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Des médias hyper dévoués à l'opposition anti-chaviste

sonia, Mercredi, Décembre 11, 2002 - 22:05

Alain Devalpo

" Le journalisme vénézuélien traverse une crise d'éthique très grave résultat de la polarisation et de la situation politique que nous vivons ", explique Luis (pseudonyme pour ne pas nuire à sa carrière journalistique déjà très compromise). Au lendemain du coup d'Etat d'avril 2002, il est un des rares journalistes à refuser le diktat du propriétaire de la chaîne TV où on lui promet une brillante carrière : plus d'images de Chavez et de ses partisans. Non pas que Luis soit chaviste, mais il souhaite faire son travail honnêtement ; il démissionne et porte l'affaire devant l'Assemblée nationale. C'est désormais un paria dans le milieu journalistique du Venezuela dominé par des groupes privés qui disposent de 95 % des fréquences radio et TV et d'un quasi-monopole de la presse écrite.

Ces " médias de la haine ", qui ont joué un rôle déterminant lors du coup d'Etat avorté en appelant les téléspectateurs à descendre dans la rue, n'ont pas baissé la garde depuis, au contraire, ils mènent une guerre médiatique ouverte à Hugo Chavez. Jour et nuit, interviews, reportages, analyses vont tous dans le même sens et dénigrent le travail du gouvernement. Quand des psychiatres ne sont pas sur les plateaux pour dresser un profil psychologique du président, ce dernier est qualifié d'assassin, de fasciste ou comparé à Hitler. Malgré ces calomnies permanentes, aucun journaliste n'a été inquiété à ce jour.

Il fut pourtant un temps où l'entente régnait entre ces mêmes médias et le président, aux discours très charismatiques. Alors pourquoi ces derniers ont-ils retourné leurs antennes pour devenir parti d'opposition ? Thierry Deronne, animateur de la télévision communautaire Teletambores, avance une explication : " Longtemps Chavez s'est contenté de discourir et de faire des promesses. Puis il a commencé à transformer son discours en acte. Il a voulu que ces médias remplissent leurs obligations fiscales. Il y avait jusque-là une évasion massive à travers l'exportation de telenovelas [feuilletons] . Il a aussi fait voter des lois qui remettent en cause leur monopole commercial pour que des producteurs et des cinéastes indépendants aient un espace. ".

Aujourd'hui, la situation est caricaturale. Plaza Altamira, dans les beaux quartiers de Caracas, où quelques militaires se sont déclarés en désobéissance légitime, les équipes de journalistes se relaient 24 heures sur 24 faisant croire à un climat de guerre civile très éloigné de ce qui se passe en réalité dans le pays. Dans ce sombre panorama, une lueur toutefois : la floraison de radios et de télévisions communautaires qu'une nouvelle loi légalise selon certains critères. Ces bricolos des ondes sont accusés par l'opposition d'être pro-chavistes. " Faux ! " affirme Mary Anibel. Comme de nombreux jeunes, elle participe bénévolement à une radio communautaire et affirme avec un aplomb impressionnant pour ses douze ans : " Sur notre antenne, tout le monde a le droit à la parole. Liberté de parole et d'expression, c'est la Constitution qui le dit. ".

A. D.

Source: ML ATTAC Débats



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