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Après la manifestation au Hilton contre le Conseil Général du Parti Libéral. Expérience au Parc Victoria

Dany, Dimanche, Février 15, 2004 - 18:32

anonyme

Dans les lignes qui suivent, nous relatons notre expérience de quelques heures dans un poste de police de Québec à attendre la libération de deux camarades. L’objectivité n’est pas humaine mais nous tentons toutefois de rendre le plus fidèlement possible les évènements tels que nous les avons vécus…

Après la manifestation au Hilton contre le Conseil Général du Parti Libéral. Expérience au Parc Victoria

Dans les lignes qui suivent, nous relatons notre expérience de quelques heures dans un poste de police de Québec à attendre la libération de deux camarades. L’objectivité n’est pas humaine mais nous tentons toutefois de rendre le plus fidèlement possible les évènements tels que nous les avons vécus…

Nous sommes le vendredi 6 février 2004, il est 20h30, nous nous rendons à la centrale de police de Québec pour aller attendre la sortie de deux camarades arrêtés plus tôt lors de la manifestation devant l’hôtel Hilton-Québec où s’ouvrait le conseil général du Parti libéral du Québec.

À notre arrivée, une constable nous accueille en nous demandant ce que nous voulons. Son attitude, déjà fort peu cordiale, se dégrade lorsque nous lui indiquons la raison de notre présence. S’informant de l’état de la situation, elle nous indique ensuite que les deux arrêtés sont accusés de « désordre », infraction au Code municipal, et qu’ils seront détenus jusqu’à ce que la manifestation soit définitivement finie (ce qui était déjà le cas depuis au moins une demi-heure) et que les enquêteurs les aient rencontrés. Elle nous fait ensuite comprendre de cela pourrait prendre quelques heures avent qu’ils ne soient relâchés et semble fort déçue lorsque nous lui communiquons notre intention de les attendre.

Les trois heures trente qui suivirent furent pour nous des moments assez désagréables mais tout de même instructifs. Nous avons d’abord eu droit à un défilé d’anti-émeutes sans uniformes, dont certains échangeaient sur comment leur sortie de la soirée avait été « un bonheur », commentaire qui nous rendit assez perplexes. Aussi, à plusieurs reprises, nous avons pu constater que l’officier blessé à la figure lors de la manifestation, n’avait subi qu’une blessure superficielle. De toutes ces personnes qui allaient et venaient, tout comme des préposés à l’accueil, nous remarquions une constante : une forte impression de déranger. En effet, qui étions nous pour venir les narguer au travail après avoir troublé l’ordre public et la grande messe du premier-ministre! Alors que les proches d’un syndiqué arrêté discutaient cordialement avec certains agents, les seuls contacts auxquels nous avions droit étaient des regards, au mieux indifférents et au pire méprisants ainsi qu’un amical « vous allez ramasser ça avant de partir » lorsque nous avons déposé un sac par terre et déplacé une chaise. En cours de soirée, la constable à l’accueil, dans l’espoir de nous voir enfin lever le camp, nous informa que les détenus ne sortiraient pas encore avant plusieurs heures ce qui, malheureusement pour elle, ne nous fit pas bouger.

Un peu plus tard, après nous avoir discrètement observé par la fenêtre d’une porte à quelques reprises, deux agents entrèrent dans la pièce et nous scrutèrent silencieusement pendant quelques secondes pour qu’enfin l’un d’entre eux dise « non » à l’autre et que les deux quittent la pièce sans nous adresser la parole. Nous avons aujourd’hui la conviction que ces deux agents visionnaient le film de la manifestation et qu’ils ont voulu voir si nous faisions parti des manifestants qui avaient participés aux bousculades, ce qui n’était pas le cas. Enfin, à minuit, un policier tout aussi sympathique nous observa un instant pour ensuite demander à sa collègue de l’accueil ce que nous faisions là. Après que cette dernière lui ait dit ce que nous faisions, il se retourna vers nous et nous tint un tout autre discours que ce que l’on nous avait dit plus tôt : les détenus n’avaient toujours pas été interrogés par les enquêteurs et ne seraient de toute évidence pas relâchés avant plusieurs heures, voir le lendemain. Il nous indiqua ensuite clairement que nous ne pouvions pas rester là et que nous devions quitter les lieux. Ce que nous avons fait compte tenu de l’ambiance pourrie et du temps qui nous séparait de la libération des camarades.

De cette expérience nous tirons trois leçons. D’abord, la présence de personnes pour attendre la libération d’un détenu ne plaît pas du tout aux flics. On les dérange, ils ne peuvent pas dire ce qu’ils veulent (quoique la préposée à l’accueil ne s’est pas gênée pour suivre à la radio une poursuite dans les rues de la basse-ville comme s’il s’agissait d’un match de sport quelconque! L’analyse bon/méchant ne disparaît manifestement pas avec l’âge chez certaines personnes!!!) et certains semblent même avoir l’impression qu’on conteste leur travail. Ensuite, si vous faites ce genre de chose après une manifestation, assurez-vous de ne pas avoir commis d’infraction que les flics pourraient avoir sur bande vidéo puisque ça ne leur demande pas trop d’efforts de vérifier et de vous arrêter alors que vous êtes déjà renduE au poste. Enfin, dernier petit point, tout le monde sait qu’il faut faire attention à ce que l’on dit en présence des flics pour ne pas leur donner de jus pour les interrogatoires. Faites donc aussi attention que vos notes écrites (ex. carnets d’adresses et numéros de téléphones) ne soient pas trop visibles, il y a beaucoup de caméras!

www.tao.ca/~cobp/


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