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La dégénérescence de la NEFAC 1ère partie

Anonyme, Lundi, Novembre 3, 2003 - 21:35

Texte d'une série sur la dégénérescence de la NEFAC

1ère partie Le réformisme radical de la NEFAC, chemin sans issue révolutionnaire

La NEFAC est dépassée par sa gauche. De plus en plus de critiques libertaires se font contre elle même si le concert critique a de la difficulté à se faire entendre.
Ce texte se veut l'amorce d'une synthèse critique visant le problème de la dégénérescence de la NEFAC.

Nous commencerons aujourd'hui par la critique du réformisme radical de la NEFAC.

Le réformisme d'abord. De l'implication communautaire en vue du réinvestissement de l'État dans le logement social à l'appui au syndicalisme bon enfant visant la conservation : des conventions collectives, des garderies à 5$ et des services publics. L'appui au réformisme, à travers la perspective de sa radicalisation, devient la lutte principale de la NEFAC, son ``implication très concrète``, comme ses membres l'appelleraient critiquant les autres libertaires et les quelques autonomes de ne pas être enracinéEs dans les luttes car ils et elles se refusent à s'inscrire dans ces chemins vers la providentialité de l'État comme investisseur social et vers le capitalisme généreux à ``visage humain``. Lutte qui n'entretient que la très douce illusion (même soporifique, de celle qui endort) du compromis entre la plèbe et la bourgeoisie et ses cerbères. Mais les luttes de la classe prolétarienne n'étant que réformistes, que voulez-vous y faut bien y participer , disent-ils. Même s'ils essaient par ailleurs par des tours de force démagogiques à les montrer plus révolutionnaires qu'elles ne le sont. Voir cette petite note anecdotique et banale intéressante très phébusienne : ``Quand je suis arrivé c'est la version française de la vieille toune syndicaliste-révolutionnaire "Solidarity Forever" qui jouait``. Ah wow, nous avons manqué cette cérémonie syndicaliste-révolutionnaire, quel dommage ! Ce même Phébus qui dans sa brochure sur les luttes autour du logement au Québec prenait certaines contestations de locataires pour des brèches révolutionnaires (vous n'aurez qu'à lire sa brochure pour vous en convaincre), bref, des vessies pour des lanternes (On m'attaquera sans doute sur ces deux petits exemples car il est toujours plus facile de faire ça que d'écrire un texte qui fasse la critique de l'ensemble de la critique). La perspective nefacienne semble être celle de l'entrée dans des luttes syndicales qui ne les concernent pas directement, de leur radicalisation, voire même peut-être celle du recrutement des nouveaux éléments nefaciens, bref de l'entrisme et de la récupération. Mouvements qui sont en train également de dévaster l'autonome Trouble pour en faire un vulgaire torchon agit-propagandiste à la solde de la NEFAC.

Ce réformisme radical, comme certainEs l'appellent, est une perspective qui ne voit pas ou fait semblant de ne pas le voir que le prolétariat n'est qu'un produit lui-même du système capitaliste, qu'un des rouages du fonctionnement capitaliste. C'est une perspective qui ne voit pas que l'affirmation du prolétariat n'est que l'affirmation d'une des parties du système, celle du pôle Travail. C'est une idée qui s'entretient sans comprendre que le prolétariat n'existe que dans sa condition de classe opposée à la condition de classe de la bourgeoisie, sans comprendre qu'ils sont les deux faces de la même médaille capitaliste, que l'une existe de son exploitation de l'autre et que l'autre n'existe que du fait de son exploitation et que les deux existent comme rouage oppositionnel mais intégré du capitalisme même globalisé, surtout globalisé. Que l'abolition du capitalisme comme système résultant en lutte et intégration des deux classes ne peut qu'entraîner l'abolition de ces deux classes et que les individus formant le prolétariat n'ont pas à s'affirmer comme prolétariat mais à détruire les conditions de vie du capitalisme et leur propre existence prolétarienne par le fait même. Il n'y a que l'inter-classe (cet entre-deux entre les forces du Capital et celles du Travail) des gestionnaires sociaux qui peut rêver la perpétuation de la classe exploitée qui est sa raison d'être, la justification de son travail social, de son combat ``charitable`` en la faveur de ce très misérable prolétariat ou encore un prolétariat bien intégré profitant le plus possible de l'exploitation de tout sous la forme de la Société de Consommation qui s'intègre bien au système et que sa propre exploitation mène à la jouissance par la marchandise, un prolétariat souvent occidental maintenu dans sa propre aliénation par son propre confort, d'où ne résultera rien de révolutionnaire. Un prolétariat conservateur dont Marcuse montrait très bien l'intégration. Pour les autres, les véritables misères prolétariennes ne peuvent qu'être enrayées par la destruction du capitalisme et de leur condition de classe.

Le réformisme radical de la NEFAC entetient également l'illusion des bienfaits de l'État en voulant le pousser à exercer ses travaux de compromis (donner un petit plus de carottes que de coups de bâton, le forcer à le faire) : des services publics, des législations bienfaitrices et autres petits bonbons. Bref légitimer l'existence de l'État tout en le forçant à intervenir le plus possible. C'est toujours cette vieille illusion de l'État providentiel qui a assuré la conservation de l'ordre social autoritaire tout au long du 20e siècle dans les pays occidentaux, ce vieil empêcheur des révolutions et cet ingrétateur à l'embrigadement et à l'autorité de l'État ainsi que cette source de vie de l'inter-classe bureaucratique autant de la fonction publique que de l'organisation communautaire (dont profitent plusieurs membres de la NEFAC qui dans leur vie de tous les jours sont des bureaucrates qui en viennent à mélanger leurs intérêts professionnels avec leurs désirs, idées et actions révolutionnaires).

Bref, l'affirmation du prolétariat est une voie sans issue révolutionnaire et le réformisme radical n'est qu'une des voies d'entretien d'une vieille illusion. La NEFAC ne luttant principalement que sur ce front, elle leurre les gens et les conduit vers ces chemins qui ne mènent nulle part. Elle exerce ainsi une influence néfaste qui va à l'encontre d'un véritable travail de conscientisation et d'action révolutionnaires. Ces activités qui ne peuvent se permettre d'entretenir d'illusions réformistes, de solutions de compromis ou de souhaits des actions positives du capitalisme et de l'État... Il faut en finir avec ces logiques et regarder en face la nécessaire violence sans compromis de nos futures luttes.

Nous sommes en guerre contre les capitalistes et les États (nous reparlerons plus tard du patriarcat), allons-nous penser leur demander d'agir en notre faveur ? Penser de cette façon c'est comme penser que les Juifs auraient pu faire pression sur Hitler pour qu'il crée les conditions de leur épanouissement.

Suite à venir...

Entretemps, l'anonyme auteur de ce texte se promet de ne réagir aux critiques que dans son prochain texte sur cette dégénérescence. Il tient à rester anonyme, car il sait que la NEFAC est spécialiste de la réduction des débats à des conflits de personnalité.



Sujet: 
Nefac rules...
Auteur-e: 
stirnerfreuk
Date: 
Mar, 2003-11-04 13:49

Je suis totalement d'accord avec les propos d'anonyme au sujet de la NEFAC. Cet organe, qui se prétend "L'avant-garde consciente du mouvement révolutionnaire" sert en fait d'autres desseins que la chute pure et simple du système dit capitaliste. En se proclamant les défenseurs, voire les représentants idéologiques de la classe prolétaire, et en s'avançant sur le terrain de la lutte de classe et la fierté de l'affirmation de l'identité prolétarienne, ils ne font que soutenir le système qui fait persister des classes comme la bourgeoisie et le prolétariat. Ce qu'il faut pour révolutionner fondamentalement la société et les rapports humains, ce n'est pas de faire du "/réformisme radical", ni d'appuyer les interventions étatiques à "visage humain", mais plutôt de travailler à déconstruire la logique des rapports marchands ainsi que faire progresser le mouvement révolutionnaire dans le sens d'un anéantissement de l'État et de sa logique patriarcale (voire providentielle) et autoritaire. Je ne dis pas grand chose de nouveau par rapport à l'auteur anonyme mais je tiens à appuyer ses dires en dénonçant aussi la résignation d'une organisation qui était voué au départ à un bel avenir. Mais la NEFAC ne sera pas la première à tomber dans le panneau du réformisme et de la modération de sa critique. Pour renverser l'ordre établi il ne faut pas s'allier à cet ordre ni se battre en fonction de changer le pouvoir de place, il faut combattre le pouvoir lui-même et chercher à modifier radicalement les mentalités. Il ne faut pas désirer la dictature du prolétariat ou même la prise du pouvoir par la classe ouvrière au détriment de la classe bourgeoise, ce serait une banale inversion de rôle, il est plus réaliste et révolutionnaire de penser la société autrement, dans un autre ordre d'idées. Si le prolétariat prend la place de la bourgeoisie, il deviendra inévitablement lui-même bourgeois, et les plus bas parmi la classe ouvrière deviendront le nouveau prolétariat, et l'ancienne bourgeoisie elle, deviendra peut-être la nouvelle NEFAC... Tout ce ci n'est que fabulation mais ça illustre assez bien la spirale sans fin dans laquelle s'engage la NEFAC lorsqu'elle encourage L'état-providence tout en se proclamant la force bien pensante de la révolution libertaire.
stirnerfreuk


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Sujet: 
De quoi tu parles???????
Auteur-e: 
Nicolas
Date: 
Mar, 2003-11-04 14:47

Je met au défi quiconque, à commencer par "stirnerfreuk", de citer ne serait-ce qu'un seul document de la NEFAC dans lequel la fédération affirme être "L'avant-garde consciente du mouvement révolutionnaire", "les défenseurs, voire les représentants idéologiques de la classe prolétaire", "désirer la dictature du prolétariat ou même la prise du pouvoir par la classe ouvrière au détriment de la classe bourgeoise", voir prendre la défense de l'État et autres foutaises. C'est un mensonge éhonté!!

Ceux et celles qui voudraient se faire une idée par eux-mêmes peuvent visiter le site ouaibe de la NEFAC.


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Sujet: 
Dégénéré?
Auteur-e: 
Nic
Date: 
Mar, 2003-11-04 15:22

Je me demande bien ce qu`il y a de dégénéré de s`organiser entre anars d`une tendance spécifique, de mettre de l`avant ses idées par une propagande soutenue et d`etre impliqués dans des luttes sociales.

Ce que je trouvais dégénéré, c`était le mouvement anar à la fin des années 90` (jusqu`à Québec 2001) qui se comfortait dans un radicalisme de facade, n`avait aucun impact(ou presque) dans les mouvements sociaux, qui était isolé de l`ensemble de la gauche et de sections combatives du prolétariat et qui (malheureusement) s`est retrouvé criminaliser de A à Z. Malheureusement, certains anars continuent à penser que c`est la stratégie à suivre. Nous, de notre coté, avons critiqué notre implication dans l`anti-mondialisation et le Black Bloc pour arriver à une stratégie d`implication dans les luttes (de classe) de tous les jours.

Personnellement, je suis impliqué dans les luttes du travail oui à travers la solidarité avec le Groupe Bete Noire, mais aussi directement à ma job. Je suis aussi membre à la base du comité logement de mon quartier...dans les deux cas, je vois pas l`infiltration auquel tu(anonyme) fais allusion.

Pour finir, à propos du Trouble...qu`est ce que trouves qui a changé tant que ca récemment? Pouquoi est-ce devenu un torchon? Notre changement de contenu (plus axé sur l`actualité des luttes sociales) on l`a fait il y a une dizaine de numéros, pas depuis les 2 derniers(depuis la collaboration officielle avec la NEFAC). D`avoir été l`un des fondateurs du Trouble et d`avoir écrit dans chaque numéro, je me demande bien qu`est ce que tu aimes moins maintenant dans mon écriture?

`Aujourd`hui, nous traiterons du réformisme radical de la NEFAC`

En attendant ta prochaine lecon...

Nic (NEFAC-Montréal)


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Sujet: 
La Nefac ne s'est jamais prét
Auteur-e: 
franky
Date: 
Mar, 2003-11-04 14:52

La Nefac ne s'est jamais prétendu l'avant-garde. C'est un terme qu'elle rejeté depuis les débuts. C'est bien de critiquer, mais il faut le faire sur des bases sérieuses. Quand à dire que de combattre dans la lutte de classes ne fait que perpétuer les classes, faudrait peut-être que t'explique, parce que ça me semble parfaitement ridicule. La lutte des classes n'a qu'une issue favorable au prolétariat, c'est son abolition. Le prolétariat n'a pas d'intérêt à voir se poursuivre indéfiniment la lutte des classes, car c'est la classe qui en souffre. Désolé, mais je comprend vraiment pas quoi d'où ça sort ces espèce de chiures pas rapport sur le prolétariat. C'est vraiment inepte.

Puis, mon ami, t'as lu où que la Nefac désirait la dictature du prolétariat? Ça vient de où cette idée qu'elle prône la prise de pouvoir par la classe ouvrière? T'es crissement mal renseigné mon pitt. La Nefac dénonce ardemment les partis politiques et les organisations qui ont pour objectif la prise du pouvoir. La seule solution c'est l'abolition de toutes les classe. Pourquoi tu dis que la Nefac est réformiste? Parce qu'elle fait des actions de solidarité avec des syndiqués? Hahaha! Pas très convainquant. Finalement, je vais te demander à toi aussi ce que tu proposes? J'aimerais bien savoir! Parce qu'après tout, c'est facile de critiquer, moins facile de proposer.


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Sujet: 
rectifications.... mon pitt!!!
Auteur-e: 
stirnerfreuk
Date: 
Mer, 2003-11-05 14:49

Premièrement je ne suis pas ton pitt et deuxièmement j'aimerais apporter quelques précisions concernant mes propos. Je n'ai jamais dit que la NEFAC prônait la dictature du prolétariat, à ce moment là je parlais de manière générale à propos de certains groupe à tendance réformiste. Je suis content d'apprendre que ce ne soit pas le cas de la NEFAC et qu'en fait celle-ci désire l'abolition du dit prolétariat. De plus, je n'ai jamais prétendu affirmer une vérité mais je ne faisais qu'émettre une opinion, un point de vue. J'avais simplement l'impression que la NEFAC tendait à modérer sa critique et adoucir son radicalisme, si ce n'est pas le cas je suis le premier heureux de l'apprendre. C'est que parfois des groupes ou organisations sont créée pour vraiment contester le système capitaliste et pour proposer quelque chose d'autre mais en cours de route, certains de ceux-ci ont tendance à perdre de la volonté de changement et à collaborer de plus en plus avec le pouvoir en place directement ou indirectement,. Tant mieux si ce n'est pas le cas de la NEFAC. Et vous me demandez ce que je propose. Et bien rien de moins que la multiplication des actions directes visant à ébranler le système en place, la prolifération des attaques contre les symboles et cibles du pouvoir capitaliste (pouvoir policier, lois ex: c-36, réformes libérales, etc) ainsi que la solidarité entre les mouvements et groupement qui désirent réellement se battre dans le sens d'une déconstruction de la logique capitaliste et pour la réalisation d'un monde plus libertaire, équitable et juste. Ma proposition est modeste et mais je ne suis qu'une goutte d'eau dans le mouvement, un grain de sel dans la poudrière...


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Sujet: 
Le délire insurrectionaliste?
Auteur-e: 
franky
Date: 
Mar, 2003-11-04 14:25

Sans vouloir personnaliser les débats, je crois important que la personne qui écrit ce texte soit à même d'expliquer et de présenter sa position et ses idées politiques propres, car sinon cela devient de la manipulation et de la critique destructrice. Quoi de plus facile que de détruire et de critiquer sans rien apporter de neuf. Et quoi de plus simple d'emmener insidieusement les gens vers notre idée politique quand celle-ci est cachée.

Mais encore, allons plus loin. Certaines critiques issues de ce texte méritent une réponse. Commençons en ordre de présentation dans son texte, puisque l'auteur a voulu nous l'apporter ainsi:

1. Le dépassement par la gauche et la critique de la Nefac.

Peut-être ne comprends-je pas le sens exact de cette affirmation, mais dans mon optique, on ne dépasse pas une idée politique ou un groupe par la simple critique. Or, objectivement, outre la critique, peu de gens du mouvement libertaire ont réussi à se structurer en groupes qui ont effectivement dépassé la Nefac, que ce soit au niveau de la diffusion de la propagande ou de l'action politique. Ce qui nous porte donc à croire que ce "dépassement" a plutôt eu lieu dans le domaine du songe, ou à tout le moins dans le monde des idées.

2. La critique du réformisme.

Commençons minimalement par dire que la Nefac n'est pas une organisation réformiste. Elle a comme objectif la révolution sociale, révolution qui abolira les classes et qui libérera l'humanité de l'exploitation et de l'oppression (nous y reviendrons). Comme on peut s'y attendre, la société actuelle est loin d'être à la porte de cette révolution; nous vivons présentement un énorme contre-coup, une offensive généralisée des réactionnaires et des possédants, que ce soit pas l'instauration des mesures néo-libérales ou par le cynisme absolu dont font actuellement preuve les grandes puissances, comme les États-Unis. Les classes dirigeantes ont brisé la paix sociale, qui avait été achetée à coup de réforme et d'avantages sociaux.

Pourtant, la population, les exploités, le prolétariat ne s'est pas relevé, n'a pas encore organisé la riposte. Les raisons sont multiples, mais se résument à peu de chose: aux fil des années, les institutions populaires et sociales (comme par exemple les syndicats ou les groupes communautaires -qui étaient jadis autonomes) autant que les idéologies ont été tournées vers l'unique but de revendiquer quelques miettes, vers la lutte réformiste, ce qui a profondément diminué leur capacité de mobilisation et d'organisation. D'où une grande difficulté pour ces groupes à répondre adéquatement aux nouvelles attaques, qui ne sont pas déguisées derrière une sociale-démocratie.

Dans ce sens, la Nefac appelle à la radicalisation des luttes. Non pas pour une restauration de l'État-providence, mais bel et bien pour aller de l'avant, vers une révolution. Le retour en arrière est impossible; du moment où il a été décidé par les grands de ce monde de détruire le rôle social de l'État et d'attaquer les acquis syndicaux, la seule solution reste de détruire l'État en entier, ainsi que le capitalisme. Voilà pourquoi la Nefac n'est pas réformiste; parce que réformisme veut dire retour en arrière.

Quant à dire que la Nefac travaille dans un objectif d'"implication communautaire en vue du réinvestissement de l'État dans le logement social à l'appui au syndicalisme bon enfant visant la conservation : des conventions collectives, des garderies à 5$ et des services publics.", il y a là une totale ineptie. Le mot d'ordre révolutionnaire de la Nefac reste présent dans toutes les luttes où elle est impliquée, et sa réponse à toutes ces attaques a toujours été que la révolution est la seule solution. Si la Nefac a choisi de s'impliquer dans ces milieux, autour de ces questions, c'est d'avantage parce que ces choses touchent directement ses membres, et aussi parce que, comme ces secteurs sont attaqués directement, ce sont aussi ceux qui luttent. Et c'est de la lutte, et non du moralisme idéologique, que proviendra la révolution.

Sans compter que beaucoup souffrent directement de ces coupures, des ces mesures anti-sociale. Le choix ne se fait pas toujours entre la pureté révolutionnaire du refus total de ces mesures et celle du retour en arrière réactionnaire. Le choix se fait aussi entre pouvoir manger demain ou non; entre pouvoir faire garder ses enfants demain ou non. L'attaque contre les conventions collectives, ça veut aussi dire une diminution de salaire. Ne pas se battre contre cela, que ce soit révolutionnaire ou pas, équivaut à accepter; il ne faut pas, sous un prétexte de pureté révolutionnaire, faire le jeux des réactionnaires.

Le réformisme, ce n'est pas de vouloir conserver ce que nous avons, ni de vouloir préserver nos acquis. Le réformisme, c'est de s'en contenter, de penser que ces acquis ont été suffisants pour régler le problème. La pratique révolutionnaire consiste en faire que la lutte pour l'obtention de meilleures conditions de vie devienne une lutte pour un changement global. La révolution, c'est le peuple qui la fait. La chose la moins révolutionnaire que je connaisse, c'est de ne pas participer à ces luttes ou de les rejeter du revers de la main.

3. Les demi-vérités et les mensonges de l'auteur.

Voici quelques petites phrases bien intéressantes, mais complètement erronées. Évidemment, si tout cela avait été vrai, je n'aurais pu qu'être d'accord avec l'auteur.

- "L'appui au réformisme, à travers la perspective de sa radicalisation, devient la lutte principale de la NEFAC, son ``implication très concrète``, comme ses membres l'appelleraient critiquant les autres libertaires et les quelques autonomes de ne pas être enracinéEs dans les luttes car ils et elles se refusent à s'inscrire dans ces chemins vers la providentialité de l'État comme investisseur social et vers le capitalisme généreux à ``visage humain``"

La Nefac n'a jamais appuyé le réformisme, dans le sens où la Nefac n'a jamais prôné le fait que l'acquisition de quelques avantages, ou bien une plus grande radicalité des luttes suffiraient à régler le problème posé par le système capitaliste actuel. La Nefac n'a jamais eu comme perspective la radicalisation du réformisme, mais plutôt la radicalisation des luttes, ce qui passe nécessairement par l'abandon de la perspective réformiste. Quand à savoir que la Nefac veut que les luttes s'inscrivent dans la "providentialité" de l'État, c'est totalement absurde compte-tenu du fait que dans les plupart des États américains où la Nefac est implantée, il n'existe rien de tel qu'un État providence. La Nefac prône une reprise en main de la part des personnes en lutte, des différents points de leur revendications, plutôt que la prise en charge par l'État de ces mêmes points. La Nefac n'a pas non plus de revendications réformistes comme une augmentation du salaire minimum. À ce titre, il y une différence fondamentale entre le fait de s'opposer à une diminution des conditions de vie et le fait de vouloir que l'État règle les problèmes engendrés par le capitalisme.

- "La perspective nefacienne semble être celle de l'entrée dans des luttes syndicales qui ne les concernent pas directement, de leur radicalisation, voire même peut-être celle du recrutement des nouveaux éléments nefaciens, bref de l'entrisme et de la récupération."

La perspective de la Nefac n'est pas "entriste". La Nefac a deux pratiques actuelles; l'une étant de solidarité, donc d'appui, tout en promouvant l'autonomie des grèves (même face aux directions). Cette action de solidarité permet de créer des liens, et surtout de faire ce que chaque prolétaire devrait faire: être solidaire avec les autres prolétaires. L'autre pratique c'est la syndicalisation des lieux de travail. Cependant, cela ne s'est jamais produit au Québec. La Nefac a été active dans la syndicalisation de ses propres membres, mais jamais au Québec. Voilà deux choses qui me semblent louables. Alors pourquoi parler de "luttes qui ne les concernent pas directement"? Serait-ce un des ces relents individualistes des plus pervers qui font que tout le monde devrait avoir des oeillères et se borner à vivre sa petite vie, sans compassion pour son prochain? Tout cela me semble peu libertaire...

- "Mouvements qui sont en train également de dévaster l'autonome Trouble pour en faire un vulgaire torchon agit-propagandiste à la solde de la NEFAC."

Heum, il me semble que la personne qui écrit cela est peu au courant de la situation du Trouble. Pour aller vite, et pour ne pas en faire un grandcas, car la situation interne du Trouble ou de la Nefac ne regarde personne sur cette liste, il faut quand même affirmer que c'est le contraire qui s'est produit. On pourrait presque dire que le Trouble a fondé la Nefac à Montréal (même si ce n'est pas techniquement exact). Disons que la section Montréalaise actuelle de la Nefac a été fondée par 4 personnes qui étaient toutes membres du collectifs du Trouble à l'époque, et que de leur aveu même, le Trouble a toujours été une façon de promouvoir les luttes et de faire de l'agit-prop... De toute façon, je trouve un peu facile de glisser cette petite phrase qui ressemble plus à du salissage qu'à la vérité (en quoi M. Anonyme, trouvez-vous que le Trouble est devenu un torchon?).

- "il n'y a que l'inter-classe (cet entre-deux entre les forces du Capital et celles du Travail) des gestionnaires sociaux qui peut rêver la perpétuation de la classe exploitée qui est sa raison d'être"

Je suis d'accord avec cette phrase. Seulement, la Nefac n'est pas en faveur de la "perpétuation de la classe exploitée". La Nefac est en faveur de l'abolition de toutes les classes sociales. Pour ma part, je considère que seul le prolétariat peut arriver à ceci.

4. La partie théorique...

Notre auteur anonyme nous sert ceci:

- "Ce réformisme radical, comme certainEs l'appellent, est une perspective qui ne voit pas ou fait semblant de ne pas le voir que le prolétariat n'est qu'un produit lui-même du système capitaliste, qu'un des rouages du fonctionnement capitaliste."

Je suis perplexe devant une telle affirmation. Non pas que je pense que le prolétariat ne fait pas partie du "système". Cependant, je dois dire que c'est complètement faux de prétendre qu'il est le produit du système capitaliste. Le prolétariat a des origines communes avec la bourgeoisie et est devenu une des deux classes antagonistes sous le capitalisme. Mais le prolétariat n'est pas le produit du système capitaliste.

En tant qu'une des deux parties principales du système de classe, il est le rouage qui fait fonctionner la machine. Évidemment, quiconque peut tenter d'arrêter la machine de l'extérieur, comme l'ont fait les partis politiques, mais les chances de succès sont nulles. C'est par ses rouages internes que le système va s'effondrer; alors il ne pourra plus redémarrer. Voilà ce que bien des prétendus anarchistes, life-style par exemple, n'ont jamais compris: le capitalisme fonctionne parce qu'une classe de gens le fait fonctionner. L'autre classe est superflue.

- "C'est une perspective qui ne voit pas que l'affirmation du prolétariat n'est que l'affirmation d'une des parties du système, celle du pôle Travail. C'est une idée qui s'entretient sans comprendre que le prolétariat n'existe que dans sa condition de classe opposée à la condition de classe de la bourgeoisie, sans comprendre qu'ils sont les deux faces de la même médaille capitaliste, que l'une existe de son exploitation de l'autre et que l'autre n'existe que du fait de son exploitation et que les deux existent comme rouage oppositionnel mais intégré du capitalisme même globalisé, surtout globalisé"

Voilà une théorie que je me dois de mettre à mal. On ne peut pas comprendre le système en analysant uniquement sa superstructure, c'est-à-dire uniquement son aspect et ses justifications idéologiques. Le prolétariat possède quelque chose de plus que ce que notre auteur anonyme lui prête. Il n'existe pas uniquement en tant qu'opposition, il existe aussi par son travail. C'est l'activité du prolétariat qui crée son existence, et non seulement la présence de la bourgeoisie. Ce que la théorie de M. Anonyme ne tient pas en compte, c'est qu'il existe un objectif, un enjeu, donc des intérêts autour de l'opposition entre le prolétariat et le capitalisme (cet enjeu étant l'accaparement du travail du prolétariat). Le prolétariat n'est pas une condition innée, il est créé par sa propre activité détournée au profit de la bourgeoisie. En ce sens, le prolétariat sera aussi le seul à être capable de faire cesser ce détournement. Lorsque la bourgeoisie ne pourra plus disposer des ressources produites par le capitalisme, elle n'existera plus. Alors, seulement, le prolétariat pourra cesser d'exister. C'est tout dire, parce que cela fait du prolétariat la classe révolutionnaire (au sens matériel du terme, pas nécessaire au sens politique et idéologique). Pour reprendre l'exemple , je ne dirais donc pas que le prolétariat est une des faces du capitalisme, mais plutôt qu'il constitue lui même la médaille alors que la bourgeoisie en serait les inscriptions.

- "Que l'abolition du capitalisme comme système résultant en lutte et intégration des deux classes ne peut qu'entraîner l'abolition de ces deux classes et que les individus formant le prolétariat n'ont pas à s'affirmer comme prolétariat mais à détruire les conditions de vie du capitalisme et leur propre existence prolétarienne par le fait même."

Voilà où le bat blesse. D'abord, le capitalisme n'est pas seulement l'intégration de deux classes opposées dans un système. Le capitalisme est l'intégration de TOUTES les classes dans un système, et la catégorisation des individus, de TOUS les individus, au sein de ces classes. En d'autres termes, il n'y a pas moyen de vivre en dehors du système capitaliste.

Ensuite, je ne sais pas vraiment si c'est mal exprimé ou si c'est exactement ce que prône M. Anonyme, mais j'aimerais faire remarquer que l'objectif du prolétariat ne devrait jamais être de détruire les conditions de vie du capitalisme, chose absurde en soi, qui pourrait facilement vouloir dire le retour à la féodalité ou au néolithique. Au lieu de cela, il vaudrait mieux pour le prolétariat d'abolir le capitalisme et ainsi d'améliorer les conditions de vie de l'ensemble de la population par le communisme, ce qui me semble beaucoup plus intéressant. Les mauvaise conditions de vie ne sont pas uniquement dues au capitalisme, mais peuvent aussi être la conséquence d'un manque de technologie ou de connaissances par exemple.

Enfin, je considère l'identification au prolétariat essentielle. En voici quelques raisons:
- Le prolétariat(ou l'être humain) ne pourra faire la révolution que quand il aura conscience d'être exploité. Cette révolution ne pourra être réussi que si les rouages de cette exploitation est comprise.
- Afin de contrer l'offensive idéologique bourgeoise qui se fait à plusieurs niveaux, notamment en affirmant qu'il n'y a pas de prolétariat et en survalorisant des standards bourgeois inatteignables pour la majorité des gens.
- Afin de créer une cohésion idéologique et politique forte, un pôle moteur de la lutte de classe.
En d'autres mots, le prolétariat doit s'affirmer idéologiquement afin de s'abolir. Il ne peut s'abolir qu'en abolissant le système qui l'asservit.

5. En guise de conclusion

Tout d'abord, j'aimerais bien répondre à une idée reçue que véhicule Anonyme; contrairement à ce qu'il dit, la Nefac n'est pas composée de bureaucrates et de permanents communautaires. Il ne faut pas confondre Phébus et la Nefac. Phébus est peut-être membre de la Nefac, mais il n'est ni son représentant, ni son membre type. Et de là à dire que Phébus est un bureaucrate... En fait, je me demande bien ce que l'auteur considère comme un bureaucrate? Mais même en lui donnant un sens large, moins de 10% du membership de la Nefac pourrait entrer dans cette catégorie, pour le moins fantaisiste considérant le travail de mobilisation que fait depuis bien des années Phébus.

Puis, j'aimerais répliquer à ceci:

"Bref, l'affirmation du prolétariat est une voie sans issue révolutionnaire et le réformisme radical n'est qu'une des voies d'entretien d'une vieille illusion. La NEFAC ne luttant principalement que sur ce front, elle leurre les gens et les conduit vers ces chemins qui ne mènent nulle part. Elle exerce ainsi une influence néfaste qui va à l'encontre d'un véritable travail de conscientisation et d'action révolutionnaires. Ces activités qui ne peuvent se permettre d'entretenir d'illusions réformistes, de solutions de compromis ou de souhaits des actions positives du capitalisme et de l'État... Il faut en finir avec ces logiques et regarder en face la nécessaire violence sans compromis de nos futures luttes."

Voilà bien l'expression de la pensée de l'auteur. Tout cela est intéressant car ça permet de saisir ses parterns politiques et idéologique. Ce qui me désole en lisant tout cela, c'est que l'ensemble de sa critique tourne autour de l'idée que la lutte du prolétariat ne peut pas être révolutionnaire, et que ce faisant, la Nefac n'est pas révolutionnaire. Voilà un fait qu'il considère béton, sur lequel tout ce qu'il affirme s'appuie. Malheureusement pour lui, il n'arrive pas à faire la démonstration de cet inconsistance du prolétariat.

Effectivement, pourquoi alors la Nefac entretiendrait-elle des "vieilles illusions"? Réponse facile: « le prolétariat n'est pas révolutionnaire. » Pourquoi il ne l'est pas? Plus difficile à dire. « La Nefac leurre les gens! » Pourquoi? « Voyons, parce que ces mêmes gens ne sont pas révolutionnaires! » « Arrêtez, prolétaires, de penser être capable de faire la révolution. » La Nefac exerce une influence néfaste qui va "à l'encontre d'un véritable travail de conscientisation ... révolutionnaire"! Pourquoi? « Parce que le prolétariat n'est pas révolutionnaire, voyons. »

Alors, pour terminer, j'aimerais bien te poser quelques questions. Contre quel travail révolutionnaire la Nefac va-t-elle à l'encontre? Contre celui qui dicte de quitter son emploi et d'aller dans les manifs anti-mondialisation lancer des roches? Contre celui qui prône le retour à l'âge de pierre? Quel est donc cet effet néfaste de la Nefac? Est-ce celui qui rend accessible l'anarchisme aux travailleurs et travailleuses? Et quel est ce travail de conscientisation? En somme, que proposes-tu?


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Sujet: 
Indigestes naiseries
Auteur-e: 
lodo
Date: 
Mar, 2003-11-04 20:16

Bein voyons! L'auteur dit conserver l'anonymat pour éviter la personnalisation du débat et s'empresse ensuite de personnaliser sa critique "radicale" en faisant de Phébus sa bête noire. Pas fort, pas fort. Je me permet donc moi aussi de personnaliser et de lui rentrer dedans comme il le mérite.

Je ne sais pas comment l'auteur entrevoit la construction de sa révolution, mais je vois mal comment son mépris des autres pourrait y mener. C'est que notre anonyme regarde de haut celles et ceux qui ne partage pas son "analyse". Et plutôt que d'argumenter sur des faits (pour lesquels il semble avoir peu d'intérêt), il se complait dans l'abstrait univers de ses théories et de ses antagonismes. Sa méthode: le procès d'intention.

Sa charge gratuite contre les personnes travaillant dans le communautaire me semble assez symptomatique de cette méthode. Il écrit: "Il n'y a que l'inter-classe (cet entre-deux entre les forces du Capital et celles du Travail) des gestionnaires sociaux qui peut rêver la perpétuation de la classe exploitée qui est sa raison d'être, la justification de son travail social, de son combat ``charitable`` en la faveur de ce très misérable prolétariat " Pouah! Quelle indigeste démagogie! Quelle ignorance des perspectives de la majorité de ces personnes qui travaillent quotidiennenement dans la précarité pour lutter contre les petites et grandes misères causées par le capitalisme. Ce mépris n'ouvre aucune perspective révolutionnaire, il ne fait que fermer la porte à autrui, il même à l'enfermement dans sa petite bulle idéologique parfaite qui offre le luxe de ne pas se mouiller dans des dialogues. Mais il est vrai que dialoguer est dangeureux: on risque de perdre sa pureté pour se frotter au réel. C'est plus sécure de chier à la gueule de tous ces réformistes aux mauvaises motivations! À ce compte, tous le pauvres sur le bs devraient refuser leur chèque au début du mois pour éviter de légitimer le méchant État qui perpétue leur asservissement...

La nefac, à mon humble avis, c'est loin d'être le bout de la marde, mais au moins il faut souligner leur volonté de pas tourner en cercle fermé et d'aller voir ailleurs si le ferment de leur vision ne pourrait pas êter agité un peu... ailleurs. À mon toujours très humble avis ils et elles sont 1000 fois plus révolutionnaires que notre auteur anonyme qui révolutionne autour de son nombril de préjugés (qu'il camoufle sous un appareillage idéologique qui donne l'impression d'être complexe, mais qui ne se construit en fait qu'en oppositions bébêtes, binaires et manichéennes).

Au fait que propose notre anonyme? Rien que des mots.

S'il était vraiment révolutionnaire il ne perdrait pas une once d'énergie en d'aussi futiles charges contre d'autre groupes. Il construirait, proposerait et organiserait en se foutant bien que la nefac soit sur la "mauvaise" route.

Vraiment, si je m'identifiais à la mouvance libertaire je serais découragé des écrits de notre anonyme qui ne font que démontrer les pires travers qu'il y a dans cette mouvance. Avoir une vision étroite, je lirais ce texte et me dirais: "Bof, ce sont tous la même gang de boqués qui préfèrent détruire tout que de construire du solide avec les autres."


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Sujet: 
en parlant d'illusions...
Auteur-e: 
Vinch
Date: 
Mar, 2003-11-04 23:49

L'anonyme accuse (à tort) la NEFAC d'entretenir diverses illusions...

Pourtant, ce même auteur contribue lui-même à la propagation d'un illusion MAJEURE au sein du milieu révolutionnaire: le fait que 50 (ou soyons généreux, 500!) anarchistes "purs" qui se parlent entre eux et envoient chier absolument tout le reste du monde puissent mener à bout une révolution. C'est une impossibilité pure et simple.

Bonne chance pour faire la révolution sans le prolétariat...


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