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1er mai 2004: Célébrons les 20 ans du MRI!

Eric Smith, Sábado, Abril 17, 2004 - 19:59

Eric Smith

Cette année encore, les maoïstes prendront la rue à l'occasion de la fête internationale des travailleuses et des travailleurs, le 1er mai. Pour nous, ce sera aussi l'occasion de célébrer le vingtième anniversaire du Mouvement révolutionnaire internationaliste (le MRI), un regroupement international de partis et organisations maoïstes dont font partie les organisations qui mènent actuellement la guerre populaire au Népal, au Pérou et en Inde.

[Cette année encore, les maoïstes prendront de nouveau la rue, avec tous ceux et celles qui veulent se battre pour un avenir débarrassé de toute forme d'exploitation et d'oppression, à l'occasion de la fête internationale des travailleuses et des travailleurs, le 1er mai. Pour la première fois depuis longtemps, les grandes centrales syndicales appellent à une manifestation nationale à Montréal, qui devrait regrouper plusieurs dizaines de milliers de personnes. Nous invitons tous les supporters du communisme, de la révolution et de la lutte anti-impérialiste à joindre le contingent rouge formé par le PCR(co), samedi le 1er mai, dès 12h30, à l'aréna Jean-Rougeau, coin Jarry et de Normanville (près du métro Jarry). Nous profiterons alors de l'occasion pour célébrer le vingtième anniversaire du Mouvement révolutionnaire internationaliste (le MRI), un regroupement international de partis et organisations maoïstes que soutenons, dont font partie les organisations qui mènent actuellement la guerre populaire au Népal, au Pérou et en Inde. Une excellente façon de marquer l'esprit internationaliste qui sous-tend la fête du 1er mai! Soyez-y, en forme et en grand nombre! - Le PCR(co)]

En mars 1984, il y a de ça 20 ans, on annonçait lors d'une conférence de presse historique, tenue à Londres, la formation du Mouvement révolutionnaire internationaliste (le MRI), présenté comme étant un "centre politique international embryonnaire des maoïstes" ayant pour objectif la création d'une Internationale communiste de type nouveau. Peu de temps après, le 1er mai, la Déclaration du Mouvement révolutionnaire internationaliste était publiée et commençait déjà à circuler dans plusieurs langues. Bien que la situation internationale ait connu des changements dramatiques depuis ce temps et que notre propre compréhension de l'idéologie révolutionnaire ait évolué - avec notamment la reconnaissance du marxisme-léninisme-maoïsme en 1993 - cette Déclaration demeure une réussite précieuse et constitue une base solide aux avancées à venir.

La création du MRI est venue, par-dessus tout, répondre à la prise de la Chine révolutionnaire par la nouvelle bourgeoisie dirigée par Hua Guofeng et Deng Xiaoping, qui a suivi la mort de Mao Zedong en 1976. On se souvient que les proches supporters de Mao, dont sa conjointe Jiang Qing, avaient été arrêtéEs et qu'une vague de terreur s'était répandue à travers tout le pays. Des milliers de personnes avaient en outre été tuées ou emprisonnées. La Chine, qui avait fourni jusque là une preuve vivante de la possibilité de construire une nouvelle société débarrassée de l'exploitation, s'est rapidement transformée en un enfer d'exploitation capitaliste. La Chine, qui à l'époque de Mao constituait un modèle de résistance au système impérialiste mondial, est devenue un autre maillon de la chaîne du système mondial d'oppression.

Le mouvement communiste international a été sévèrement affecté par la défaite essuyée en Chine. Plusieurs ont suivi le Parti chinois dans les marais du révisionnisme. D'autres ont préféré faire écho aux attaques vicieuses portées par Enver Hodja contre la pensée-maozedong (que nous appelons désormais maoïsme). Certains, enfin, ont tenté de "redécouvrir" le socialisme en Union soviétique, que Mao avait si fortement et de façon si convaincante démasqué comme étant social-impérialiste. Pire encore, un nombre important d'ex-communistes ont simplement perdu espoir dans la possibilité d'une révolution prolétarienne et se sont retiréEs de la vie politique.

La formation du MRI fut en quelque sorte l'affirmation de notre refus d'abandonner la révolution. Le fait de brandir bien haut le drapeau rouge au moment même où on s'affairait à le fouler aux pieds en Chine, en Albanie et ailleurs, fut un acte parfaitement audacieux. Comme le disait la Déclaration de 1984, "aujourd'hui... les forces qui se battent pour une ligne révolutionnaire ne constituent qu'une petite minorité encerclée et assaillie par les révisionnistes et par toutes sortes d'apologistes de la bourgeoisie. Néanmoins ces forces représentent l'avenir." Vingt ans plus tard, avec le recul, on peut voir à quel point ces paroles étaient prophétiques.

Quelques années à peine après la création du MRI, l'ensemble du bloc de l'Est, dont l'URSS elle-même, s'est effondré sous les applaudissements et les rires des impérialistes occidentaux, qui ont tenté d'utiliser la faillite de cette monstruosité révisionniste pour proclamer la victoire définitive de leur "démocratie", contre le "totalitarisme communiste". Le raz-de-marée de cet assaut idéologique bourgeois contre la théorie et la pratique de la révolution prolétarienne cause toujours des dommages, encore aujourd'hui.

Dans ces moments difficiles, le MRI et les partis et organisations qui l'ont construit ont non seulement été en mesure de garder le cap mais ils ont réussi à faire des percées dramatiques. Sous la direction du Parti communiste du Pérou, la guerre populaire s'est développée sans interruption dans ce pays au cours des années 80 et au début des années 90, jusqu'à ce qu'elle ait à "emprunter un détour" après l'arrestation de son principal leader, le président Gonzalo, et l'émergence subséquente d'une ligne opportuniste de droite appelant à l'abandon de la guerre populaire. Malgré les épreuves et les difficultés auxquelles ils et elles ont eu à faire face, les communistes révolutionnaires au Pérou ont persisté et n'ont jamais cessé de lutter pour que le drapeau rouge continue à y flotter.

Foyer de centaines de millions de personnes parmi les plus exploitées et opprimées de toute la planète, l'Asie du Sud joue un rôle crucial dans le processus de la révolution prolétarienne mondiale. Les forces maoïstes de l'Inde, du Népal, du Bangladesh et du Sri Lanka ont été un pilier du MRI depuis sa formation. Un nouveau chapitre de cette histoire s'est ouvert au Népal en 1996 avec le déclenchement de la guerre populaire. Aujourd'hui, après seulement huit ans, le Parti communiste du Népal (maoïste) a déjà libéré la majeure partie du pays et frappe à la porte du pouvoir politique dans tout le pays, ce qui crée une onde de choc à travers toute la région.

En Inde, la liaison du MRI avec la lutte révolutionnaire qui s'y développe s'est vue renforcée par la participation du Centre communiste maoïste (Maoist Communist Centre of India) et du Parti communiste de l'Inde (marxiste-léniniste) (Naxalbari).

En Turquie, la tendance maoïste émerge avec plus de force au terme d'une série de luttes de lignes contre l'influence pernicieuse d'un courant semi-hodjaiste au sein du mouvement communiste, avec pour résultat que les conditions subjectives sont désormais plus favorables au déclenchement d'une vague nouvelle et puissante de la guerre populaire.

En Iran, une génération entière de révolutionnaires ont fait face aux arrestations, aux exécutions et à l'exil; mais à travers la défaite et la démoralisation, le drapeau rouge a été maintenu à flot par les forces du MRI qui ont réussi à former le Parti communiste d'Iran (marxiste-léniniste-maoïste). Aujourd'hui, alors que le régime réactionnaire des mollahs agonise sur son lit de mort et que les impérialistes et les réactionnaires cherchent à contrôler l'inévitable "changement de régime" qui s'y produira, l'existence d'un contingent du MRI en Iran s'avère plus importante que jamais.

En Afghanistan, où les forces communistes ont été écrasées et/ou désorientées par l'invasion soviétique et l'émergence subséquente d'un leadership réactionnaire soutenu par la CIA (et également par la Chine), un nouveau parti communiste a là aussi émergé.

Ainsi, on peut voir qu'au Moyen-Orient et en Asie centrale, le vrai choix pour les masses ne se trouve pas dans la fausse opposition entre les "modernistes" impérialistes et l'obscurantisme islamiste "anti-occidental". Le chemin de la révolution de démocratie nouvelle, du socialisme et du communisme est certes difficile, mais c'est le seul qui mènera à une véritable libération. Souffrant aux mains des exploiteurs étrangers et domestiques, fatigués de voir leur souveraineté nationale et leurs droits démocratiques foulés aux pieds par ces mêmes ennemis, et écœurés des "solutions" sans issue de ceux et celles qui les trompent - peu importe s'ils portent ou non la barbe ou s'il s'agit d'hommes ou de femmes - les révolutionnaires de ces pays ont besoin de l'idéologie libératrice du marxisme-léninisme-maoïsme: et ce sont les forces du MRI, en particulier, qui luttent pour leur apporter.

Les pays d'Amérique latine sont considérés depuis longtemps déjà par les impérialistes états-uniens comme étant leur "arrière-cour". Ceux-ci considèrent qu'ils ont un droit absolu d'exploiter les masses latino-américaines et de contrôler leur destin. Bien que la guerre populaire au Pérou ait fait face à des difficultés au cours des dernières années, elle s'est avérée un brillant exemple pour les révolutionnaires de toute la région; et nos camarades de Colombie, du Mexique et d'autres pays d'Amérique latine ont mené la lutte pour en populariser les leçons. En Amérique latine comme ailleurs, les efforts des impérialistes états-uniens visant à imposer leur contrôle d'une façon encore plus serrée ont eu comme conséquence que la forte haine des peuples contre l'impérialisme yankee qui existait déjà, s'est intensifiée encore plus. Il y a, là aussi, des possibilités de nouvelles avancées révolutionnaires.

Depuis le début, le MRI a été le reflet de cette réalité qui veut que la révolution prolétarienne mondiale soit constituée de deux courants principaux - à savoir la révolution prolétarienne socialiste dans les pays impérialistes, et la révolution de démocratie nouvelle dans les pays dominés d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine. La vision d'un monde sans classes portée par le MRI et son orientation internationaliste se trouvent renforcées par sa présence dans ces deux types de pays. Au sein de la citadelle impérialiste états-unienne, le Parti communiste révolutionnaire (Revolutionary Communist Party, USA) s'est avéré capable de planter ses racines parmi les masses et de faire avancer les préparatifs en vue de la bataille à venir pour débarrasser le monde de son plus grand oppresseur. En Italie et en Allemagne, des partis et organisations se développent et participent au MRI; dans les autres pays impérialistes, les camarades sont de plus en plus nombreux et nombreuses à reconnaître le rôle que joue le MRI dans l'unification des forces maoïstes authentiques.

Bref, le monde est mûr pour la révolution, et la situation mûrit de plus en plus vite. Mais pour que les rêves des oppriméEs deviennent une réalité, il faut mettre l'idéologie prolétarienne au premier plan et construire une organisation communiste solide. Il y a encore trop de parties du monde où les forces maoïstes sont faibles, voire inexistantes, comme en Afrique où le besoin d'un changement révolutionnaire est pourtant si évident. Même là où existent des forces maoïstes authentiques, leurs capacités sont généralement limitées par l'ampleur des tâches à accomplir et les difficultés de les réaliser.

Aussi, il nous faut considérer l'avenir de l'ensemble du mouvement communiste, et non seulement de l'une ou l'autre de ses parties. Le MRI a été formé non seulement pour aider les partis et les organisations existantes à apprendre les unes des autres et à avancer, mais surtout pour se développer comme centre politique, pour renforcer le pôle idéologique et politique prolétarien à l'échelle du monde entier, et pour jeter les bases à de nouvelles avancées, à la fois idéologiques et pratiques, vers la mise sur pied d'une Internationale communiste de type nouveau. Nous avons besoin de clarté idéologique et politique; nous avons besoin d'une unité plus forte entre les communistes à l'échelle internationale; nous avons besoin de réaliser de nouvelles avancées dans la direction de la lutte révolutionnaire des masses: il nous faut réaliser tout cela, et de façon urgente! L'ensemble des révolutionnaires maoïstes doivent saisir l'importance du MRI pour la révolution prolétarienne mondiale et faire tout ce qui est possible pour l'aider à avancer.

Le monde dans lequel nous vivons est une poudrière. L'ennemi impérialiste se déchaîne et les peuples résistent de mille et une façons. L'ordre et la stabilité impérialistes font place à des troubles de plus en plus intenses à travers lesquels les communistes et les masses populaires seront appelées à faire face à des difficultés encore plus nombreuses, à subir des épreuves encore plus terribles, et à consentir encore plus de sacrifices. Ces nouvelles conditions favorisent l'émergence d'une nouvelle vague de la révolution prolétarienne mondiale. On entrevoit déjà que les dangers peuvent se transformer en opportunités; que la nécessité de la résistance peut se transformer en la liberté de faire de nouveaux et gigantesques pas vers l'avant. Les importantes réalisations que le MRI a accomplies depuis deux décennies ne sont en fait que le prélude à des défis encore plus grands, que le prolétariat voit apparaître à l'horizon.

Le Comité du Mouvement révolutionnaire internationaliste

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Article paru dans Arsenal-express, nº 3, le 18 avril 2004. Arsenal-express est une liste de nouvelles du Parti communiste révolutionnaire (comités d'organisation). Pour vous y abonner : faites parvenir un courriel à
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Asunto: 
Mao est responsable du génocide Tibétain!
Autor: 
Zelda Laliberte
Fecha: 
Jue, 2004-04-22 14:32

J'ai de la difficulté à comprendre pourquoi des groupes communistes tiennent absolument à relever de Mao. Il faudrait peut-être que vous vous renseigniez davantage sur lui. Personne n'a l'air de s'en souvenir mais c'est sous les ordres de ce même Mao que les troupes chinoises ont envahis le Tibet en 1950 et que ce pays est devenu une province chinoise en 1959 contre la volonté de ses habitants.

Des centaines de milliers de civils furent massacrés ou torturés, la langue fut interdite d'enseignement, la quasi-totalité des temples boudhistes détruits, des écrits sacrés et des instruments de musiques brûlés, le Dalaî-Lama dû s'exiler pour ne pas être tué et la population locale noyée sous une immigration massive chinoise.

Le Tibet pays est sous occupation et il suffit à un tibétain de brandir un drapeau de son pays pour être arrêter et battu, souvent à mort! Ceux qui veulent vivre en accords avec leur culture sont obligés de fuir par les montagne au péril de leur vie pour se réfugier en Inde! Le Tibet souffre dans l'indifférence générale.

Dites-donc, ça ne vous ennuis pas trop si je n'aime pas beaucoup votre Mao? Je ne parle même pas de sa réforme agraire qui a tué 30 millions de ses compatriotes... Écoutez donc le documentaire qui passe ce soir à Télé-Québec à 20h, "Derrière le sourire". Lâchez la propagande et regardez la vraie vie.


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