droits des travailleurs et les principes environnementaux mis de l'avant dans le Contrat mondial.

M. Kell renvoie les syndicats à l'Organisation internationale du travail (OIT), qui, selon lui, est le « gardien » des principes de droit du travail du Contrat mondial. Les syndicats songent à porter leur cause devant le Comité de la liberté syndicale de l'OIT, dans le but de forcer Nike à remplir ses obligations en vertu du Contrat mondial.

Dans leur lettre à l'ONU, les syndicats affirment que l'absence constante de représentation syndicale à Nike et son offensive contre les syndicats dans les établissements qu'elle acquiert démontrent que Nike viole systématiquement les droits à la liberté syndicale et à la négociation collective de ses travailleurs. À titre d'exemple, les syndicats mentionnent la restructuration entreprise par Nike à sa filiale Bauer Nike Hockey.

En 1995, lorsque Nike a acquis Bauer, le fabricant d'habillement et d'équipement de hockey comptait plus 1 100 travailleurs syndiqués dans trois établissements au Canada. Bauer Nike Hockey a annoncé récemment son intention de fermer deux de ces établissements et de réduire considérablement l'effectif du troisième. À part ceux de Bauer Nike Hockey, aucun des quelque 23 000 employés de Nike n'est syndiqué.

Peu de temps après l'appel à l'ONU et par suite de demandes répétées de la part des syndicats, Chris Zimmerman, chef de la direction de Bauer Nike Hockey, a participé à une téléconférence avec les présidents des syndicats. Ceux-ci ont offert d'entreprendre un dialogue constructif avec la société en vue de lui permettre d'exploiter ses établissements syndiqués d'une manière qui avantage Bauer Nike Hockey et ses employés. Or, la société n'a fait preuve d'aucune ouverture à cet égard.

Les syndicats qui ont transmis la lettre sont le CTC, le GMP, l'IBA-Canada et le Syndicat des Métallos. Le Congrès du travail du Canada (CTC) regroupe 2,5 millions de travailleurs membres de plus de 100 syndicats affiliés, présents dans divers secteurs d'activité à l'échelle du Canada. Le Glass, Molders, Pottery, Plastics & Allied Workers International Union (GMP) représente 50 000 travailleurs actifs dans un vaste éventail de secteurs aux Etats-Unis et au Canada. Le Syndicat des travailleurs de l'industrie du bois et leurs alliés du Canada (IBA-Canada) représente plus de 50 000 travailleurs des secteurs de la foresterie, de la fabrication et des matériaux de construction, entre autres, dans l'ensemble du Canada. Le Syndicat des Métallos est un syndicat diversifié qui représente plus de 500 000 Américains et Canadiens oeuvrant principalement dans les secteurs de la métallurgie, de la fabrication, des mines et des services.



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