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Loi anti-briseur de grève : La CSN dénonce une étude de l'Institut économique de Montréal

jplarche, Viernes, Enero 7, 2005 - 13:06

Confédération des syndicats nationaux

La CSN tient à dénoncer une étude rendue publique par l'Institut économique de Montréal qui laisse entendre que la loi anti-briseurs de grève nuit aux travailleuses et aux travailleurs du Québec. « Il s'agit d'une conclusion totalement biaisée », selon la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau.

Selon l'IEDM, les PME sont particulièrement touchées et cèdent plus facilement aux demandes des travailleurs, ce qui entraîne une diminution de la compétitivité de l'entreprise. l'IEDM conclut que la présence de restrictions à l'utilisation de travailleurs de remplacement au Québec est associé à une réduction de 30 000 emplois et une diminution du taux d'investissement de 25 %. Les auteurs ont analysé deux études pour arriver à ces conclusions.

« De telles affirmations sur la base d'un nombre aussi limité d'études sont complètement farfelues », commente la présidente de la CSN. « Plusieurs études ont démontré que les décisions relatives à l'investissement et à l'emploi relèvent de plusieurs déterminants. Il faut se méfier des analystes qui tentent d'isoler une seule variable pour en tirer des conclusions », affirme la présidente de la CSN.

« On peut, par ailleurs, mettre en doute les affirmations de l'Institut à la lumière de la performance économique québécoise des dernières années telle que décrite par l'économiste Nicolas Marceau, de l'Université de Montréal, dans une étude récente qui révèle que plusieurs indicateurs économiques québécois se comparent favorablement avec l'Ontario », poursuit Claudette Carbonneau.

« Tous s'entendent pour dire que les dispositions anti-briseurs de grève dans le Code du travail québécois a grandement civilisé les relations de travail et a contribué à la paix industrielle. Il se trouve bien quelques groupes de droite, comme l'Institut économique de Montréal, pour affirmer que l'interdiction de l'embauche de briseurs de grève pénalise indûment les employeurs et a tendance à accroître la fréquence et la durée des grèves. Nous croyons que les conflits chez Vidéotron et Cargill auraient duré moins longtemps avec une loi anti-briseurs de grève, dans le Code canadien du travail », note Madame Carbonneau.

La CSN tient à rappeler les propos de Rodrigue Blouin, membre du Groupe de travail fédéral qui avait pour mandat de modifier le Code canadien du travail. Ce dernier affirmait en 1996 dans le rapport « Vers l'équilibre » : « J'estime que l'utilisation de remplaçants rompt brutalement le fragile équilibre économique qui existe entre les parties et le déséquilibre en faveur de l'employeur. Il en est ainsi parce qu'un étranger à la négociation collective prend faits et cause pour l'une des parties. La lutte n'est plus à deux mais à trois. » Pour la CSN le rapport de force est clairement à l'avantage de l'employeur.

La présidente de la CSN rappelle que le taux de syndicalisation est de 28 % dans le secteur privé au Québec. Ce sont surtout les travailleuses et les travailleurs de la grande entreprise qui sont syndiqués. « De qui parlent au juste les auteurs de l'étude ? », se demande la présidente de la CSN.

La CSN tient finalement a rappeler que la plupart des études, notamment celles du ministère du Travail, confirme une tendance à la baisse des conflits de travail depuis l'adoption de la loi.

La Confédération des syndicats nationaux regroupe 2800 syndicats qui représentent 280 000 membres œuvrant dans la plupart des secteurs d'activité.

L'étude de l'IEDM est un chef d'oeuvre de propagande et de désinformation. Combien on gage que Claude Picher va tartiner une 1/2 page de La Presse avec ça la semaine prochaine ?


Asunto: 
""L'institut""
Autor: 
RiouxYves/Bleuler
Fecha: 
Lun, 2005-01-10 15:24

Il y a un petit club de possédants et de réactionnaires minables qui produit des "études" bidons et parfois même farfelues dont les conclusions sont aussi prévisibles que le retour du printemps. Ce petit club, faute de produire des recherches sérieuses, a cherché à se donner de la crédibilité en adoptant un nom bien ronflant.

Il ne mérite même pas que l'on parle de lui.


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