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« La junte birmane met en péril l’avenir de toute une génération » selon la CISL

jplarche, Vendredi, Août 8, 2003 - 08:33

CISL en ligne

Bruxelles, le 8 août 2003 : Quinze années, jour pour jour, se sont écoulées depuis l’un des pires actes de répression jamais commis par la dictature militaire birmane, une date que la CISL a choisie pour publier un rapport cinglant documentant la souffrance de l’enfance et de la jeunesse birmanes sous la dictature.

Bruxelles, le 8 août 2003 (CISL En Ligne) : Quinze années, jour pour jour, se sont écoulées depuis l’un des pires actes de répression jamais commis par la dictature militaire birmane, une date que la CISL a choisie pour publier un rapport cinglant documentant la souffrance de l’enfance et de la jeunesse birmanes sous la dictature. Le rapport intitulé « Grandir sous la dictature birmane » a été rédigé par un enquêteur de la CISL qui a séjourné dans le pays. Il dépeint la réalité cruelle à laquelle sont confrontées les familles birmanes à l’intérieur du pays, ainsi que la situation des réfugiés et émigrés birmans en Thaïlande, pays voisin de la Birmanie. Le rapport fait état de « générations perdues » de jeunes, qui se voient priver de leurs droits humains et empêcher de compléter leur scolarité ou d’accéder à des soins de santé, alors que la junte militaire au pouvoir s’en met plein les poches.

« Ce rapport met en exergue à quel point il est urgent que la Birmanie accède à la démocratie et aux droits humains. Deux générations sont désormais en train de grandir dans la crainte et le désespoir, sans vrai espoir d’un avenir meilleur », a déclaré Guy Ryder, Secrétaire général de la CISL, et d’ajouter que « sans être confronté à des menaces extérieures, ce régime dépense 7 fois plus pour l’armée que pour l’éducation ».

Le rapport de 30 pages décrit la situation désastreuse du système éducatif birman et les difficultés auxquelles font face les enseignants, dont la plupart sont obligés de cultiver leurs propres aliments et de donner des cours privés la nuit pour pouvoir joindre les deux bouts. Certains enseignants doivent parcourir à pied des distances mettant plus de trois jours à couvrir pour aller chercher leurs salaires de misère auprès des autorités, alors qu’à peine 17% des écoles sont desservies en eau potable et moins de la moitié sont équipées d’installations sanitaires. Les enfants n’ont souvent aucun accès aux livres scolaires, ni même à des instituteurs, ce qui oblige plus de la moitié des enfants vivant en Birmanie à se rabattre sur des cours du soir coûteux pour pouvoir suivre un minimum de scolarité, aggravant encore davantage le fardeau porté par leurs parents déjà pauvres.

Dans l’Etat de Shan, les enseignants touchent à peine 4.800 Kyats (quelque 5 dollars US) par mois, et doivent souvent s’absenter de l’école pour s’occuper des potagers pour nourrir leurs proches. 35% des enseignants du primaire ne sont pas diplômés et moins de 55% des enfants birmans terminent l’école primaire.

L’enseignement supérieur traverse lui aussi une crise grave. Entre 1988 et 2000, les universités civiles (non militaires) n’ont été ouvertes que durant 40 mois, soit environ 3 mois et demi par an. Depuis 2000, elles sont supposées rouvertes, mais les professeurs manquent, les budgets dérisoires et la corruption fréquente.

Les témoignages récents issus de Birmanie décrivent les différentes formes de travail des enfants dans l’armée, l’agriculture, ainsi que dans divers autres secteurs. De nombreux adolescents se voient contraindre de travailler dans divers projets militaires à raison de 10 à 15 jours tous les mois. Tout refus de collaborer est susceptible d’entraîner des représailles sévères pour les jeunes et leurs proches.

Le rapport met aussi en lumière la situation des réfugiés et immigrés birmans en Thaïlande, lesquels sont souvent issus de groupes ethniques faisant l’objet de répression à l’intérieur de la Birmanie. Avec le concours solidaire de syndicats des Etats-Unis et d’autres pays, la FTUB (Fédération des syndicats de Birmanie) parvient à fournir une éducation et des soins de santé à plusieurs milliers de Birmans, à l’instar d’autres organisations.

« La dictature birmane est responsable envers plusieurs générations perdues d’enfants et d’adolescents birmans, privant ceux-ci de leurs droits humains, y compris leurs droits à un enseignement et à des soins de santé adéquats. La communauté internationale doit redoubler ses efforts en vue d’instaurer la démocratie dans ce pays et de préparer la jeunesse birmane à assumer son rôle essentiel dans la construction d’une économie et d’une société équitable et durable pour l’avenir », a déclaré Guy Ryder, Secrétaire général de la CISL.

Lien vers le Rapport « Grandir sous la dictature birmane ».

** Note à la Rédaction : cette date marque le 15ème anniversaire de la plus importante d’une série de manifestations pour la démocratie qui ont eu lieu en Birmanie en 1988. Ces manifestations avaient été organisées en signe de protestation contre le pouvoir du parti unique du Général Ne Win, et ont eu une issue sanglante lorsque les forces armées ont ouvert le feu sur les manifestants le 8 août 1988.


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