Les objectifs du groupe "HOMMES CONTRE LE PATRIARCAT"...

First paragraph (Teaser):

Les objectifs du groupe "HOMMES CONTRE LE PATRIARCAT"... une pièce d'anthologie, un bijou!

Rest of the text:

Le collectif "Hommes contre le patriarcat" se définit comme " ...un groupe affinitaire pro-féministe radical, contre le patriarcat et la différenciation sexuelle/genrée ..."

Il expose sur internet un texte expliquant ses objectifs. Je présente ici un court extrais qui illustre bien la place que devrait occuper le père dans cellule familiale réformée:

""Un axe important de ce pouvoir patriarcal se retrouve dans le rapport hétérosexuel imposé. Non seulement il nous garantit l'accès aux femmes : notre pouvoir sur le corps des femmes est inscrit dans toute relation sexuelle hétérosexuelle. Le potentiel d'être géniteur nous accorde le droit de co-décider du devenir du corps et de la vie complète des femmes via le choix de la grossesse et de la parentalité, donc concrètement d'apposer notre droit de veto sur les choix de toute femme hétérosexuelle. Nous refusons ce pouvoir et sommes bien entendu pour le libre choix de l'interruption ou de la poursuite de toute grossesse par les femmes et ce sans aucune intervention masculine ou tierce non explicitement demandée. Le fotus fait partie du corps de la femme et notre rôle doit en être un de support face à ce travail non-rémunéré qu'est la grossesse. Nous ne possédons aucun droit face à ce fotus. Nous reconnaissons à la future mère le droit de refuser la paternité à tout géniteur. Notre paternité ne doit être que sociale et doit se faire sous le signe indifférencié sexuellement de parentalité; l'image spécifique de parents sexués ne servant que de modèles masculins et féminins permettant l'identification sexuelle et la reproduction perpétuelle de la différence sexuelle chez les enfants.

Nous assumons le partage égal des responsabilités face à un enfant, même si le géniteur ne souhaite pas à priori la parentalité. Nous croyons qu'il serait toutefois souhaitable que ces responsabilités, dans ce cas, soit éventuellement prises en charge par la société, par un réseau de ressources matérielles et d'entraide, qui différencierait la parentalité biologique de la parentalité sociale, non placée sous le signe de l'hétérosexualité forcée et des rapports de domination, mais plutôt sous celui de responsabilité. Ceci permettrait de rompre le lien nécessaire entre la mère et un géniteur masculin dont elle ne souhaite peut-être pas la présence ultérieure forcée, de laisser libre champ à la parentalité homosexuelle et à la responsabilisation sociale plutôt que biologique; en précisant que cette déresponsabilition des parents géniteurs ne pourrait survenir que dans un contexte social idéal.""

http://antipatriarcat.org/html/le_groupe.htm

Sujet:	L'argument naturaliste des féministes patriarcaux
Auteur-e:	Bleuler
Date:	Lun, 2004-02-16 15:46

Monsieur Desjardins,

J'ai publié ce texte dans le but de susciter un débat. CMAQ reste un lieu privilégié pour discuter de sujets controversés avec des militants.

J'aurais aimé que vous expliquiez votre jugement, mais je partage au moins votre conclusion: Ce texte est sexiste. C'est d'autant plus paradoxal que les auteurs sont justement des personnes engagées à lutter contre le sexisme. Comme quoi rien n'est simple.

LE FOETUS CORPS DE LA FEMME

Les auteurs sont très engagés dans la lutte contre les inégalités dont les femmes sont victimes, mais, dans leur enthousiasme ils en viennent à confondre le loup et la forêt. Par exemple, les auteurs défendent le droit à l'avortement. C'est un cheval de bataille très honorable, mais pourquoi glisser dans le ridicule en affirmant que le foetus est "une partie du corps de la femme"? En périnatalité, les femmes, lorsqu'elles ressentent les mouvements du foetus en gestation, déclarent :"Il bouge". Elles ne disent pas: "Je bouge", ni même, "ça bouge". Nos connaissances actuelles en génétique nous confirment que l'intuition des futures mamans est fondée scientifiquement. En effet, l'ADN qui caractérise toutes les cellules d'un individu est différent chez la mère et chez son foetus. Il s'agit bien de deux êtres biologiquement distincts dès le début de la conception. Le corps qui assure la gestation est bien le corps de la femme et elle peut en disposer comme bon lui semble. Elle peut par exemple accepter ou refuser la grossesse. Mais dire que le foetus est son propre corps, c'est dans l'état actuel de la connaissance sombrer dans l'auto-aveuglement idéologique.

LE COÏT DE LA DOMINATION

La nature veut que ce soit la femmes qui assure la gestation et que le père participe à la conception. Ce type de reproduction, dite sexuée, permet un brassage génétique très avantageux pour les espèces qui l'adoptent. C'est pourquoi elle est si répendue dans la nature.

Dénoncer les manifestations de dominations de l'homme dans l'intimité domestique est une prise de position politique honorable. Mais,nier le rôle du père comme être sexué dépasse la simple extravagance. C'est, encore une fois, de l'auto-aveuglement idéologique. Celà me rapelle le partie Rhonocéros qui, s'il était élu, promettait d'amander la loi sur la gravitation univercelle pour prévenir le bris des objets que l'on échappe. On ne peut pas faire table rase des lois naturelles par décret politique. C'est imposible et c'est ridicule, qu'elle que soit les bonnes intentions qui se cachent derrières.

DIFFÉRENCES ET INÉGALITÉS

Mon impression est que les auteurs du texte confondent différences et inégalités. Dans certains secteurs de la vie, la nature nous a pourvu d'attributs différent et complémentaires dont nous devrions nous féliciter. C'est différences n'impliquent, en soit, aucun inégalité. C'est la culture patriarcale qui a pris prétexte de ces différences pour assoire des inégalités d'origine culturelle. Il ne faut pas faire le jeu des patriarcalistes en endossant leur argument naturaliste. Ce n'est pas la nature qui est injuste de nous pourvoir différement. C'est nous qui en faisons la base d'une inégalité sociale.

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