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Une nouvelle justification à la répression

Anonyme, Lunes, Marzo 15, 2004 - 19:52

comité d'appui aux prisonniers politiques basques

Les attentats survenus jeudi dernier à Madrid ont surpris le monde entier. Personne ne pouvait prévoir un tel hécatombe dans la capitale espagnole. Sans l’ombre d’un doute, ces événements constituent un drame. Pour les victimes et leur familles, bien sûr, mais également pour tous les peuples d'Espagne, qui vivront désormais sous la gouverne d'un État ayant en main un drame pour justifier une répression toujours plus féroce.

Comité de soutien aux prisonniers politiques basques
Communiqué pour diffusion immédiate
Lundi le 15 mars 2004 - Montréal

Une nouvelle justification à la répression

Les attentats survenus jeudi dernier à Madrid ont surpris le monde entier. Personne ne pouvait prévoir un tel hécatombe dans la capitale espagnole. Sans l’ombre d’un doute, ces événements constituent un drame. Pour les victimes et leur familles, bien sûr, mais également pour tous les peuples d'Espagne, qui vivront désormais sous la gouverne d'un État ayant en main un drame pour justifier une répression toujours plus féroce.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le gouvernement Aznar s’est empressé d’attribuer la responsabilité des atttentats à ETA (Euskadi Ta Askatasuna), organisation armée indépendantiste et socialiste basque. La France, les États-Unis et les médias du monde entier ont immédiatement repris en coeur cette propagande sans en faire de réelle critique. Fait peut être encore plus troublant, le Conseil de sécurité, sans montrer plus de dicernement, attribue lui aussi ces attentats au «groupe terroriste ETA» (résolution 1530 adoptée à New York).

En agissant ainsi, ces acteurs internationaux alimentent grandement les préjugés anti-basques et contribuent sans aucun doute à nourrir un problème qui dure depuis trop longtemps. Très tôt pourtant, les Brigades Abou Hafs Al-Masri en lien avec Al-Qaeda ont revendiqué ces attentats; il est donc clair que le gouvernement veut profiter au maximum de la peur et de la panique créées par ces attentats. En identifiant l’ennemis comme étant «Basque» et «socialiste», l’Etat espagnol se donne carte blanche pour mater toute dissidence actuelle ou future. Il démonise ainsi les deux forces sociales capables d’ébranler l’ordre sur son territoire: la gauche et les indépendantistes (basques, catalans et galiciens).

Ces attentats, aux yeux d’une trop grande partie de la population espagnole et internationale, viennent justifier la politique répressive mise en place par le Parti populaire depuis son accession au pouvoir. Depuis plusieurs années, rappellons-le, le gouvernement a intensifier sa lutte contre la gauche basque: fermeture de journaux, interdiction de Batasuna (parti politique indépendantiste), arrestations arbitraires, interdictions de manifester, tortures...

Désormais, la droite espagnole a entre ses mains un «11 septembre» lui permettant de bafouer encore un peu plus violemment les droits de la personnes. Nul ne sait ce qui arrivera dans les semaines qui viennent, mais, chose certaine, le gouvernement pourra perpétuer la tradition répressive franquiste sans trop rencontrer de protestations. La gauche basque particulièrement, mais aussi catalane, espagnole et galicienne doit d'ailleurs déjà ressentir les contrecoups répressifs de ces événements.

Pour toutes ces raisons, le Comité de soutien aux prisonniers politiques basques invite les groupes internationaux de défense des droits humains à redoubler de vigilance. Il tient aussi à lancer un appel à la gauche québécoise afin qu'elle donne un contenu plus concret à sa solidarité. Celle-ci, en ces temps troubles, devient une nécessité pour tous les peuples d’Espagne.

Comité de soutien aux prisonniers politiques basques

Pour nous joindre: tel.: 524-7484 ou 529-4669, soli...@hotmail.com



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