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Témoignage de Robert Turcotte sur ce qu’il a vécu en Irak

Carl Desjardins, Jeudi, Mai 15, 2003 - 19:13

Carl Desjardins

Il est de ceux qui ont aidés les populations guatémaltèques à retourner dans leur pays en les accompagnant. Dans un pays qui était encore en guerre, à l’époque c’était une première mondiale : un déplacements de réfugiés, dans la paix et sans armes. C’était en 1993. En 1999, soit 3 ans après la signature de la paix du Guatémala, il est observateur pendant un exhumation de 84 victimes enterrées dans des fosses communes et il a accompagné des témoins de massacres, afin d’assurer leur sécurité pendant 2 procès de criminels de guerre. En 2001, pendant et après le Sommet des Amériques, il a animés 36 tribunes du Droit de Parole sur des places publiques de Québec. Finalement, en 2003, il est observateur international à Bagdad du 13 mars au 13 avril.

Québec, mercredi 14 mai 2003 : ---Il est de ceux qui ont aidés les populations guatémaltèques à retourner dans leur pays en les accompagnant. Dans un pays qui était encore en guerre, à l’époque c’était une première mondiale : un déplacement de réfugiés, dans la paix et sans armes. C’était en 1993. En 1999, soit 3 ans après la signature de la paix du Guatémala, il est observateur pendant une exhumation de 84 victimes enterrées dans des fosses communes et il a accompagné des témoins de massacres, afin d’assurer leur sécurité pendant 2 procès de criminels de guerre. En 2001, pendant et après le Sommet des Amériques, il a animé 36 tribunes du Droit de Parole sur des places publiques de Québec. Finalement, en 2003, il est observateur international à Bagdad du 13 mars au 13 avril.

Quelques précisions sur l’Irak

En 1990, la première guerre du Golfe commence, suite à l’invasion du Koweït par l’Irak. Une vaste coalition regroupant 28 pays se liguèrent derrière l’ONU pour faire respecter le Droit international et retourner l’Irak à ses frontières d’avant l’invasion. Le problème est que George Bush ordonne que les troupes avancent vers Bagdad et c’est à une centaine de kilomètres de celle-ci qu’il ordonne la fin de la guerre et le retrait des troupes. Pendant ce temps, le Pentagone exhorte les irakiens à se révolter contre la dictature, mais en voyant que ce sont les chiïtes islamique qui prennent le leadership de la rébellion. Bush parvient à une entente avec Saddam Hussein pour réprimer la rébellion, c’est alors que S. Hussein mâte sa population et sort l’arme lourde pour réprimer les plus récalcitrants. Résultat de cette seule boucherie : 200 000 morts plus environ le même nombre fait pendant la première guerre du golfe.

Suite à cette guerre, l’ONU instaure sur l’Irak un blocus économique, aussi appelé : sanction économique. Pendant 12 ans, les sanctions économiques contre le peuple irakien causèrent la mort de 1.5 millions de personnes. Par la suite, c’est la seconde guerre du golfe qui commence.

La vie à Bagdad pendant la guerre

Même avant le début de la guerre, les médecins manquaient déjà de gros équipements pour faire leur travail correctement, selon ce qu’à appris M. Turcotte. Il a constaté que la ville de Bagdad était en nette décrépitude, sauf dans les quartiers riches. Il estime qu’environ seulement 10 % de la ville ne lui semble pas avoir été touché par les sanctions économiques. De plus, il a remarqué que les gens de la ville étaient sympathiques envers les équipes de paix, car, au moins, ils se savaient appuyé internationalement.

Lors du lancement de l’ultimatum, Robert Turcotte a remarqué que les rues de Bagdad se sont vidées, puis lentement, l’armée irakienne commença à s’installer, avec ses équipements militaires datant d’un autre âge. Lors du premier soir de bombardements, M. Turcotte a noté une trentaine de bombes tombées sur Bagdad. Le second soir, sur l’autre côté du fleuve, les bombardements, même loin, faisaient trembler l’hôtel. Même qu’une bombe a complètement pulvérisé un édifice gouvernemental. Le souffle de l’explosion des bombes, même loin, faisait reculer les gens de l’hôtel de quelques pas.

Après quelques jours de bombardements, les équipes de paix avaient désormais toute latitude pour les déplacements, comparativement aux journalistes, qui eux, étaient bloqués à l’hôtel Palestine.

Une fois l’armée étasunienne entrée dans Bagdad, M. Turcotte a remarqué que les soldats ne portaient pas secours aux blessés, ni ne ramassaient les cadavres. De plus, l’armée étasunienne s’est même permis de tirer sur les ambulances. Tous ces faits, sont contraire à la convention de Genève, dont les Etats-Unis sont signataires. En plus, il a vu et entendu un soldat étasunien qui parlait parfaitement l’arabe, crier au travers d’un porte-voix : « Maintenant la ville est à vous, prennez ce que vous voulez » Si cela à été enregistré, l’état major est passible de crime de guerre et d’être traduit devant le Tribunal Pénal International (TPI) ou soit devant la Cour Pénal International (CPI).

Plus loin dans sa conférence, Robert Turcotte mentionne que la statue de Saddam Hussein, qui a été renversée par l’armée étasunienne, était juste devant l’hôtel Palestine, où se trouvaient les journalistes des grands médias. Il est donc facile de conclure, avec les preuves à l’appui sur Internet, que l’armée étasunienne avait déjà orchestré cet « événement ».

Selon « l’Iraq peace team, l’armée étasunienne a utiliser des jouets qui ont été lancés du haut des bombardiers B-52, dans le but de faire sortir les enfants, pour pouvoir ensuite larguer des bombes sur les maisons privées. Ce qui est aussi contraire à la convention de Genève.

Selon Robert Turcotte, il y avait un protocole d’entente entre les médias « main stream » et l’armée étasunienne. Ce qui pourrait expliquer le très grands nombres de « journalistes » avec les forces d’occupation anglo-étasunienne.

Guerre pour la démocratie ?

Après la chute du régime sanguinaire de Saddam Hussein, M. Turcotte a entendu des gens parler que les Irakiens peuvent entre eux s’entendre pour établir un gouvernement démocratique. Donc, pour lui, les Irakiens ont la possibilité d’établir une démocratie mais pour les occupants, il est important que le peuple irakien ne s’entende pas entre eux pour pouvoir faire main basse sur les ressources pétrolifère du pays. À preuve, on a exclu les chiïtes lors de l’assemblée de fondation. De plus, 2 jours après la fin du conflit, les Irakiens voulaient que les américains quitte le pays immédiatement.

Si cette guerre avait pour but d’amener la démocratie, alors pourquoi, au pays de l’oncle Sam, 2000 personnes ont été arrêtées pour le simple fait d’avoir manifesté pour la paix ? Une chose est sûr, l’Irak est sur le bord de la guerre civile et son ennemi est le duo anglo-étasunien.

Pour suivre la situation irakienne
www.iraqjournal.org


Sujet: 
Rien à dire!
Auteur-e: 
creecree
Date: 
Dim, 2003-05-18 03:10

Si ce qui est dit est vrai; il n'y a plus rien à dire et tout est à refaire. C'est le début de la fin.


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