Multimedia
Audio
Video
Photo

Fusion entre le CLSC–CHSLD Basse-ville–Limoilou et le CLSC–CHSLD Haute-ville-des-Rivières : les employé-es votent en fav

Nicolas, Jueves, Octubre 2, 2003 - 19:00

CSN

Les employé-es du CLSC–CHSLD Basse-ville–Limoilou et du CLSC–CHSLD Haute-ville-des-Rivières à Québec préfèrent dans une très grande majorité, soit à 88 %, le statu quo à tout genre de fusion entre leurs établissements. C’est ce qu’ils ont dit clairement à l’occasion d’un référendum syndical qui a eu lieu le 30 septembre.

Les employé-es n’ayant pas été consultés par la Régie régionale de la santé et des services sociaux de Québec sur quatre scénarios de fusion élaborés par une firme de consultants, la FSSS-CSN et la FP–CSN, en collaboration avec le Conseil central de Québec Chaudière–Appalaches, ont organisé un référendum sur ce sujet. Le conseil d’administration de la régie doit se prononcer ce soir sur ce projet de fusion.

Référendum syndical : les faits

C’est avec un taux de participation de 74 % que les personnes salariées oeuvrant dans les établissements regroupés dans les deux entités que sont le CLSC-CHSLD Haute-ville-des-Rivières et le CLSC-CHSLD Basse-ville–Limoilou se sont prononcées.

Quatre scénarios de la firme 3S ont été présentés aux personnes syndiquées sur le bulletin de vote :

-->La fusion complète des deux établissements (choix favorisé par la Régie régionale)
-->La création d’un CLSC et création d’un CHSLD
-->La création d’un CLSC et création de deux CHSLD
-->Le statu quo

88 % des personnes demandent le statu quo. Les grands bouleversements liés aux fusions passées ont décidément laissé des séquelles. Stress, frustration, perte de contrôle sur son travail, alourdissement bureaucratique, baisse de la motivation au travail et perte d’identité à l’organisation sont autant de raisons invoquées par les personnes lors du vote tenu mardi dernier.

De plus, un élément additionnel s’ajoute aux inquiétudes des travailleuses et des travailleurs, soit la volonté de la Régie régionale de s’attarder à nouveau à une récupération budgétaire, ce qui laisse croire aux salariés que l’objectif ultime de cette fusion est encore une fois, tout comme en 1999, un objectif financier plutôt qu’une volonté réelle d’améliorer les services à la population.

Nul besoin de nouvelles fusions pour atteindre les objectifs visés par les consultants; une bonne coordination régionale, une véritable collaboration entre les institutions, les ajouts budgétaires nécessaires à l’atteinte de chacune des missions, CLSC et CHSLD, et une véritable implication des travailleuses et des travailleurs dans l’organisation des services à la population devrait le permettre. Restructurer pour faire croire que l’on agit n’a jamais donné d’autres résultats que la démotivation, l’augmentation du stress et l’absentéisme chez le personnel, affectant ainsi la qualité des services à la population.

« Les fusions sont gagnantes :
-->lorsqu’elles sont voulues par tous : personnel, gestionnaires, administrateurs et clientèle ;
-->lorsque cela permet de rejoindre de la clientèle non desservie ;
-->et enfin lorsqu’une des organisations est performante et l’autre inefficace. »
(1)

Ce n’est clairement pas le cas pour ces deux établissements ! Ce dossier sera traité par le conseil d’administration de la régie régionale jeudi soir.

Lorsque des travailleuses et des travailleurs revendiquent pour leur clientèle et pour la population des services et des soins et qu’on se bute à une bureaucratie lourde, à une uniformisation des politiques qui ne laisse pas de place pour les besoins spécifiques, la qualité des services en souffre.

Lorsque les travailleuses et les travailleurs ne sont plus reconnus dans leur compétence et leur expertise pour identifier les besoins et organiser les services, la motivation en souffre.

Lorsque l’harmonisation, dont parle la firme 3S et les gestionnaires, n’est qu’une opération de nivelage vers la baisse des services et que, dans cette opération, on ne veut pas de travailleuses et de travailleurs qui s’opposent, alors on ne nous consulte pas, on ne nous informe que partiellement pour avoir le moins de résistance possible.

Nous voulons être reconnus pour nos compétences, nos expertises. Nous voulons être de réels partenaires dans l’amélioration du réseau de la santé et des services sociaux. Par ce référendum, nous revendiquons notre place, nous voulons que les groupes communautaires, les syndicats et les administrateurs soient impliqués dès le début de tout processus qui vise la réorganisation du réseau, incluant celle que prépare le Ministre Couillard.

-----------------------------------------------------------
1. Un extrait du rapport Sabourin, une étude qui fut commandée par la Fédération des CLSC

www.csn.qc.ca


CMAQ: Vie associative


Collectif à Québec: n'existe plus.

Impliquez-vous !

 

Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une Politique éditoriale , qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.

This is an alternative media using open publishing. The CMAQ collective, who validates the posts submitted on the Indymedia-Quebec, does not endorse in any way the opinions and statements and does not judge if the information is correct or true. The quality of the information is evaluated by the comments from Internet surfers, like yourself. We nonetheless have an Editorial Policy , which essentially requires that posts be related to questions of emancipation and does not come from a commercial media.