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SMSI : un fiasco annoncé

sonia, Martes, Diciembre 9, 2003 - 08:39

La Plate-forme suisse pour la société de l'information, se
désolidarise des contenus actuels du Sommet mondial sur la Société de l'information (SMSI). Elle qualifie le sommet de l'ONU qui se déroulera à Genève du 10 au 12 décembre prochain de "fiasco annoncé". Et présente un certain nombre de revendications et de propositions alternatives pour une « autre » société de l'information, pluraliste, démocratique et fondée sur les droits humains.

Regroupant une quarantaine d'organisations de la société civile suisse (ONG, oeuvres d'entraide, associations de journalistes et de professionnels des médias, internautes, etc.), la Plate-forme a fait connaître sa position mercredi lors d'une conférence de presse à Berne. comunica-ch a lancé un cri d'alarme: non seulement le Sommet ne pourra tenir ses promesses de réduire la "fracture numérique" au niveau mondial, mais on risque d'assister à un certain nombre de
reculs au plan des droits de l'homme, des droits du travail, de la liberté d'expression et de la presse, ainsi qu'en matière de politique de développement.

A une semaine du Sommet, la société civile en Suisse, hôte du Sommet, déplore un manque de réflexion de fond. Le Sommet de Genève a toutes les chances d'être un échec.

comunica-ch salue les procédures de consultation et le dialogue soutenu de certaines délégations, notamment suisse, avec la société civile.

Néanmoins, dressant un bilan critique du SMSI, elle regrette que la majorité des propositions novatrices faites par la société civile n'aient pas été retenues.

La Plate-forme propose des éléments pour une vision alternative dans le domaine des médias (médias communautaires), du financement (création d'une task force ad hoc) et des logiciels libres. Elle demande par ailleurs l'application des textes existants sur la pluralité et l'indépendance des médias, ainsi que sur les droits de l'homme.

Désireuse de mettre son énergie dans les événements parallèles au Sommet de Genève, comunica-ch invite la population et les organisations suisses à y participer activement.

Comment en est-on arrivé là ?

Comment en est-on arrivé là, après un si long processus de
consultation et de négociations ? A l'inverse des autres grands sommets de l'ONU, le SMSI - par son sujet même - n'a pas seulement pour but de corriger certains mal-développements, mais « de jeter les bases de la société de demain ».

Or on a fait le choix des mauvais acteurs: confier le leadership du SMSI à la seule Union internationale des télécommunications (UIT) était une erreur politique et stratégique , l'UIT étant une organisation avant tout technique, "fermée aux organisations de la société civile,
intimement liée aux intérêts des grandes entreprises de télécoms". Avec "l'idéologie techniciste et marchande" présidant au SMSI, l'échec était donc programmé. La société civile milite en effet pour une "société de l'information" centrée sur l'être humain et la diversité des cultures,
et non pas axée sur le "tout marché".

Au plan suisse, le leadership est revenu au partenaire naturel de l'UIT , l'Office fédéral de la communication (Ofcom), dépendant du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication. Il aurait eu avantage à mieux utiliser l'expérience du Département fédéral des affaires étrangères, équipé pour ce genre d'événement, analyse comunica-ch.

A une semaine du Sommet, comunica-ch ne peut, au regard des résultats obtenus, cautionner les textes politiques du SMSI. En cela, si rien ne change par rapport à leurs revendications fondamentales, les organisations de la société civile membres de la coalition se désolidariseront de la Déclaration et du Plan d'action du SMSI. Elles continueront à s'engager pour construire pour "une autre vision de la société de l'information".

Site de la Plateforme suisse pour la Société de l'Information
www.comunica-ch.net


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