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Inquiet du silence des grands partis sur la question du logement social

Carl Desjardins, Vendredi, Janvier 10, 2003 - 18:38

CPSJB / FRAPRU

Pour le Front commun, l'actuelle crise du logement démontre l'incapacité du marché de l'habitation de loger correctement l'ensemble de la population. Des engagements sont nécessaires pour favoriser l'accès au logement, le maintien dans les lieux et ainsi que la conservation des logements existants.

Un front commun d'associations de locataires propose une plate-forme pour combattre la crise du logement

Les trois regroupements nationaux de défense des droits des locataires unissent leurs voix pour proposer au gouvernement Landry et aux partis politiques en lice aux élections générales de 2003 une plate-forme visant à s'attaquer à la crise du logement.

Inquiet du silence des grands partis en matière d'habitation, le Front commun des organismes de défense des droits des locataires, formé de la Fédération des locataires d'habitations à loyer modique du Québec, du Front d'action populaire en réaménagement urbain et du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec a choisi de passer à l'offensive dès le début de cette année électorale. La prise de position des organismes survient également à deux semaines de la première rencontre de la Table Québec-Habitation formée par le gouvernement en vue de l'adoption au printemps d'un Plan d'action quinquennal en habitation.

La plate-forme développée par les organismes tourne autour de deux grands axes, soit le développement et la protection du logement social, de même que le renforcement des contrôles sur le marché privé de l'habitation.

Pour un grand chantier de logement social

Afin de s'attaquer plus efficacement à la pénurie actuelle de logements, mais aussi à la crise plus globale du logement, le Front commun réclame le financement d'un grand chantier d'au moins 8000 nouveaux logements sociaux par année. Tout en constatant que des pas ont été faits en ce sens avec les 11 500 logements sociaux en cinq ans promis dans le dernier budget Marois, le Front commun souhaite que tous les partis s'engagent non seulement à maintenir, mais aussi à accroître ces investissements et à presser le gouvernement fédéral de faire d'en faire tout autant. Les partis doivent aussi donner leurs solutions pour contrer les obstacles rencontrés pour réaliser les logements promis.

Constatant qu'aucun logement de ce type n'a été réalisé depuis neuf ans, le Front commun presse particulièrement le prochain gouvernement d'aller de l'avant avec un ambitieux programme de 4000 HLM par année, l'autre moitié des 8000 logements réclamés devant se réaliser en coopératives d'habitation et en logements sans but non lucratif.

La protection des logements sociaux actuels est aussi une préoccupation majeure du Front commun. Il veut donc que tous les partis s'engagent à maintenir, au cours des cinq prochaines années, les loyers à un maximum de 25 % du revenu des locataires. Ils doivent également s'engager à dégager les budgets suffisants pour procéder aux rénovations et à l'entretien nécessaires de ces logements. Enfin, les importants gains faits dans les dernières années par les locataires de logements sociaux en matière de prise en charge démocratique de leurs propres conditions de logement doivent être préservés et étendus.

Pour un contrôle plus serré du marché privé

Pour le Front commun, l'actuelle crise du logement démontre l'incapacité du marché de l'habitation de loger correctement l'ensemble de la population. Des engagements sont nécessaires pour favoriser l'accès au logement, le maintien dans les lieux et ainsi que la conservation des logements existants.

Le Front commun demande des mesures visant à empêcher la discrimination et la cueillette abusive de renseignements personnels, notamment l'encadrement juridique du processus de location des logements et la mise en place de moyens permettant au gouvernement de poursuivre lui-même les propriétaires se rendant coupables de discrimination. Selon les organismes, le phénomène, déjà subi par les locataires à faible revenu, s'aggrave compte tenu de la rareté de logement.

Il réclame de plus un contrôle obligatoire de tous les loyers, y compris dans le cas des immeubles de moins de cinq ans. Un tel contrôle représente, à son avis, une urgence, compte tenu des hausses de loyer subies au cours des deux dernières années par les locataires des régions touchées par la pénurie de logements locatifs.

Troisièmement, des mesures sont également indispensables pour conserver les logements existants. L'Interdiction de la conversion de logements locatifs est également réclamée, et ce partout au Québec tout comme un code du logement avec des normes et des moyens suffisants pour assurer la salubrité des logements

Vers une politique globale d'habitation

Les organismes de défense des droits des locataires demandent enfin à tous les partis de s'engager à adopter une politique globale d'habitation, comme il en est question au Québec depuis au moins 35 ans. Contrairement au plan d'action sur lequel travaille présentement le gouvernement Landry, une telle politique devrait engager l'ensemble du gouvernement et non la seule Société d'habitation du Québec. Elle devrait de plus être soumise à un large débat public et reconnaître explicitement le droit au logement pour toutes et tous.

Le Front commun entend quant à lui talonner les partis politiques pour qu'ils fassent connaître leurs engagements en matière d'habitation. Les groupes décideront par ailleurs dans les prochains jours s'ils participeront ou non à la Table Québec-Habitation convoquée par le gouvernement Landry. Ils ont toutefois déjà fait connaître leurs interrogations sur l'utilité dans une telle Table, dans une lettre adressée au ministre délégué à l'Habitation, M. Jacques Côté.

Pour plus d'informations
François Saillant, FRAPRU (514) 522-1010; (514) 919-2843 (cellulaire)
André Trépanier, RCLALQ (514) 521-7114; (514) 781-2220 (cellulaire)
Robert Pilon, FLHLMQ (514) 521-1485; (514) 951-1837 (cellulaire)



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