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Le discours masculiniste dans les forums de discussion

Micheline Carrier, Mardi, Janvier 14, 2003 - 13:01

Natacha Ordioni

Depuis environ deux ans, à l'occasion de ma participation à différents forums de discussion féministes, j'ai eu l'occasion de lire des propos d'intervenants dont l'objectif ne se dévoilait pas directement, mais dont certains arguments récurrents me paraissent aujourd'hui, tels les éléments d'un puzzle qui prend forme, révéler l'expression d'une idéologie prioritairement organisée vers la défense des privilèges masculins, que certains qualifient de "masculiniste".

Ces bribes de discours, en apparence dissociées, témoignent de l'émergence, en France*, d'une idéologie appliquant une perspective révisionniste au paradigme d'analyse qui fait pourtant l'unanimité parmi les organismes internationaux, le discours officiel des États, et le monde de la recherche. Il s'agit de la thèse féministe de la domination masculine - qui prend acte de l'existence d'institutions, de processus, de mécanismes aboutissant à des discriminations genrées dont les femmes constituent les principales cibles [Delphy, 1970 [1]].

Selon certaines recherches [2], le masculinisme s'incarnerait au sein d'un véritable lobby, mettant en oeuvre une action construite et délibérée de reproduction du pouvoir et de la domination masculines.

Cet article tente d'illustrer ce processus, en le confrontant à quelques extraits de messages relevés sur trois forums féministes [3]

1) L'existence de « privilèges » féminins

L'idéologie masculiniste tente de réviser, de recadrer la perspective d'analyse en élaborant un contre-discours qui prête aux hommes un statut de "victime" face aux femmes en général, qui bénéficieraient de « privilèges ». Ces privilèges concerneraient plusieurs domaines, dont les plus couramment cités sont :

Le monde de l'éducation :

Dans le cas de la MELH [...] (une école "réservée" aux filles, note de l'auteure), il y a un problème de discrimination a la fois dans les mondes scolaire et militaire. Est en cause l'attitude de la Défense Nationale : que penser d'un ministère qui prétend défendre "toute" la nation, alors qu'il continue à diviser cette nation en deux composantes distinctes, qui ne pourraient même pas étudier ensemble ? (apokrif, 30/07/2002, CDG)

Ce discours est particulièrement révélateur, dans la mesure où ceux qui le tiennent n'évoquent jamais les discriminations, pourtant bien plus conséquentes, dont sont encore victimes les femmes sur ce terrain : en 1996, les femmes représentent seulement "un élève ingénieur sur cinq et 13% des « ingénieurs et cadres techniques » en activité." L'érosion des femmes au fil des cursus d'excellence est un phénomène repéré de longue date : « Majoritaires en classe de seconde « indifférenciée » du lycée, elles ne sont plus que 35% en terminale C, 23% en classe préparatoire et 10 à 15% dans les plus grandes écoles scientifiques (Polytechnique, les Mines, Les Ponts...). Elles sont encore plus minoritaires (2 à 6%) dans toutes les formations en mécanique et électricité qui accueillent les gros bataillons de garçons » [4]

Certaines filières demeurent d'ailleurs toujours fermées aux femmes, comme en témoigne l'exemple du "Tour de France" des compagnons : "A ce stade, les filles n'ont plus leur place. « Nos sociétés ne sont pas encore préparées à la mixité », commente Joseph Tapia".

Le monde du travail

Les « privilèges » féminins évoqués par les masculinistes se situeraient aussi dans le monde du travail :

VENEZ LUTTER CONTRE LA FEMME KI NOUS OPRESSE CHAQUE JOUR ET KI VIENS EN PLUS NOUS CULPABILISER....C LE MONDE A L'ENVERS ! ! !VENEZ VOUS BATTRE POUR POUVOIR ETRE CAISSIER OU VENDEUR OU SPEAKER OU HOTESSES,PK FAUDRAIT T IL ETRE UNE FEMME POUR FAIRE CES METIERS... [...] PK LESW FEMMES NE FONT PAS MACONS OU MEME TRAVAILLEUR SUR LES CHANTIER...PK LES TACHES MANUELLES ET DIFFICILES NOUS SONT ELLES POUR LA MAJORITé RESERVéES,NON NON ET NON A L'HOMME ESCLAVE ET OBJET DE TRAVAIL ! ! ! ! ! (artisi, 23/11/2000, fr.soc.feminisme)

Ce genre de propos constitue concrètement une négation de la réalité à laquelle sont confrontées les femmes qui n'accèdent à des postes de direction que de façon marginale : « Dans les 5000 premières entreprises françaises, les femmes ne représentent que 7% des cadres dirigeants. Dans la plupart des ministères, on dénombre moins d'un tiers de femmes parmi les agents de catégorie A. [...] De façon très générale, les femmes sont cantonnées dans des postes d'exécution, tandis que l'essentiel des postes de décision revient aux hommes. » [5]

Le système des quotas est également invoqué par les masculinistes, comme expression ultime des privilèges féminins :

Dès que je suis sorti de l'Université, tous les postes auxquels j'aspirais m'ont été interdits : "ACCESS DENIED ! YOU'RE NOT A WOMAN !" "A compétences égales, nous embaucherons une femme", ai-je pu lire maintes fois çà et là alors que j'attendais pour une entrevue (ou un "entretien" comme on dit en Europe francophone). (elc, 26/07/2002, fr.soc.feminisme)

Les propos de Marc Lépine, qui tue quatorze étudiantes (et en blesse 13 autres) à l'école Polytechnique de Montréal, le 6 décembre 1989, relevaient déjà de cette problématique, quand il justifiait son geste criminel par "les privilèges" dont jouissaient les femmes en termes de quotas.

L'interprétation des « quotas » comme système consacrant l'injustice subie par les hommes concerne des registres très divers : la "coalition nationale des hommes libres" (National Coalition of Free Men), une association américaine, souligne que "des (hommes) civils afghans ont subi les pires violations des droits de l'homme", tandis que "Les féministes exploitent cette situation pour imposer un système de quotas dans le nouveau gouvernement afghan". [6]

La réalité statistique est pourtant diamétralement opposée à ces allégations : plusieurs analyses comparatives démontrent, qu'à niveau de recrutement équivalent, les femmes progressent moins que les hommes, et qu'elles paient le plus lourd tribut à la flexibilisation du marché du travail : en France, « on estime aujourd'hui à 38% le temps partiel subi, qui au total concernerait plus d'un million de femmes. [...] Le taux de chômage féminin est de 13,5% contre 9,8% pour les hommes. La trappe à pauvreté frappe surtout les femmes isolées avec enfant, ou vivant avec un conjoint chômeur. Plus d'un tiers des femmes à bas salaires (c'est à dire moins de 5000 francs) vivent dans de telles situations. » [5] Quant à la place des femmes en politique, par exemple en France, même le système des quotas ne paraît pas l'avoir vraiment promue : moins de 20% de femmes à l'Assemblée nationale, 6% au Sénat, moins de 7% dans les Conseils Généraux.

2) Le sexisme existe, mais est subi par les hommes autant que par les femmes

Les pratiques de manipulation des masculinistes sont organisées de façon très stratégique. N'étant pas en mesure d'occulter totalement la réalité statistique, au risque de perdre toute crédibilité, le discours masculiniste convient sans difficulté de l'existence du « sexisme » : il nie toutefois que les femmes en constituent les principales victimes  :

Je trouve dommage ne pas s'intéresser aux inégalités quelles que soient leurs sources, qu'elles touchent les femmes ou les hommes. Je ne comprends pas l'intérêt de ne s'intéresser qu'à une partie du problème, qui empêche d'avoir une vision d'ensemble des solutions (adede, 30/07/2002, CDG)

Je ne suis pas un « masculiniste » comme tu dis. Je dénonce le féminisme par ce que c'est une idéologie qui milite que pour la libération de la femme (d'où le nom). Donc, par analogie, le masculinisme devrait être un mouvement qui ne défend que la libération de l'homme (ce qui n'existe pas dans les faits), ce qui ne peut me décrire puisque je suis pour la libération des DEUX sexes. (Philip Blay, 29/07/2002, fr.soc.feminisme).

Vous n'avez pas aimé le terme "OPA", j'aurais pu dire "monopole" pour qualifier cette prétention que je lis sur ce forum à vouloir définir le sexisme comme étant une discrimination exclusivement à l'encontre des femmes. C'est manifestement cette prétention qui aveugle les intervenant-e-s et leur permet, sous couvert de SOS-sexisme, de faire abondamment oeuvre de sexisme. (Paul, 17/06/2002, Sos-Sexisme)

3) La dénégation des violences sexistes

Alors qu'au Canada, par exemple, 98% des agressions sexuelles et 86% des crimes violents sont commis par des hommes (Johnson, 1996), que les femmes représentent 98% des victimes de violence conjugale sous forme d'agression sexuelle, d'enlèvement ou de prise d'otage (Fitzgerald, 1999), et où 80% des victimes de harcèlement criminel sont des femmes alors que 90% des personnes accusées sont des hommes (Kong, 1996), les masculinistes n'hésitent pas à avancer que les hommes subissent autant, voire plus de violences que les femmes, que les chiffres sont truqués. Certains proposent des données statistiques construites de toutes pièces. Enfin, une tentative est parfois même mise en oeuvre pour justifier et légitimer les violences commises par les hommes sur les femmes.

Les hommes subissent eux aussi des violences :

Ce n'est pas parce qu'on lutte, à juste titre, contre la violence dont sont victimes les femmes, qu'il faut négliger celle dont sont victimes les hommes ! (apokrif, 28/07/2002, CDG)

Je tiens à rappeler qu'il y a aussi des femmes victimes des violences des femmes, des hommes victimes des violences des femmes, des hommes victimes des violences des hommes... [...] Ce qui me semble critiquable, c'est l'attitude, malheureusement fréquente, qui consiste à se focaliser sur un seul aspect de ces violences. (apokrif, 28/07/2002, CDG)

Il n'y a pas que les femmes qui sont victimes du viol. Il y aussi les hommes et ça, c'est encore plus tabou que tout (de plus, personne ne défend un homme violé) (Luigi, 24/05/2002, Sos-sexisme)

Le refus d'utiliser les statistiques officielles

Si les statistiques des violences contre les hommes sont basses, c'est qu'elles n'existent pas (adede, 29/07/2002, CDG)

Des associations n'hésitent pas à inventer leurs propres chiffres et à mettre l'accent sur : « Les hommes battus : La face cachée de la violence domestique : 835.000 hommes battus chaque année, gardent le silence depuis trop longtemps ». [7]

Les femmes et les féministes, responsables de la violence masculine

A mon avis, l'explication féministe de la violence, qui stigmatise l'homme dans la violence conjugale, est une hérésie scientifique. Elle est aussi une hérésie du point de vue de la morale, car elle ne condamne pas la violence, mais s'en nourrit, et se contente de la recherche de boucs émissaires. (Paul, 06/06/2002, Sos-Sexisme)

Aussi, les féministes préfèrent voir la violence conjugale (ou familiale) comme étant une domination de l'homme sur la femme (nécessaire au maintient de leur dogme), plutôt que de voir que c'est souvent par désespoir d'être exclu de la vie de ses enfants, et d'être contraint par la loi à un rôle de pourvoyeur, qui pousse certains hommes à tuer des membres de leur famille. Ici, la misandrie féminisme tue donc [...]

Le féminisme tue aussi par suicide chez les hommes (en détournant la société sur ce réel problème qu'est la misandrie systémique et systématique dans nos sociétés), par une espérance de vie plus courte chez les hommes qui ne fait l'objet d'aucun débat dans nos société [...] (Philip Blay, 29/07/2002, fr.soc.feminisme)

4) L'enfant, un enjeu majeur

En France (Le Monde, 8 mars 2001), comme dans la totalité des pays du monde, les femmes assument la majeure partie du travail domestique et parental. Pourtant, dans le cas de divorces, certaines associations de masculinistes tentent de promouvoir des théories conformes à leurs objectifs : « Les enfants s'en sortent bien mieux quand ils vivent seuls avec leur père qu'avec leur mère. Les garçons comme les filles sont en meilleure santé, et ont un meilleur équilibre psychologique,développent de meilleures performances scolaires et sociales ». [8]

En cas de divorce, en France, alors que les statistiques révèlent que 66% des pensions seraient versées irrégulièrement ou non payées, le discours masculiniste s'attache à nier la réalité statistique :

Parler de la "majorité de pères refusant ou faisant obstruction au paiement de la pension alimentaire", ça me paraît un tout petit peu surestimé (adede, 30/07/2002, CDG)

Une tendance croissante consiste donc pour ces hommes à utiliser l'enfant comme moyen d'identification à leur lutte contre les femmes. Cette stratégie est ancienne. Dès 1987, un homme qui avait été condamné à dix mois de prison pour avoir kidnappé ses enfants est néanmoins élu premier président du Conseil canadien des droits de la famille, la nouvelle fédération canadienne des groupes d'hommes divorcés : "ses commettants l'ovationnent lorsqu'il se dit encore fier de son geste" ( Source : Masculinisme et criminalité sexiste, op. cit.) Ils vont même parfois plus loin : Martin Dufresne rappelle, qu' "il y a 15 ans, l'Association des hommes séparés et divorcés du Québec (AHSD) incitait les hommes à refuser de payer toute pension alimentaire aux enfants s'ils étaient insatisfaits d'une ordonnance de divorce."

Enfin, certains masculinistes nient tout bonnement les accusations de violence sexiste concernant les hommes : "plus de 80% d'entre eux seraient innocents", alors que les études sur le thème estiment les fausses allégations à environ 2-3%(Josée Panet-Raymond, Journal de Montréal, 12 mars 1998). Une association a été créée en 1992 (the False Memory Syndrome Foundation, Fondation du Syndrôme des faux souvenirs), en vue d'aider les hommes accusés d'inceste par leurs enfants à se protéger contre les poursuites civiles. (Collectif masculin contre le sexisme 1994, cité par M. Dufresne, op.cit )

La France n'a rien à envier aux États-Unis : à l'association SOS-Papa, se tiendraient des réunions destinées aux pères accusés d'attouchements sexuels sur leur(s) enfant(s). Dans "La douleur des pères" [9], Bernard Fillaire, écrivain spécialiste des sectes, et proche de l'association, écrit : « C'est le seul lieu où un père sait, les premières semaines suivant l'accusation, que sa parole ne sera pas remise en cause. Et même si rien ne garantit qu'il n'y a pas un coupable dans l'assemblée, ce qui les réunit est la force avec laquelle ils affirment leur innocence et leur droit de voir librement leur enfant » .

En février 2002, une quinzaine de mères et un père français sont venus se réfugier en Suisse Romande, pour échapper à des décisions de justice qui étaient, à leurs yeux, susceptibles de mettre la vie de leur enfant en danger. «S'il ne s'agissait que de deux ou trois cas, on pourrait parler de faits divers, mais là, nous sommes face à un phénomène de société», estime Georges Glatz, député vaudois et délégué à la Commission de prévention des mauvais traitements (CCMT).

Le psychiatre Gérard Salem, président de cette commission et chargé d'expertiser les dossiers affirme qu'une "majorité d'entre elles sont tout à fait crédibles. J'ai été stupéfait, en étudiant les dossiers, de constater que des certificats médicaux en bonne et due forme puissent être balayés par des juges tandis que certaines expertises bâclées se bornant à une ou deux consultations ont été prises en considération. Il me semble que l'on conclut un peu vite dans certains tribunaux français."

Selon Catherine Bonnet, pédopsychiatre, "Il y a un puissant contre-courant en France, étayé par des auteurs comme Bernard Fillaire, qui dénonce la douleur des pères et met en garde la société contre des mères hystériques qui utilisent le soupçon d'inceste comme arme dans le divorce. Ce courant est très utile pour protéger des notables et pour masquer l'existence des réseaux pédophiles." [10]

Le but de cet article était de poser quelques jalons qui permettent de révéler l'étroite connivence existant entre des discours en apparence objectifs, faisant appel à des arguments pseudo-scientifiques, et une action internationalement organisée, disposant de moyens financiers importants, et qui s'inscrit directement dans le système de la domination masculine. Ces actions relèveraient d'un véritable lobby, qui noyauterait le réseau internet, et s'attacherait à fournir un arsenal idéologique à des institutions encore fortement patriarcales - l'État, les tribunaux, l'école, les médias, la famille...

Il nous faut lutter contre les mécanismes et institutions, anciennes mais aussi actuelles, qui réalisent le travail de reproduction de « l'éternel masculin ».

Cette lutte contre le sexisme et la domination masculine doit incontestablement être menée ensemble par des femmes et des hommes - désireux de contrecarrer les effets d'un système patriarcal qui les aliène. Mais encore faut-il que tous aient pour objectif de lutter "contre les violences exercées contre les femmes", de "briser le silence complice des hommes, de contribuer au changement des modèles" [...].(Source : campagne du Ruban blanc en Europe )

SOURCES

[1] Delphy, Christine [1970], « L'ennemi principal », in Partisans, N° spécial : Libération des femmes, année zéro, pp. 157-172.

[2] L'article de Dufresne, Martin [1998], "Masculinisme et criminalité sexiste", Nouvelles Questions féministes, 1998, vo. 19, N°2-3-4, comporte de nombreuses références.

[3] Chiennes de Garde (CDG), Sos-sexisme , Fr.soc.feminisme (Usenet). Les citations d'intervenants sont indiquées en Italique.

[4] Marry, Catherine [1997],"Filles ingénieurs, mères scientifiques", Colloque Femmes et Sciences.

[5] Bernard, Claire [1999], « Les femmes dans la société française contemporaine » , Observatoire de la Parité entre les femmes et les hommes.

[6] http://www.ncfm.orghome.htm/menshealthamerica

[7] http://www.batteredmen.com

[8] http://www.warrenfarrell.com

[9] Fillaire Bernard [1998], "La douleur des pères", Stock.

[10] Source : http//www.24heures.ch

Texte publié sur le site québécois Sisyphe et le site français Chiennes de garde (CDG).

________________
* Le même phénomène existe au Québec et au Canada, où les médias conventionnels se prêtent volontiers à la propagande anti-féministe des masculinistes.

Pour d'autres articles sur le même sujet (les stratégies masculinistes), vous rendre sur <a href="http://sisyphe.levillage.org">ce site</a>. On y trouve entre autres une <a href="http://sisyphe.levillage.org/article.php3?id_article=266"> entrevue</a> av
sisyphe.levillage.org


Sujet: 
Patriarcat contre matriarcat ?
Auteur-e: 
stirnerfreuk
Date: 
Mar, 2003-01-14 19:01

Je veux seulement faire quelques remarques critiques à cet écrit. Tout d'abord, je ne suis pas masculiniste et, conséquemment je ne suis pas féministe. Je suis anti-masculiniste et anti-féministe. Ceci dit, voila mon point. Je crois que les sempiternels combats autour de la guerre des sexe ne nous mène pas à grand chose. D'un côté, les femmes intègrent de plus en plus de comportements typiquement masclins (ex: porter le tailleur, aimer fanatiquement le pouvoir et le travail, carriérisme démesuré) et les hommes se féminisent de plus en plus (deviennent plus rationnels dans les choix quotidiens, ont plus de prévoyance dans la vie, plus portés à la stabilité). La libération sexuelle desfemmes , au tout début du féminisme, était selon moi légitime et nécessaire. Toutefois, ces luttes on dégénérés progressivement en batailles rangées: "Les gars c'est les meilleurs parce que tou les prsonnages historiques importants sont des hommes" ou "C'est les filles les plus meilleures parce que derrière chaque grand homme y'a toujours une femme" ou blablabla. Les discours à propos du patriarcat, du machisme, de la misoginie ou de la virilité c'est de la pure merde. J'en ai rien à faire de mouvements passionnéspar l'exaltation de leur appartenance sexuelle. D'autre part, les féministes frustrées, qui, par défaut d'avoir quelque chose de nouveau à raconter ne font que produire de la contre-propagande dans le but dire "Notre discours féministe est bon. Leur discours masculiniste est mal.", n'est pas mieux. Ce que je veux dire c'est que je suis un gars ni pour ni contre le patriarcat. J'ai connu des filles qui voulaient tellement détester le patriarcat qui se mirent à le voir partout,ce qui rendit imposssible certaines amitiés. En effet, en tant que gars j'ai des dipositions particulières(biologiques, mentales, physiques, physiologiques) au même titre que les femmes sont différentes à maints égards des hommes. Certes les femmes et les hommes sont différents également au sein de leur propre sexe, mais des différences dû à notre appartenance sexuelle existent néamoins. Certaines femmes voient dans la lutte contre le patriarcat une raison de vivre, une motivation à militer. Plusieurs se perdent dans leur hystérie et oublient le seul vrai combat valable:le renversement du capitalisme destructeur, qui lui, fait des milliers, voire des millions de victimes chaqueannée. Ce système repose peut-être sur une base patriarcale mais je ne suis pas certain qu'un système reposant sur une base matriacale serait la solution. Je propose de surpasser Létat de la guerre sexuelle, je souhaite une guerre humaine générale contre toutes formes d'aliénation, d'agression et de coercition. L'anti-sexisme se bâtit chaque jour dans nos rapports.


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Sujet: 
"Je ne suis pas sexiste, mais..."
Auteur-e: 
S Thellen
Date: 
Jeu, 2003-01-16 17:13

Il y a plusieurs aspects que tu ne semble effectivement "pas certain" de comprendre. Passer "par dessus l'état de guerre sexuelle" nécessite au moins une prise de conscience des critères objectifs de la domination masculine. Tu affirmes qu'il y a des différences psychologiques et psysiques qui distinguent hommes et femmes. Et les distinctions sociologiques, tu en fait quoi ? Les inégalités sans cesse répétés concernant la violence contre la femme, les inégalités salariales, la double tâches (le travail salarié et domestique), etc ?

Moi aussi le "discours" féministe m'agace, certains jours. J'en prend et j'en laisse, comme pour tout autre discours d'ailleurs. Mais il ne me laisse jamais indifférent et surtout, je ne prétend pas qu'il n'a pas sa place. Tu dis que certaines femmes font de la lutte contre la domination masculine une lutte de tous les jours, qu'elles sont "hystériques"(quelle grossièreté ou inconscience de ta part!)sans jamais tenter de comprendre ce que cela signifie, être le sujet de la domination. Ferais-tu le même commentaire vis-à-vis la lutte de classe ou la lutte contre l'esclavagisme ? Ton discours me fait penser à ceux qui commencent leur credo raciste en disant: "Je ne suis pas raciste... mais... "


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Sujet: 
Clarification...
Auteur-e: 
stirnerfreuk
Date: 
Ven, 2003-01-17 02:40

J'crois que je me suis mal fait comprendre. Ok la domination masculine existe. Ok la domination blanche existe. Ok la domination américaine existe. Ok la domination occidentale existe! Et quoi en core! La domination existe parce qu'on l'entretient (aussi par la critique). La critique féministe du patriarcat fait survivre ce concept-désuet sur le plan pratique et idéologique. Les phénomènes surviennent et perdurent car on les entretient, c'est toute. Nietzsche disait d'ailleurs que "La décision chrétienne de trouver le monde laid et mauvais a rendu le monde laid et mauvais". Le sexisme et le racisme dont vous m'accusez dénote un brin de fermeture d'esprit total de votre part. Vous êtes tellement campés dans vos retranchements idéologique que vous me crachez ces paroles infâmes. Retenez votre index le prochain coup. Vous prétendez défendre la cause de la femme alors que vous l'inventez jour après jour. Au moins, si vous affirmez que cause de la femme il y a, admettez le fait que de l'homme il y a, donc si féminisme il y a, pourquoi masculinisme il n'y aurait pas ?
p.s.Réfléchissez un peu svp la prochaine fois avant de traiter quelqu'un de raciste et / ou de sexiste"


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Sujet: 
Une citation de Nietzsche pour clarifier ?
Auteur-e: 
S Thellen
Date: 
Ven, 2003-01-17 06:18

Il est difficile de résoudre une contradiction en citant Nietzsche. N'est-ce pas lui qui a écrit le "Crépuscule des idoles" et "l'Antéchrist" avant de signer des poêmes sous le pseudonyme "Le Crucifié" ?

Si j'ai la gachette facile ? Certes, les débats sont souvent ainsi. Mais aussi misogyne que fut Nietzsche par moment ("Les femmes veulent servir et y mettre leur bonheur"), il a néanmoins écrit cette phrase qui nous force à réfléchir: "C'est l'homme qui crée l'image de la femme, et la femme qui se forme d'après cette image". À ce compte, je comprends les femmes qui décident de transformer leur condition, de participer, toute leur vie s'il le faut, à la construction de leur propre identité. Sans pour autant éliminer l'autre, l'altérité qui rend toute identité possible, en l'occurence l'homme. Je répète que certains discours féministes m'énervent, comme certains discours masculinistes. Mais ces discours m'énervent quand même pas mal moins que les discours sexistes et racistes. Votre argument accusant les féministes d'être à la base même de la pérennité du patriarcat ne tient pas la route. La prise de conscience et la critique de situations de domination ne peut pas être à la source du problème. Je reprends l'exemple du mouvement des droits civiques. Prétendez-vous que ce mouvement est à la base de l'esclavagisme ?

Au passage, ai-je dis que le masculinisme était à proscrire ? Je pense au contraire comme vous que le masculinisme peut avoir sa place et que les femmes seraient les premières à bénificier d'un mouvement social qui réfléchie sur la masculinité. Cela dit, pour le moment du moins, ces mouvements masculinistes semblent plus souvent qu'autrement des mouvements réactionnaires. Et là on tombe effectivement dans les retranchements idéologiques dont vous m'accusez.


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Sujet: 
Ahlala...
Auteur-e: 
eric roy
Date: 
Dim, 2003-01-19 02:52

Je n'ai ni le goût ni le temps d'écrire un long discours mais je me dois d'émettre quelques vérités (selon moi).

Premièrement, ni les hommes ni les femmes ne sont mieux l'un que l'autre. Mettez la société dans les mains des femmes. Que va-t-il se passer ? La même chose je crois. Excepté qu'aulieu d'accepter le fait qu'elles détruiraient la "nature" pour le profit en souriant, elles se mentiraient encore plus à elles-mêmes que les hommes.

Je vous donne quelques exemples.

Ce sont des hommes qui décîment des forêts entières et empoisonnent des cours d'eau, d'accord. Mais ces hommes ont des femmes qui les appuient dans leur vie car ces hommes ont de l'argent pour acheter ces femmes.

Pourquoi ces femmes ne s'opposent-elles pas à ce que leur mari ou chum ou amant fait comme destruction de notre monde ou des autres êtres humains ? Parce que ce sont des victimes-nées ?

Il y a de la pornographie et on nous dit que cela dégrade l'image de la femme, d'accord. Mais ça détruit aussi l'image de l'homme ! et qui sont ces femmes qui jouent dans ces films et qui se font payer pour le faire ? Des femmes. C'est pas des hommes déguisés en femmes là... c'est des vraies femmes et personne ne les a forcées... Ceci dit je suis partagé sur la pornographie mais j'en aime une partie...

Maintenant, j'aimerais réitérer que les hommes et les femmes ne sont pas meilleurs l'un que l'autre.

La violence de l'homme est plus apparente parce qu'elle est plus directe et plus physique tandis que celle de la femme est plus cachée car sa violence à elle est plus subtile et plus psychologique. Tandis que l'homme impose par sa présence, la femme soutire par son absence. Pas un mieux que l'autre.

Maintenant, je pourrais m'ouvrir la bouche, je pourrais dire plein de choses pour prouver que dans notre société (maintenant ou il y a à peine quelques années) les hommes sont/étaient victimes de sévices bien pires que ceux dont les femmes sont victimes et j'ai un très bon exemple. Je vais peut-être m'ouvrir la bouche publiquement un jour.

Pourquoi ne le dirai-je pas tout de suite ?

Car dès que l'homme est victime de quelquechose, la plupart du temps, on rit de lui et de sa faiblesse tandis que lorsque la femme est victime de quelquechose, elle est doublement victime. Je ne parlerai pas de peur de faire rire de moi.

L'orgueil tue l'homme parce qu'il n'ose pas avouer ses faiblesses et parfois il a raison parce qu'on en profite contre lui.

Ceci dit, dans notre société, mon opinion générale est que la femme a trop le dessus sur l'homme (socialement, pas dans tous les domaines) mais ça m'empêche pas d'être drastiquement pour l'équité salariale et ces choses...

...si vous voulez aller travailler... ...allez-y...
J'vais rester à la maison.
J'aime beaucoup plus ça ;)
Bonne journée au travail chérie !
Hehehe
(ben quoi, si vous l'aimez, cette société, si vous voulez la faire tourner, allez-y, appuyez les hommes, moi je me refuse à le faire).


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Sujet: 
Intéresant. J'approuve.
Auteur-e: 
stirnerfreuk
Date: 
Dim, 2003-01-19 22:18

Vous avez amplement raison lorsque vous dites que, fondamentalement, ni l'homme ni la femme est le sexe destiné à avoir le pouvoir et à asservir l'autre. En ces choses, tout est question de relativisation, de perspective et d'interprétation. Des films comme Fight Club ou Jeune fille interrompue nous font voir les différences entre les hommes (destructeur/autodestructeur, astucieux) et les femmes (subtiles, ambivalentes) mais aussi leurs ressemblances combien grandes au fond (Angoisse exitentielle, Lunatisme, incertitude, déséquilibre mental, quête d’identité – sexuelle, psychologique et sociale). J'ai tenté d'entamer une réflexion à propos du côté relatif du phénomène gars-fille pis je me suis fais traiter de sexiste, même de raciste!! Je comprends toujours pas. Les féministes sont tellement…féministes… et susceptibles. Comme vous dites aussi dans votre commentaire, les femmes s'acharnent (en général), à entretenir et reproduire le système qu’ils accusent d’être patriarcal et machiste et ce, par le biais du carriérisme débridé – plusieurs femmes contemporaines considèrent la carrière professionnelle et l’autonomie financière (et prétendument sexuelle) comme les mamelles après lesquelles elles se sont émancipées. La possession de L’argent et la prise de contrôle de certains postes importants dans la hiérarchie sociale (patriarcalement construite soit dit en passant) donnent à quelques femmes des armes de domination pour s’emparer du pouvoir phallique. Certaines femmes ont des manies de plus en plus masculines et perpétuent la bêtise mâle plutôt que d’en jeter par terre les mauvais cotés. Des femmes comme Andrée Boucher, Louise-Andrée Saulnier, Anne-Marie Losique, Pauline Marois, Céline Dion, etc. sont d’excellent exemples de ce que je tente d’illustrer. Sous des couverts apparemment féminisants, ces têtes d’affiche, ces femmes publiques québécoises sont d’après moi masculinisés, dans leur manière d’être autoritaire et austère entre autres. Les hommes restent de plus en plus à la maison à élever les enfants et à faire à bouffer, comportement autrefois correspondant aux femmes. Les mœurs se renversent. Les hommes se féminisent et les femmes se masculinisent. Il existe certes toujours des problèmes sociaux importants à régler (équité dans tous les domaines) et plusieurs pères irresponsables abandonnent leurs enfants, la mère souvent prise pour élever ce dernier seul. Mais parallèlement, du positif se produit, simultanément, une évolution considérable – voire un renversement – advient. Toutefois, d’un autre côté, L’homme devient aboulique (incapacité pathologique à agir, tend à la procrastination) et la femme se transforme en personne sûre d’elle-même et convaincue que l’avenir est féminin. Plusieurs autres problèmes fondamentaux existent certes au niveau de l’exploitation de la femme (viol, violence conjugale, meurtre familial, agression sexuelle) et ceci reflète quelque peu la situation de déséquilibre constant dans lequel l’homme survit. Ces problèmes ne sont en rien excusables mais font malheureusement partie du parasite, du microbe, du virus que j’appelle Humanité. En perte de repères psychoaffectifs et sociaux, ne sachant comment se comporter en société et face au sexe opposé, il avance à tâtons et entreprend de moins en moins de projets qui L’engageraient trop à fond. Face à un tel niveau de confusion vis-à-vis de lui-même, l’homme s’abandonne souvent dans la poly-toxicomanie, l’automutilation, la violence contre autrui, etc. Les mœurs s’adoucissent de plus en plus avec la féminisation relative de certaines institutions et instances publiques et l’homme exprime de plus en plus mal les sentiments qu’il ressent (ou qu’il ne ressent pas), il refoule, s’inhibe et se fait low profile. Tout ceci est bien relatif, c’est mon point de vue et en plus, il est temporaire, éphémère et changeant, rien ne sert d’affirmer des vérités et de proclamer des certitudes universelles. La réconciliation entre l’homme et la femme ne peut se faire qu’à la condition que l’un et l’autre soit prêt à reconnaître que naturellement, il n’y a aucun sexe réellement plus fort que l’autre. Il s’agit de démontrer que le fait de considérer, dans L’éducation se notre enfant, son genre, son appartenance sexuelle, fait en sorte de le prédisposer à agir comme l’image socialement acceptée de son sexe. Peinturer la chambre en bleu, peindre la chambre en rose, faire jouer avec des camions pour les garçons avec des poupées pour les petites filles, apprendre à une fille à plaire à un garçon, apprendre à un garçon comment séduire une femme. Tout ceci doit être désappris. Tous les patterns doivent être abattus pour q’il y ait rapprochement des sexes – et selon moi le rapprochement sexuel – ne serait-ce qu’au sens physique – est beaucoup plus agréable, pour la fille comme pour le gars, beaucoup plus sensuel, excitant et enrichissant. Nous sommes complémentaires à tous les niveaux. Biologiquement la femme est constituée pour porter la progéniture, couver les enfants, tandis que l’homme est fait pour planter et semer sa graine dans la femme fertile. Je ne suis pas en train de dire « Faites des enfants mesdames et sacrifiés vos vies à votre famille » et aux hommes « Devenez pères messieurs, plantez vos graines partout » mais plutôt en train de décrire des prédispositions physiques, physiologiques et physionomiques. Mon point de vue n’est pas idéologique (ex : pro-patriarcat, anti-patriarcat, nataliste, anti-nataliste) mais seulement pratique.Tous deux doivent accepter leur différence/ressemblance profondes et avoir la volonté de foutre par terre ensemble ce système merdique, dans lequel l’un comme l’autre s’autodétruit et se brise l’échine au boulot chaque jour. Cette société crée les maux qui germent en son sein (désespoir masculin, faux-semblant féminin), etc. Luttons pour la même cause : Détruire le capitalisme et les rapports inhumains qu’il introduit dans nos vie (instrumentalisation des relations, interactions effectuées par le biais de la marchandise, Généralisation du narcissisme, etc.) Il doit y avoir symbiose dans la dualité et harmonie dans le partage authentique de nos particularités.


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Sujet: 
Ouais...
Auteur-e: 
eric roy
Date: 
Lun, 2003-01-20 00:15

Le problème est effectivement l'être humain au complet...

Les femmes veulent l'égalité mais il n'y a pas d'égalité. Les hommes ont un pénis et les femmes ont un vagin. Peut-on comparer des bananes et des huîtres ? Peut-on comparer le jour et la nuit ? Peut-on comparer un chat et un chien ?

Les hommes et les femmes ont la même valeur mais ils sont différents.

Certains disent qu'après que les femmes se soient émancipées les hommes sont maintenant en train de le faire. Je ne suis pas certain. Peut-être sommes-nous en train de reculer en arrière ou peut-être est-ce notre ère de facilité et de confort amenée par la technologie qui apporte une confusion entre les rôles.

Ce qui me fait toujours rire c'est que les femmes s'émancipent aujourd'hui grâce au monde de confort que l'homme a bâti car sans tout ce confort et toute cette technologie les femmes ne pourraient pas s'émanciper si elles avaient besoin des hommes pour les protéger des animaux prédateurs, chasser, s'ils devaient encore s'entraider pour se procurer eau et nourriture et logis (ah ! l'entraide... quel belle vision maintenant éteinte...).

Il ne faut pas oublier (si mes connaissances sont exactes) que le féminisme apparut entre autres lorsque les hommes firent travailler les femmes dans des usines d'armes aux États-Unis durant la 2e guerre mondiale. Elles avaient de grandes raisons de se révolter !!! Aujourd'hui, ici au Québec, il n'y a pas que de "méchants hommes", pourquoi ne pas arrêter de perdre son temps à se battre contre de "méchants hommes" et ne pas en profiter pour découvrir et alimenter de "bons hommes" ? Bah, non, comme tu disais, le succès est plus important, et, comme je disais, certaines femmes coupables, complices, brillent par leur absence, par leur mensonge...

Je m'emporte.

Ceci dit, je réitère que je suis pour l'égalité des salaires et toutes ces choses mais dans la plus profonde réalité, nous ne sommes pas la même chose !!! Nous sommes différents !!! Chacun a un rôle à jouer !!! Un rôle différent !!! C'est pas en voulant jouer le rôle des hommes que les femmes vont obtenir quelquechose. Elles devraient plutôt jouer leur propre rôle (ceci dit, je n'ai jamais dit que je remplissais bien le mien mais là on revient un peu au principe de notre ère en particulier).

Observation : L'expression "Les femmes préfèrent les ginos" révèle beaucoup de choses. Les femmes réclament plein de choses mais elles ne vont pas vers les hommes qui pourraient le leur procurer. Elles vont vers les hommes forts et souvent peu importe les convictions et croyances de ces hommes...

...on dit que les femmes sont plus humaines mais...

...à beauté égale...

...vont-elles choisir un chef d'entreprise qui s'enrichit à détruire la nature ou vont-elles choisir un gars sur le b.s. qui serait pourtant un être exceptionel ?

Je crois que ça répond à la question.

La loi de la jungle vient de manger l'amour.


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Sujet: 
Ce qui me tape sur les nerfs...
Auteur-e: 
eric roy
Date: 
Lun, 2003-01-20 17:19

Ce qui me tape sur les nerfs, c'est ces textes qui sont écrits ainsi, exemple :

"Nous, hommEs et femmEs, sommes touTEs néEs de notre mèrE la terrE."
(bien que je sois 100 % pour notre mère la terre)

Je viens d'essayer de lire un autre texte sur ce site et je ne suis pas passé à travers à cause de cette hystérie qui m'énerve.

Cibouère j'écris un très bon français et j'ai toujours accordé mes noms et mes verbes au féminin lorsqu'il le fallait et je deviens frustré et aggressif lorsque je vois notre langue se faire aliéner et détruire et féminiser au nom d'une paranoïa collective.

Voulez-vous vraiment des hommes sans pénis ?

Chus pas sûr moi... soyez donc honnêtes !

Je crois que les moyens pris pour faire réaliser au hommes et aux femmes que les femmes ont des droits brimés sont agressants et agressifs et destructeurs (de la langue) et ne contribueront qu'à enclencher une réaction négative du même ordre.

Pourquoi ne pas simplement écrire "Canadien(ne)s aulieu de CanadieNEs" ? Le féminin est-il plus puissant que le masculin ? Voyons donc ! (ça dépend des domaines)

Je ne vais pas peindre ma maison en rose parce que j'habite avec une femme non mais réveillez-vous calice !

Ceci dit, je n'ai rien contre les femmes dominantes, ça m'excite (désolé), mais dans le concret, lorsque cela devient néfaste, je suis contre ! contre ! contre !


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Sujet: 
Votre point de vue n'est pas idéologique: il est hégémonique
Auteur-e: 
S Thellen
Date: 
Ven, 2003-01-24 16:25

À vous entendre, seuls les hommes peuvent se permettent de commenter les dynamiques hommes-femmes. Du haut de votre membre virile, vous refusez tout commentaire critique qui interprète le discours machiste. Dans un même élan narcissique, vous dites que "Il existe certes toujours des problèmes sociaux importants à régler (équité dans tous les domaines) et plusieurs pères irresponsables abandonnent leurs enfants, la mère souvent prise pour élever ce dernier seul". Pourquoi vous vous arrogez ce droit de critique que vous enlevez aux féministes ? Vous avez entièrement raison d'insister cependant sur les problèmes à régler.

Lu aujourd'hui:

-120 000 femmes chaque année au Québec font appel à différents services sociaux pour échapper à la violence conjugale (40% des cas estimés de violence conjugale).

-20 000 femmes et enfants ont recours aux services des maisons d'hébergement (15% de toutes les victimes).

À vous entendre, il faudrait relativiser ! Bien évidemment, tous les hommes ne sont pas des batteurs de femmes ! Qui a dit cela de toute façon ? Pourquoi vous sentez-vous coupables ? Les féministes ne blâment pas, -il faut me corriger si je me trompe- les hommes mais la structure de domination patriarcale qui n'est pas assez vigoureusement dénoncée et qui perdure.

Par la suite, vous ajoutez que "du positif se produit, simultanément, une évolution considérable – voire un renversement – advient. Nous en convenons tous! Mais ce n'est certainement pas lié à votre action sur le système de domination... Désolé mais votre discours sur l'harmonie ne colle pas. Admettez au moins l'intérêt qu'il y a de comprendre les structures de la domination masculine et de les pourfendre. Votre entêtement à tout vouloir trouver dans "prédispositions physiques, physiologiques et physionomiques" vous aveugle vis-à-vis des déterminations sociales qui ont soumis la femme à l'homme pendant des millénaires.


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Sujet: 
Restons dans le sujet SVP !
Auteur-e: 
S Thellen
Date: 
Ven, 2003-01-24 06:29

Je me croyais sur un site progressiste ici mais je me rends compte qu'il est visité par une large audience et c'est bien. Cela dit, pour qu'il y ait progrès social, il faut qu'il y ait conscience. Or ici, nous sommes dans le sens commun. Comprendre l'entreprise de domination masculine ne vise pas à dire "les gars et les filles ne sont pas meilleures les uns plus que les autres". Il s'agit de comprendre comment il est périlleux pour une femme d'avoir une identité sociale dans un monde conçu par et pour les hommes. PS. Étiez vous avec Dubaya Bush lorsqu'il applaudissait chaleureusement les pro-vies cette semaine à Washinton ?


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Sujet: 
Exemple d'un discours masculiniste
Auteur-e: 
Micheline Carrier
Date: 
Ven, 2003-01-17 21:57

On peut trouver sur ce site des exemples du discours masculiniste dont parle Natacha Ordioni.


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Sujet: 
Ok.
Auteur-e: 
eric roy
Date: 
Lun, 2003-01-20 18:02

Je viens de lire environ la moitié des énoncés sur cette page et je suis d'accord avec une majorité de points.

La femme aimerait garder ses avantages d'AVANT et ses avantages d'AUJOURD'HUI. C'est pas possible. Il va falloir qu'elle choisisse.

Veut-elle être la femme d'hier faible et protégée ?
Ou veut-elle être la femme d'aujourd'hui forte et libre et autonome ?

Elle ne peut pas être faible et forte et protégée mais libre et autonome tout en même temps !

Vous avez un choix à faire les filles ! :)

Je connais des filles qui disent la même chose !

(bon je pourrais être plus clair mais ça serait trop long a+)


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Sujet: 
C'est une question de choix,
Auteur-e: 
S Thellen
Date: 
Ven, 2003-01-24 06:38

C'est une question de choix, est-ce si difficile à comprendre ? Ce n'est pas "forte ou faible". D'abord parce que cette force et cette faiblesse sont bien plus des acquis sociaux qu'un héritage génétique quelconque. Les femmes revendiquent le choix, ce qu'elles n'ont jamais eu dans l'organisation sociale patriarcale. Savez-vous, M.Roy, que pendant tout l'ère de la propriété privée, l'homme avait droit de vie et de mort sur la femme ? Le saviez vous ? Connaissez vous votre histoire ou êtes vous si narcissique que vous ne vous êtes jamais posé la question de la condition féminine et masculine ?

Vous êtes condescendant, méprisant et paternaliste lorsque vous dites "vous avez un choix à faire les filles". Et c'est un homme qui vous le dit.


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Sujet: 
Je signale que deux autres pe
Auteur-e: 
Apokrif
Date: 
Jeu, 2003-06-26 14:55

Je signale que deux autres personnes citées dans l'article (signé N.Ordioni, ou Natou, ou Jeanne selon les versions) avaient écrit leurs propres réactions:
http://groups.google.com/groups?selm=3D4CB469.5090509%40netscape.net
http://groups.google.com/groups?selm=omdvkugohrtk41jsnp1042fm9ht83eplsa%...

Il ne s'agit pas d'une analyse complète, mais de remarques sur certains
points qui me semblaient importants. Je suis obligé de faire un nombre
important de citations (précédées de ">"), et j'espère qu'on ne me
reprochera pas la taille de l'ensemble .J'avais commencé à l'écrire ce
commentaire il y a quelque temps, mais j'avais été pris par d'autres
occupations, et je l'ai achevé seulement maintenant. Le texte de Natou
présente un certain intérêt dans la mesure où il regroupe de nombreux
exemples de la rhétorique employée par les sexistes pour prétendre
discréditer leurs opposant-e-s. Ma méthode d'analyse peut parfois
ressembler à de l'ergotage, mais il m'a semblé important de mettre en
lumière les ressorts de ce type de discours, très répandu, qui consiste à
faire des déformations et des amalgames en tout genre, tout en s'abritant
derrière une façade d'objectivité constituée grâce à l'abondance des
citations et des références (statistiques, articles de presse...)

> j'ai eu l'occasion de lire des propos d'intervenants dont l'objectif ne
> se dévoilait pas directement, mais dont certains arguments récurrents
> me paraissent aujourd'hui, tels les éléments d'un puzzle qui prend forme

Le début de l'article donne le ton: l'auteure est persuadée que des
réactions éparses et spontanées sont en fait les «éléments d'un puzzle».
Ce point de vue (que l'auteure ne cherche même pas à justifier, le
présentant comme une évidence) présente une grande importance dans la
construction de l'article: il permet en effet de «mettre dans le même sac»
les propos venant de différent-e-s contributeur-trice-s, et donc de faire
les amalgames les plus osés, comme nous le verrons par la suite. Dès le
départ, le/la lecteur-trice est donc prisonnier-e de l'interprétation de
l'auteure cherche à lui imposer.

> Ces bribes de discours, en apparence dissociées, témoignent de
> l'émergence, en France, d'une idéologie appliquant une perspective
> révisionniste au paradigme d'analyse qui fait pourtant l'unanimité parmi
> les organismes internationaux, le discours officiel des États, et le monde
> de la recherche. Il s'agit de la thèse féministe de la domination masculine
> - qui prend acte de l'existence d'institutions, de processus, de mécanismes
> aboutissant à des discriminations genrées dont les femmes constituent les
> principales cibles

D'après ce paragraphe, le discours «masculiniste» étudié par Natou
consisterait donc à nier, ou du moins à mettre fortement en doute,
l'existence de discriminations sexistes visant les femmes. Pourtant,
comme on va le voir, cette interprétation est très éloignée de la réalité.

> le masculinisme s'incarnerait au sein d'un véritable lobby,
> mettant en oeuvre une action construite et délibérée de reproduction du
> pouvoir et de la domination masculines.

On retrouve l'idée exprimée en introduction (le «puzzle» est maintenant
l'oeuvre d'un «lobby», mieux, d'un *véritable* lobby.) Cette idée sera
encore reprise dans la conclusion de l'article.

Nous allons maintenant voir, en analysant les commentaires faits par
l'auteure, que le procédé employé par cette dernière est aussi
rudimentaire qu'efficace: il consiste tout simplement à reproduire
des citations, puis à en faire un «commentaire» qui consiste en fait
à prêter à l'auteur-e des opinions qu'il-elle n'a pas, et enfin à
réfuter ces opinions par une explications argumentée et étayée de
nombreuses références. On se trouve en face d'une sorte de tour de
passe-passe rhétorique, consistant à détourner l'attention du/de la
lecteur-trice de la première partie de la démonstration (le passage de la
citation au commentaire de Natou) au profit de la deuxième partie (la
réfutation des opinions que Natou prétend être celles de l'auteur-e.) Si
la deuxième partie n'est pas assez solide, l'ensemble tombe bien sûr à
l'eau: le-la lecteur-trice s'aperçoit que Natou a déformé la citation
étudiée. Mais si le «commentaire» est bien construit, le-la lecteur-trice
passe rapidement sur les endroits sensibles du texte pour arriver là où
Natou l'attire. Voyons le premier exemple:

> 1) L ?existence de « privilèges » féminins
> L'idéologie masculiniste tente de réviser, de recadrer la perspective
> d'analyse en élaborant un contre-discours qui prête aux hommes un
> statut de "victime" face aux femmes en général, qui bénéficieraient de
> « privilèges ». Ces privilèges concerneraient plusieurs domaines, dont
> les plus couramment cités sont :

Première partie du commentaire de Natou: un résumé des intentions prêtées
aux auteur-e-s des posts, c'est-à-dire un résumé de ce que Natou veut
mettre dans la tête de ses lecteur-trice-s. Evidemment, le-la lecteur-trice
de l'article pense que Natou se contente de faire un résumé objectif des
posts en question; avant même qu'il/elle ait lu la première citation, son
interprétation de ces posts sera donc influencée par l'opinion de Natou.

> - le monde de l ?éducation :

Comme je procède dans l'ordre du texte, je commencerai par évoquer l'un de
mes propres messages, qui est le premier cité. Le titre donné par Natou,
«Le monde de l'éducation», constitue déjà une fausse piste. A première vue,
ce titre a l'air bêtement objectif et descriptif: puisque l'auteur du post
qui suit parle de la situation dans une école, il est «évident» que ce post
exprime une opinion relative au monde de l'éducation. Il est vrai que, de
manière quelque peu abusive, j'avais moi-même donné le titre «Sexisme et
éducation» à mon post dans le forum des CDG. Pourtant, nous allons voir que
l'interprétation qu'en donne Natou est tout à fait incorrecte.

Notons d'abord que, pour une raison qui au premier abord peut sembler
obscure, l'auteure parlant de la MELH écrit en commentaire: «une école
"réservée" aux filles». Les guillemets sont évidemment tout à fait
déplacés puisque la MELH est effectivement réservée aux élèves de sexe
féminin: http://www.melh.net/contenu.php?page=f_recrutement
Mais ces deux symboles typographiques à l'aspect si innocent présentent un
énorme avantage: il permettent de discréditer l'auteur-e d'une citation en
deux coups de cuiller à pot. En encadrant de guillemets le terme employé
par un-e auteur-e, on donne l'impression, sans le dire explicitement et
donc sans s'exposer à une critique frontale, que le terme en question
véhicule un mensonge ou tout au moins une exagération, heureusement
dénoncé-e par la commentatrice bienveillante. Avantage supplémentaire:
comme l'usage des guillemets se suffit à lui-même, sans que ces signes
soient accompagnés d'une quelconque explication sur leur valeur, il est
clair que seules les personnes «averties» sont en mesure d'en déchiffrer
le sens, ce qui permet de créer une connivence l'auteure et ses
lecteur-trice-s. En résumé, l'emploi des guillemets permet ici de lancer
une attaque insidieuse et gratuite contre la personne que l'on désire
discréditer, sans risque de s'exposer à une défense argumentée.
(Les person-ne-s intéressé-e-s pourront consulter, sur un sujet très
voisin, l'article «L'usage de (sic) dans la presse d'extrême droite
contemporaine» de A. Krieg, in _Mots_ n°58, mars 1999.)

Pour en venir (enfin :-) ) au fond du problème, mon post ne concernait le
monde de l'éducation que de manière accessoire, comme le montre la simple
lecture de l'extrait:

> Dans le cas de la MELH [...] (une école "réservée" aux filles, note de
> l'auteure), il y a un problème de discrimination a la fois dans les
> mondes scolaire et militaire. Est en cause l'attitude de la Défense
> Nationale : que penser d'un ministère qui prétend défendre *toute* la
> nation, alors qu'il continue à diviser cette nation en deux composantes
> distinctes, qui ne pourraient même pas étudier ensemble ?

J'avais clairement expliqué que la MELH m'intéressait moins en tant que
telle que comme «symptôme» de l'attitude de l'armée (l'importance de la
MELH dans le système éducatif français étant, évidemment, quasi-nulle
puisque cette école ne concerne qu'une minorité.) Mon post contient par
exemple cette phrase: «cet état de fait pourrait sembler anecdotique s'il
n'avait pas une signification plus profonde». Bref, comme je l'ai expliqué
plusieurs fois dans le fil en question, mon intention n'était nullement de
dénoncer des «privilèges féminins» dans le domaine de l'éducation (bien
qu'il soit par ailleurs clair, ce que nie l'auteure, que les femmes
bénéficient ici d'un droit qui est refusé aux hommes), mais simplement de
donner un exemple du conservatisme dans une administration liée à la
Défense nationale. Par conséquent, la transition avec le passage suivant,
où Natou traite des discriminations subies par les femmes dans
l'enseignement, est tout à fait déplacée:

> Ce discours est particulièrement révélateur, dans la mesure où ceux qui le
> tiennent n'évoquent jamais les discriminations, pourtant bien plus
> conséquentes, dont sont encore victimes les femmes sur ce terrain [SNIP les
> exemples]

J'avais d'ailleurs écrit dans ce fil «Possible, mais ce n'est pas parce que
ça existe [les écoles réservées aux garçons] que c'est bien.» Mais tout
cela, Natou n'en a cure: elle est en train d'écrire un article pour
dénoncer les méchants masculinistes qui dénoncent les privilèges féminins,
par exemple dans le monde de l'éducation; justement, elle tombe sur un fil
où elle voit un homme qui évoque un cas de discrimination dans une école
liée à l'armée; ça tombe bien, car c'est justement l'exemple didactique
qu'il lui fallait, à condition évidemment d'accommoder tout ça à sa façon :

(1) l'auteur du post est en fait un masculiniste;
(2) l'administration scolaire et paramilitaire devient exclusivement
scolaire;
(3) l'évocation d'une discrimination sexuelle est métamorphosée en
dénonciation des privilèges féminins.

Si on mélange ces trois ingrédients, on obtient bien une dénonciation
des privilèges féminins dans le milieu scolaire... Comme la ficelle
risque d'être un peu grosse, on rajoute un peu de sauce pour camoufler
les défauts: d'abord en mettant un titre qui prépare le-la lecteur-trice
pour qu'il-elle se prête mieux à la manipulation - titre dont l'exactitude
est incontestable à ce stade de la lecture, puisque le/la lecteur-trice ne
sait pas encore comment fonctionne la rhétorique de l'auteur-e -, ensuite
en assortissant la citation d'un commentaire truffé d'exemples précis dont
la fonction est double:

1) montrer que les femmes subissent des discriminations scolaires (ce qui
d'ailleurs est sans doute vrai);
2) noyer le-la lecteur-trice sous une masse de faits précis et sans doute
exacts.

Le-la lecteur-trice ne peut qu'accorder du crédit aux exemples exacts
donnés par Natou sur le sexisme dans l'éducation: devant ce paragraphe
irréprochable, il-elle fait confiance à l'auteure qui lui a montré
ainsi sa précision et sa rigueur, il-elle conclut nécessairement que
cet auteure maîtrise son sujet... et du coup, quand il-elle voit que
le post cité en exemple présente un vague rapport avec le paragraphe
de commentaires, il-elle ne peut qu'être conduit-e à accepter à la
fois les deux conclusions de Natou:

(1) que les femmes subissent des discriminations dans l'enseignement;
(2) que le post cité était une manoeuvre perfide pour réfuter la
conclusion précédente.

L'astuce repose évidemment sur la technique bien connue consistant à
donner beaucoup de vrai (la première conclusion) pour faire accepter
un peu de faux (la deuxième conclusion.) Il y a bien sûr un risque
que le-la lecteur-trice s'aperçoive de l'absence totale de lien entre
(1) et (2): d'où l'intérêt du titre qui précède la citation, et qui
dispose le-la lecteur-trice à adopter le point de vue de l'auteure.
Ce petit «coup de pouce» masque les imperfections de l'interprétation
et du raisonnement; de plus, sa présence permet de prendre le point
sensible (la citation du post) en sandwich entre les deux points forts
(le titre et le commentaire), de sorte que le-la lecteur-trice ne passe
que très rapidement sur la citation, et donc ne perd pas son temps à
essayer d'en comprendre le sens, toute son attention étant captée par
le commentaire qui suit. Les amateur-trice-s de prestidigitation auront
reconnu dans ces procédés les techniques de base de l'illusionnisme:
«attirer l'oeil sur la main gauche pendant que la droite travaille»,
«créer des temps forts pour attirer le regard, et travailler pendant
les temps faibles».

Passons au commentaire que fait Natou d'un deuxième post :

> Les « privilèges » féminins évoqués par les masculinistes se situeraient
> aussi dans le monde du travail :
> [SNIP post signé Artisi]
> Ce genre de propos constitue concrètement une négation de la réalité à
> laquelle sont confrontées les femmes qui n'accèdent à des postes de
> direction que de façon marginale

Ah bon, donc, Artisi a prétendu que les femmes accèdent facilement aux
postes de direction. Pourtant, si je reprends le post de cette personne,
je lis: «VENEZ VOUS BATTRE POUR POUVOIR ETRE CAISSIER OU VENDEUR »,
«PK LESW FEMMES NE FONT PAS MACONS OU MEME TRAVAILLEUR SUR LES CHANTIER...
PK LES TACHES MANUELLES ET DIFFICILES NOUS SONT ELLES POUR LA MAJORITé
RESERVéES»

Manifestement, soit Natou n'a pas lu le post en question, soit elle
s'est embrouillée dans son copier-coller, puisqu'il n'est nullement
question de «postes de direction» dans ce message. Bien sûr, on pourrait
envisager une troisième explication: l'auteure aurait parfaitement lu et
compris le post, mais aurait choisi purement et simplement de mentir
au/à la lecteur-trice sur son contenu. Il faut dire que, comme dans le
cas du post précédent, la citation est encadrée par deux petits textes:
une phrase d'introduction ("Les « privilèges » féminins évoqués par les
masculinistes se situeraient aussi dans le monde du travail") et une
pseudo-réfutation («Ce genre de propos...»). On peut donc envisager
que, dans l'esprit de l'auteure, la technique du sandwich expliquée
plus haut rendrait invisible la déformation des propos. Toutefois, j'ai
du mal à croire que l'auteure ait voulu recourir à une falsification aussi
grossière (qui signifierait qu'elle prend ses lecteur-trice-s pour des
demeuré-e-s.) L'explication la plus probable est celle d'une erreur lors de
la rédaction.

Toujours dans la rubrique «éducation», Natou écrit :

> Le système des quotas est également invoqué par les masculinistes, comme
> expression ultime des privilèges féminins :
> «Dès que je suis sorti de l'Université, tous les postes auxquels
> j'aspirais m'ont été interdits : "ACCESS DENIED ! YOU'RE NOT A
> WOMAN !" »
(post signé elc)

L'auteur de ce post se plaint d'être victime de discriminations sexistes
- ce qui, si ses plaintes sont fondées, est évidemment inacceptable.
Pourtant, Natou en fait un commentaire, en trois points, totalement à
côté de la plaque:

-d'abord, en faisant un amalgame entre Elc et un assassin;
-ensuite, en mentionnant l'existence d'une association dénonçant (à tort
ou à raison, je n'en sais rien) un système de quotas en Afghanistan;
-finalement, en écrivant:
> La réalité statistique est pourtant diamétralement opposée à ces
> allégations : plusieurs analyses comparatives démontrent, qu'à
> niveau de recrutement équivalent, les femmes progressent moins que les
> hommes.»

Le premier point, qui consiste à établir une pseudo-relation de cause
à effet (sophisme «post hoc ergo propter hoc»), se passe de commentaire.
D'ailleurs, on ne voit pas comment le cas très particulier de Lépine
serait représentatif de quoi que ce soit: comme dit Gilles Karmasyn,
bien connu des lecteur-trice-s de fr.soc.politique: «des extrémistes
qui veulent tuer des gens, quelle surprise!»

Le deuxième concerne l'Afghanistan, pays dont on ne voit pas bien ce
qu'il vient faire dans cet article. Quant au troisième, il fait partie
de la stratégie que nous commençons à connaître: présenter un ensemble
d'affirmations, et ensuite exposer des faits qui sont censés contredire
lesdites affirmations, alors qu'ils ne présentent aucun lien avec ces
dernières. Dans ce troisième point, il est écrit que «La réalité
statistique est pourtant diamétralement opposée à ces allégations».
«Ces allégations» (exactes ou non), si on reprend ce que l'auteure vient
d'écrire, c'est:

-une personne nommée Elc a été victime du sexisme;
-les femmes bénéficient de quotas qui leur sont avantageux;
-des hommes afghans ont subi des violations de leurs droits.

Et Natou de «réfuter» ces trois affirmations en nous disant en substance
qu'en France, il y a plus de chômeuses que de chômeurs, que les femmes
sont plus pauvres que les hommes, et qu'il y a peu de femmes dans les
institutions françaises. Là encore, il n'y a aucun lien entre cette
«réalité statistique» d'une part, et «ces allégations» d'autre part:
mais l'auteure espère sans doute que l'avalanche de chiffres mobilisera
l'attention du/de la lecteur-trice, et l'empêchera de s'apercevoir des
incohérences du texte. l'«argumentation»de Natou se résumerait à
l'échange suivant:

« - Aujourd'hui, il fait beau à Paris.

- Pas du tout, il pleut à Trafalgar Square: j'ai les statistiques de la
météo. Si tu prétends le contraire, c'est que tu utilises une stratégie de
diversion pour nier la réalité.»

Dans la partie suivante:

> 2) Le sexisme existe, mais est subi par les hommes autant que par les
> femmes

Natou continue à suivre la même tactique, en déformant à outrance les
propos qu'elle cite. Elle prétend que le discours «masculiniste» "nie
toutefois que les femmes en constituent les principales victimes
[du sexisme]". Les trois citations signées Adede, Blay et Paul se
résument ainsi:

- il faut s'intéresser à la fois aux inégalités qui touchent les hommes
et à celles qui touchent les femmes;
- Blay n'est pas «masculiniste» et pense que le féminisme ne défend que
les intérêts des femmes;
- les femmes ne sont pas les seules victimes du sexisme, et des
intervenant-e-s du forum de SOS-Sexisme sont sexistes (d'après ce que je
comprends, n'ayant pas lu le fil dont est extrait le message).

On voit évidemment que ces trois intervenants n'ont rien affirmé au sujet
des aspects statistiques (savoir qui sont les «principales victimes.»)
Encore une fois, plutôt que d'énoncer un mensonge bête et méchant,
l'auteure préfère appuyer son interprétation sur une semi-vérité. En effet,
les messages cités ne font en somme qu'énoncer un truisme, à savoir: «on ne
doit pas être sexiste dans la lutte antisexiste.» L'auteure va faire en
sorte de provoquer, en deux étapes, un glissement interprétatif dans
l'esprit de son/sa lecteur-rice:

- le premier glissement se fait au niveau de ce paragraphe 2): les
intervenants cités pensent que des hommes sont victimes du sexisme,
«donc» ils pensent que les hommes sont *plus* victimes du sexisme que ne
le sont les femmes. Le truc consiste évidemment à remplacer une affirmation
absolue par une affirmation relative: Natou s'appuie sur le vrai
(l'affirmation absolue) pour faire passer le faux (l'affirmation relative);

-le deuxième glissement ne se fait pas au niveau du paragraphe, mais à
celui du texte entier: en effet, l'auteure a écrit dans l'introduction
que les «masculinistes» s'attachaient à la «défense des privilèges
masculins», consistant à nier la «thèse féministe de la domination
masculine»; en conclusion, elle écrit que «certains masculinistes nient
tout bonnement les accusations de violence sexiste concernant les
hommes»: si l'on tient compte de l'organisation du texte dans sa globalité,
il est clair que le deuxième glissement consiste à passer de :

«les hommes sont *plus* victimes du sexisme que ne le sont les femmes.»
à:
«les hommes ne sont *jamais* coupables du sexisme, ils ne pensent qu'à
défendre leurs "privilèges".»

Remarquons par ailleurs l'ambiguïté du titre de ce paragraphe: le
«autant» peut avoir aussi bien une signification qualitative (dans ce cas,
le titre résume effectivement les propos cités) qu'une signification
quantitative (statistique), auquel cas Natou recourt encore une fois à la
«déformation préliminaire» dont le fonctionnement a été expliqué plus haut.

Dans le paragraphe suivant :

> 3) La dénégation des violences sexistes

il est patent que l'auteure recourt une fois de plus à sa tactique du titre
qui fait office de pseudo-résumé. En effet, si on considère les sous-titres
de cette partie:

> Les hommes subissent eux-aussi des violences
> Le refus d ?utiliser les statistiques officielles
> Les femmes et les féministes, responsables de la violence masculine

On voit que, loin de nier l'existence de ces violences, les contributeurs
cités ne font (d'après l'auteure elle-même) qu'en reconnaître
l'existence, leur propos consistant seulement (d'après Natou ), dans les
sous-parties 1 et 3, à montrer l'universalité de ces violences, ou d'en
attribuer la responsabilité aux femmes et aux féministes. Quant au deuxième
sous-titre (et d'après la citation d'Adede), il montre que si le
contributeur cité critique les statistiques officielles, ce n'est nullement
pour contester l'étendue des violences, mais au contraire pour affirmer (à
tort ou à raison) qu'elles sont sous-estimées. Mais le sous-titre réducteur
(«le refus...») vise à laisser entendre le contraire, c'est-à-dire à faire
croire au/à la lecteur-trice que les statistiques «refusées» sont celles
qui montrent l'ampleur des violences - le sous-titre interprété de cette
façon s'accorde, d'ailleurs, avec le titre principal du paragraphe: «La
dénégation des violences sexistes».

Remarquons au passage que les «refus» et les «négations» semblent être le
principal axe de lecture de Natou: outre le mot «dénégation» dans ce titre,
on trouve trois occurrences du verbe «nier» dans l'article, deux
occurrences de ce verbe dans un message de Natou posté dans le forum de
l'article, une fois le nom «refus», et même le mot «révisionniste» (dans le
forum): tarte à la crème de l'insulte forumesque, il est évidemment pris
ici, de manière fort critiquable, dans le sens de «négationniste», qui
renvoie une fois de plus à l'idée - attribuée aux «masculinistes» - de
«nier la réalité». Natou reprend à son compte la proposition d'un-e
contributeur-trice, selon laquelle les «masculinistes» devraient être
comparé-e-s à ceux et celles qui contestent les crimes contre l'humanité !
Le procédé est aussi incongru que scandaleux (et attentatoire à la
mémoire des victimes de la Shoah), mais il n'a hélas rien d'original:
un hebdomadaire culturel (_Télérama_) a pu ainsi mettre pêle-mêle,
dans le même sac du «révisionnisme», Thierry Meyssan, la National Rifle
Association, et les adeptes de certaines théories sur l'évolution du
climat. Bref, Natou n'est pas l'inventeuse de ce procédé malhonnête,
mais elle ne dédaigne pas la possibilité qui lui est offerte de faire
des amalgames déplacés - amalgames qui sont, par ailleurs, très en vogue
dans le forum des CDG:
http://chiennesdegarde.org/forum2.php3?recherche=Fauris&typederecherche=...
http://chiennesdegarde.org/forum2.php3?recherche=n%E9gationn&typedereche...
http://chiennesdegarde.org/forum2.php3?recherche=r%E9visionn&typedereche...

Quant au quatrième paragraphe, s'il se trouve être le dernier:

> 4) L'enfant, un enjeu majeur

c'est sans doute parce que l'auteure voulait garder le meilleur pour la
fin, car c'est celui où on trouve (enfin, où je trouve, moi) le moins de
points discutables. Dans le cas où l'auteure n'aurait pas convaincu
son/sa lecteur-trice par les sophismes en veux-tu - en voilà répandus
dans les parties précédentes, elle peut ainsi espérer le/la convaincre
par des affirmations beaucoup moins discutables. De plus, si elle n'a
pas réussi à convaincre les lecteurs du sexe masculin au moyen du
paragraphe précédent(sur les violences commises contre les femmes), elle
peut espérer susciter leur approbation en dénonçant les violences dont
sont victimes les enfants. On relève cependant quelques couacs:

- tout d'abord, Natou exhibe une citation d'Adede qui, selon elle,
nierait que «66% des pensions seraient versées irrégulièrement ou non
payées». En fait, la citation en question: «Parler de la "majorité de
pères refusant ou faisant obstruction au paiement de la pension
alimentaire", ça me paraît un tout petit peu surestimé», ne parle pas
des pensions non payées, mais de celles qui feraient l'objet d'un refus
de paiement volontaire. Certes, on peut penser que les deux taux sont
à peu près les mêmes, mais on a encore une fois un exemple des
approximations et des déformations en tout genre auxquelles recourt
Natou dès qu'elle a besoin d'une citation pour montrer à quel point les
«masculinistes» sont rusés et pervers. De plus,Adede parle uniquement des
pères, alors que le lien donné par Natou:

www.social.gouv.fr/htm/actu/convention/5d.htm

nous dit: «Selon certaines estimations, un tiers des pensions resterait
impayé et un autre tiers donnerait lieu à des versements irréguliers». On
remarque que cette page parle des parents en général, et non des pères en
particulier, comme le prétend l'auteure. Mais sans doute celle-ci
pense-t-elle que le mot «parent» étant masculin, il ne peut désigner que
les hommes.

Juste après, Natou donne un exemple de délit commis par un masculiniste:

> un homme qui avait été condamné à dix mois de prison pour avoir kidnappé
> ses enfants est néanmoins élu premier président du Conseil canadien des
> droits de la famille, la nouvelle fédération canadienne des groupes
> d'hommes divorcés

Puis, un peu plus loin:

> En février 2002, une quinzaine de mères et un père français sont venus
> se réfugier en Suisse Romande, pour échapper à des décisions de justice
> qui étaient, à leurs yeux, susceptibles de mettre la vie de leur enfant
> en danger.

Remarquons la différence de traitement que Natou réserve à ces deux
affaires (fort opportunément séparées par deux paragraphes, ce qui rend
le rapprochement plus difficile): alors que ces deux actes peuvent, du
point de vue du pays d'origine des parent-e-s, être également qualifiés
de «kidnapping», le deuxième est au contraire montré comme un acte
salutaire puisque les parent-e-s ne font qu'échapper à un «danger» (on
constate, du reste, qu'un homme fait partie du lot des «bon-ne-s
parent-e-s»... à quoi échappe-t-il ? Mystère !) On pourrait aussi bien
supposer que c'est la personne signalée comme coupable, dans le premier
cas, qui cherchait réellement à échapper un danger, tandis que celles
et celui qui ont fui en Suisse étaient des «kidnappeur-se-s»; l'article
passe d'ailleurs sous silence la décision des autorités suisses relative au
bien-fondé de leurs affirmations. Peut-être Natou dispose-t-elle d'éléments
qui lui permettent de trancher et de dire que le Canadien de la première
affaire était dans son tort, tandis que les Français-es de la deuxième
agissaient réellement pour le bien de leurs enfants; mais la seule chose
qui est sûre, c'est qu'elle ne juge pas utile de communiquer ses
informations au/à la lecteur-trice, qui donc n'est pas en mesure de
vérifier ses affirmations. L'article de Dufresne, qu'elle cite pour la
deuxième affaire, ne nous en dit pas plus. Par contre, elle cite un
psychiatre qui déclare, dans la première affaire: «Il me semble que l'on
conclut un peu vite dans certains tribunaux français.» Elle accepte donc,
sans aucun recul critique, une opinion qui met en doute... la compétence
des tribunaux en matière familiale, alors qu'à peine quelques lignes plus
haut, elle se plaignait que ne soient pas respectés à la lettre les
jugements de ces mêmes tribunaux relatifs au paiement des pensions
alimentaires, jugements qui à l'en croire peuvent pourtant être rendus sur
la foi d'expertises «bâclées»! On croit rêver, devant une telle pratique
du «double standard» qui l'amène à se contredire à trois paragraphes de
distance, et à faire montre d'un mépris souverain pour ses
lecteur-trice-s, supposé-e-s incapables de faire preuve de la moindre trace
d'esprit critique.

Par ailleurs, on se demande quel est exactement le rapport entre les
accusations de pédophilie et les violences sexistes.... L'auteure voudrait-
elle, tout simplement, faire un amalgame entre les «masculinistes» et les
pédophiles ?

Quant à la conclusion, c'est le pompon de chez pompon:

> Le but de cet article était de poser quelques jalons qui permettent de
> révéler l'étroite connivence existant entre des discours en apparence
> objectifs, faisant appel à des arguments pseudo-scientiques, et une
> action internationalement organisée, disposant de moyens financiers
> importants, et qui s'inscrit directement dans le système de la
> domination masculine. Ces actions relèveraient d'un véritable lobby,
> qui noyauterait le réseau internet, et s'attacherait à fournir un
> arsenal idéologique à des institutions encore fortement patriarcales
> - l'État, les tribunaux, l'école, les médias, la famille...

L'auteure y balaye d'un revers de bras le long discours à prétention
rationnelle qu'elle tenait jusqu'à présent, pour nous servir une théorie du
complot sur le thème «ils sont partout, dans les plus hautes sphères» (on
chuchote que l'agente Scully serait sur l'affaire...) - mais, comme dans
l'introduction, le «véritable lobby» n'est désigné qu'au conditionnel,
l'auteure estimant probablement qu'elle ne doit pas trop en rajouter si
elle veut rester crédible.

Cette conclusion m'apporte cependant une bonne nouvelle: je figure
probablement parmi ces mystérieux «ils», puisque je suis cité dans
l'article et que je «noyaute le réseau Internet». Pourtant, en
dehors du fait que je ne connais aucun membre de ce fameux et fumeux
lobby - mis à part ceux que j'ai pu lire dans différents forums, et que
Natou a dans cet article rappelés à mon bon souvenir -, je n'ai
malheureusement jamais vu l'ombre de ces «moyens financiers importants»
dont une part devrait m'être allouée; je prie donc Natou de bien vouloir
m'indiquer l'adresse de la plus proche agence de ces masculinistes
masqués, afin que je puisse réclamer au tésorier mes arriérés de paiement.

On voit que dans l'ensemble le discours de Natou, qui ne présente hélas
rien d'original, consiste (1) à repérer des propos qui ne lui plaisent
pas, (2) à citer ces propos hors de leur contexte pour les déformer et
(3) à insérer ses interprétations tendancieuses dans une structure
argumentative qui vise à piéger le/la lecteur-trice et à le guider vers
la conclusion de l'auteure: les «masculinistes» sont des sexistes et de
plus ils sont soit pédophiles, soit complices des pédophiles. Ainsi, la
construction par l'auteur du concept de «masculinisme» - appliqué à des
personnes qui pourtant ne s'en sont pas toujours réclamées - vise à
présenter au public une catégorie d'ennemi-e-s facilement identifiables,
car réuni-e-s sous une étiquette unique, et à les présenter comme les
partisan-e-s du sexisme et de la misogynie. L'auteure recourt notamment
à la rhétorique de l'inversion, popularisée en particulier par l'extrême
droite, qui lui permet de présenter comme sexistes des discours qui,
en réalité, ne font que dénoncer les discriminations sexuelles. La
recette est - malheureusement - peut-être efficace, mais il suffit de
lire le texte avec un minimum d'esprit critique pour repérer les
falsifications de l'auteure. Plus inquiétante, me semble-t-il, est la
façon dont l'auteure exploite la souffrance - bien réelle - dont sont
victimes les femmes afin de l'utiliser comme repoussoir universel: «si
vous prétendez que les femmes ne sont pas les seules victimes du sexisme,
c'est que vous niez l'existence de leur souffrance.» Ce discours
profondément machiste, loin de contribuer à la lutte contre le sexisme et
à l'amélioration des relations entre les sexes, ne peut que favoriser
les réactions haineuses. On peut donc s'interroger sur les véritables
objectifs de Natou dans l'écriture de cet article.


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