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Analyse d'impact d'une hausse des frais de garde et d'une baisse d'impôt - Les familles à revenus moyens seraient perdantes

Nicolas, Mercredi, Octobre 15, 2003 - 08:44

ACEF

L'ACEF de l'Est a simulé l'impact combiné d'une hausse de 3 $ par jour (1560 $ par année) des frais de garde et d'une réduction globale d'impôt d'un milliard de dollars sur deux cas-types de familles, comptant deux enfants et ayant des revenus de travail de 30 000 $ ou de 45 000 $. Cet exercice démontre que les hausses anticipées conduisent à une impasse budgétaire pour ces familles. Dans les deux cas, les familles sont perdantes, devant assumer une augmentation dans leur budget de dépenses de plus de 700 $ annuellement et ce, après avoir pris en compte toutes les mesures fiscales, fédérales et provinciales.

MONTREAL, le 15 oct. - L'Association coopérative d'économie familiale (ACEF) de l'Est de Montréal s'inquiète des effets d'une hausse potentielle des frais de garde sur le budget des familles, particulièrement celles ayant des revenus qu'on peut qualifier de "moyen-faible".

L'ACEF de l'Est a simulé l'impact combiné d'une hausse de 3 $ par jour (1560 $ par année) des frais de garde et d'une réduction globale d'impôt d'un milliard de dollars sur deux cas-types de familles, comptant deux enfants et ayant des revenus de travail de 30 000 $ ou de 45 000 $. Cet exercice démontre que les hausses anticipées conduisent à une impasse budgétaire pour ces familles. Dans les deux cas, les familles sont perdantes, devant assumer une augmentation dans leur budget de dépenses de plus de 700 $ annuellement et ce, après avoir pris en compte toutes les mesures fiscales, fédérales et provinciales.

"Dans notre pratique de consultations budgétaires, nous voyons beaucoup de jeunes familles qui n'ont pas la marge de manoeuvre suffisante pour une augmentation de dépenses fixes telles les frais de garde. Nous croyons qu'avant de modifier le programme de services de garde à 5 $, le gouvernement doit considérer leurs effets dommageables sur les jeunes ménages", souligne Marie-Hélène Legault, auteur de cette analyse pour l'ACEF de l'Est.

Les familles, particulièrement avec des jeunes enfants, sont souvent à un stade de leur vie où les adultes de la famille n'ont pas une stabilité d'emploi aussi grande que leurs aînés et n'ont pas atteint le maximum de leur revenu d'emploi. Avec l'arrivée des enfants, les achats de biens (meubles, voiture plus spacieuse, etc.) sont au rendez-vous... ainsi que les dettes qui les accompagnent. Résultat : pour un grand nombre de jeunes parents, la part des dépenses fixes dans leur budget est élevée. Dans ces conditions, une augmentation des dépenses fixes telle l'augmentation des frais de garde est plus difficile à absorber car le budget a moins de marge de manoeuvre. "Comme ces ménages ont peu d'épargne, ils devront couper dans les dépenses variables, soit l'alimentation, les vêtements ou les loisirs", constate Isabel Thibault, responsable du dossier jeunes familles à l'ACEF de l'Est.

Ca vaudra toujours la peine de travailler ?

Cet examen de situation d'un ménage de 45 000 $ (deux revenus de travail: 30 000 $ et 15 000 $) questionne même la pertinence que les deux conjoints travaillent. Il faut comprendre que les baisses d'impôt "rapportent" habituellement en argent beaucoup moins aux gens à faibles revenus que ceux gagnant des plus hauts salaires. Si la différence de salaires entre les deux conjoints est significative (comme dans notre exemple), on observe que l'augmentation des frais de garde rend toujours moins rentable sur le plan financier le travail du conjoint (plus souvent la conjointe...) ayant un plus bas salaire. Dans cet exemple, le fait que les deux conjoints travaillent procure un avantage financier de seulement 386 $ par mois, soit moins de 100 $ par semaine.

Cet exemple, inspiré de données sur l'avoir, les dettes et les dépenses des ménages canadiens ainsi que sur notre expérience auprès de cette clientèle reflète le casse-tête financier d'une bonne proportion de jeunes familles. Selon le recensement de 2001, environ 70 % des familles québécoises ayant des enfants de moins de 18 ans ont un revenu inférieur à 70 000 $.

"Nous sommes donc contre une hausse des frais de garde même si elle était associée à une baisse des impôts", affirme Marie-Hélène Legault, de l'ACEF de l'Est. "Tout le monde ne profite pas les baisses des taux d'imposition ce qui peut conduire à une désolidarisation sociale", poursuit-elle. L'ACEF croit qu'il est important et équitable de maintenir les frais de garde à leur niveau actuel et de garder un modèle d'imposition progressif. "Ces jeunes familles, quand elles seront plus vieilles, auront probablement des revenus supérieurs et pourront redonner, sous forme d'impôts, ce qu'elles ont reçu", conclut Marie-Hélène Legault.



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