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Qu'est-ce que le mouvement «Occupons Québec»?

CMAQ via Mic, Jueves, Noviembre 3, 2011 - 01:03

photo: on voit des tentes, derrière il y a l'abri-bus, des arbres et le bâtiment de l'INRSphoto: un petit chemin, ayant des lumières incrustées dans son sol, mène au centre du parc. On voit des tentes à la gauche et à la droite du chemin. Plus loin, le fonds est le bâtiment de l'INRS.photo: on voit un homme qui écrit sur du carton: Une société dirigée par les intérêts des corporations n'est pas une démocratie!

Pour tous ceux qui veulent savoir ce qu’est notre mouvement, celui-ci ne se définit pas d’abord par ses objectifs mais par sa pratique. Celle-ci s’inspire, inconsciemment mais certainement, des divers camps alternatifs (Camp Action Climat, camps autogérés, No Border camp, etc.). Pour une excellente introduction à sujet, vous pouvez consulter le mémoire de maîtrise d’une anthropologue et activiste de Québec, intitulé De la production sociale du quotidien à la construction sociale de l’utopie : le Campement autogéré. Ce texte raconte, analyse et interprète l’expérience de campements qui constituent une sorte de préfiguration concrète de la société à venir. Contre l’utopie qui demeure une pure spéculation, le camp autogéré constitue une « hétérotopie », un lieu « autre » mais réel, qui articule un contre-modèle exemplaire en bordure de la société actuelle.

La grande nouveauté du mouvement des Indignés et d’Occupy WallStreet, et plus spécifiquement d’Occupons Québec et Occupons Montréal (qui établissent de réels campements qui ressemblent à de véritables micro-villages fonctionnant par démocratie directe et moyens d’échanges alternatifs), c’est qu’ils réalisent de manière « permanente » ce qui restait avant tout des événements et expérimentations ponctuelles. Occupons Québec ne s’attarde ni aux problèmes climatiques, ni aux problèmes d’immigration, ni à la pauvreté extrême qui afflige le Tiers-monde et nos villes, mais à tout cela à la fois. Alors que les divers campements alternatifs demeuraient des tâtonnements de l’altermondialisme en bordure des zones urbaines, le mouvement Occupons est la réalisation pratique de revendications pour « un autre monde » au coeur même des grandes villes. Ces événements qui « durent », ces « zones d’autonomie temporaires » (TAZ) qui persistent, produisent les noeuds d’un véritable rhizome (réseau concret, auto-organisation horizontale acentrée) qui fonctionne avec sa logique propre.

Le fait que les médias et la société en général ne comprennent pas le mouvement ne signifie pas que celui-ci est incohérent ou sans but ; au contraire, l’occupation permanente fonctionne avec une « autre » logique, il a une consistance propre qui échappe à la Représentation. En d’autres termes, le sens commun n’a pas encore les « outils conceptuels » pour appréhender les nouveaux mouvements sociaux ; le « bons sens » s’acharne à les interpréter à travers une grille d’analyse désuète.

Pour ce qui est des revendications précises et des alternatives concrètes qui pourront être généralisées à l’ensemble de la société, ce n’est qu’une question de temps. L’important est que la pratique (ou plutôt la praxis) continue d’opérer et qu’elle arrive à synthétiser ou à faire émerger les expérimentations communes qui ont été établies depuis la période féconde des années 60-70 (féminisme, écologisme et autres mouvements d’émancipation), et plus spécifiquement le début du XXIe siècle : mouvement anti-pub, écoféminisme, mouvements autonomes et autochtones, forums sociaux mondiaux, etc.

Pour tous ceux qui croient que l’altermondialisme a échoué et que l’économie capitaliste mondialisée (néolibéralisme) représente la fin de l’Histoire, vous n’avez encore rien vu. Le monde à-venir émerge dès maintenant, non pas à partir d’un programme politique déterminé, mais par l’auto-satisfaction immédiate des besoins d’une population désoeuvrée par ses élites (économiques, politiques et culturelles) et les illusions creuses de la société du spectacle. Nul besoin de violence, ni de Révolution globale qui renverse le système de l’extérieur ; « la négation du système se répand à l’intérieur du système par des pratiques alternatives qu’il suscite et dont les plus dangereusement virulentes pour lui sont celles dont il ne peut se passer.» (André Gorz, L’immatériel, 2003, p.97)

 

- Les indignés de Québec.

 

Liens internet du mouvement :

Site web: www.occuponsquebec.org

Page Facebook publique : www.facebook.com/occupyquebec

Groupe Facebook : www.facebook.com/groups/occupyquebec/

Contact, Twitter, etc. »»


 

( source: publié d'abord le 26 octobre, cette version est tirée du site officiel en date du 2 novembre 2011.)

www.occuponsquebec.org


Asunto: 
Labeaume et les radios de la haine, même combat
Autor: 
Michael Lessard...
Fecha: 
Jue, 2011-11-03 16:06

Comme vous le savez je présume, Occupons Québec doit décamper, sous la pluie, selon le maire Labeaume prétextant des dangers d'incendies (les reportages qui nous semblent les plus factuels sont sur Radio-Canada ici).  Pourtant, est-il interdit d'avoir un feu (respectant certaines normes) et une tente dans nos cours arrières ?  À ce titre, aucun campement ne serait sécuritaire à Québec, car il y a toujours des risques d'incendies.  Sans compter que les campeurs sont prêts à rendre sécuritaire les lieux.

Le fait est que la tente brûlée et ce décret du maire surviennent après que Eric Duhaine et les radios de la haine à Québec aient fait une campagne de salissage à l'égard du campement.

EDIT: les manifestants vont rester sur place. Vous pouvez voir un très bon reportage vidéo et écrit du Soleil ici »»

Ce n'est pas clair actuellement si Occupons Québec quittera volontairement ce soir.

Au pire, ce n'est que partie remise.

Plus important encore, hier, l'assemblée générale s'est entendue que la fin du campement n'est en rien la fin du mouvement.

 

Michaël Lessard [me contacter]
( Je ne suis pas parmi les campeurs, mais un simple supporteur de 40 ans qui encourage les nouvelles générations à changer leur monde.)


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