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Pays Basque :mise hors-la loi des organisations politiques et sociales

vieuxcmaq, Monday, February 11, 2002 - 12:00

Mayo 37 (mayo_37@yahoo.com.mx)

C'est la première fois qu'une action de désobéissance si extrême commence au Pays basque pour protester contre :
- les détentions massives,
- l'ouverture de mise en accusation sans preuve,
- les innombrables entorses à l'exercice de la libre expression,
- l'adoption des législations spéciales pour mater les différentes expressions des luttes de l'indépendantisme basque, -
la torture,
- la mise hors-la loi des organisations politiques et sociales exerçant une activité publique...

Le 2 février 2002 dix-sept jeunes basques ont entamé une grève de la faim à l'intérieur de l'église Asunción en Irunea (Pampelune) pour protester contre la répression exercé par l'Etat espagnol et français sur le Pays Basque notamment sur sa jeunesse. Militants de l'organisation de la jeunesse indépendantiste SEGI, ils attendent dénoncer ainsi les agissements des Etats qui se partagent le territoire des basques.

Ils rappellent "les actions du GAL, le plan ZEN les états d'exception, la criminalisation de l'insoumission les châtiments dans les prisons, et l'utilisation politique de la drogue", "l'offensive générale contre la jeunesse basque de l'Etat espagnol et appuyé par l'Etat français". Le porte parole de SEGI se plaint du fait que l'Union Européenne a cédé aux pressions de l'Etat espagnol en incluant sur la liste des organisations terroristes leur organisation.

C'est la première fois qu'une action de désobéissance si extrême commence au Pays basque pour protester contre :
- les détentions massives,
- l'ouverture de mise en accusation sans preuve,
- les innombrables entorses à l'exercice de la libre expression,
- l'adoption des législations spéciales pour mater les différentes expressions des luttes de l'indépendantisme basque, -
la torture,
- la mise hors-la loi des organisations politiques et sociales exerçant une activité publique,

Le 5 février 2002 le juge Baltazar Gazon a mis hors légalité les activités des organisations basques, agissant autant dans l'Etat espagnol que dans l'état français, ASKATASUNA et SEGI. Cette dissolution attendue démontre une fois de plus la nature fascisante de l'Etat espagnol. Elle fait suite à la mise sous écrou des responsables et à la mise hors-la-loi de " Gestoras pro Amnistia " et " Haika ".

...Alors que le dernier congrès du Parti Populaire a décidé que le Pays Basque n'existe pas, pour la simple raison que l'Etat, l'Espagne "une et indivisible", est antérieur au Droit.

Le juge Balthasar Garzon met hors la loi les jeunes indepandentistes, non pas parce qu'ils ont fait quelque chose mais parce qu'il a l'intime conviction qu'ils vont faire quelque chose d'illégal, on est en plein procès d'intention. Il faut remarquer que ASKATASUNA (Liberté) qui s'occupe de défendre et d'assister les prisonniers, dénonce les conditions de vie imposées par l'Etat espagnol et ses matons aux nombreux prisonniers politiques basques, n'avait que six semaines d'existence. Au-Delà de ces faits, on assiste dans l'Etat espagnol à une tentative de mise hors la loi de l'ensemble du mouvement indépendantiste basque, plongeant le Pays Basque dans un état d'exception et d'insincérité juridique bafouant les droits individuels et collectifs.

Alors que le dernier congrès du Parti Populaire a décidé que le Pays Basque n'existe pas, pour la simple raison que l'Etat, l'Espagne "une et indivisible", est antérieur au Droit. Cette idée a été diffusée dernièrement par le Président du Tribunal Constitutionnelle espagnol, Manuel Jiménez de Parga, chef du "patriotisme constitutionnel" et auteur d'un travail théorique. "La Ve République Française : Une porte ouverte a la dictature constitutionnelle".

La mise hors la loi des organisations basques par l'Etat impérialiste espagnol est orchestrée par le Juge Balthasar Garzon (socialiste) que soutien l'idée selon laquelle se "sont ceux qui obéissant à un même plan criminel se distribuant les diverses fonctions d'une organisation terroriste complexe même s'ils ne sont pas partis intégrants d'elle-même, ils ont à charge de le démontrer ".Ainsi tout droit à la présomption d'innocence est jeté à la corbeille dans les commissariats et les Palais de justice.

Dans un article publie le 28 janvier dans "EL PAIS", intitulé "Terrorisme et terroristes" signé conjointement par Manuel Jiménez de Parge et Balthasar Garzon il est dit qu'il n'existe pas de différence entre partager "les mêmes buts" et partager "les moyens criminels".
C'est avec ces arguments juridiques que sont mises hors la loi les organisations de la gauche indépendantiste basque. Ils serviront en Europe contre les révolutionnaires dès que le besoin se fera sentir. En particulier dès que les révolutionnaires retrouvent dans l'action anticapitaliste le but qu'ils ont en commun : abolition des rapports sociaux marchands. Depuis bientôt 30 ans l'État, qui a secrète un authentique parti unique (parti populaire et parti socialiste) espagnol poursuit les tentatives du pays basque pour se approprier sa culture, sa langue, son histoire et son avenir.

Quelles que soient les critiques que les communistes libertaires et tous les révolutionnaires puissent faire à l'idéologie de la gauche indépendantiste, il est temps de déclarer notre soutien aux aspirations d'indépendance du peuple basque par rapport à l'Etat impérialiste espagnol. Il est temps de dire que leurs luttes contre l'Etat espagnol doit être seconde par ceux qui en Europe en luttent contre les États des capitalistes. N'ignorons pas que les lois sécuritaires que le gouvernement socialiste français a proclamées suite aux attentats du 11 septembre sont inspirées des lois fascisantes que la "démocratie" aznarisé espagnole a établies contre la jeunesse indépendantiste basque

Les pivots politiques de l'Etat impérialiste Espagnol sont le Parti Populaire, si cher a N.Fontaine, Bayrou et tous nos braves centristes, et le Parti Socialiste frère du parti socialiste français et jumeaux idéologique du chevenentemisme.

La Constitution Espagnol de 1976 a été proclamée par l'État Espagnol alors qu'elle n'a eu qu'un appui minoritaire de la part des basques. Depuis une part importante du peuple basque demande à pouvoir exercer le droit démocratique a l'autodétermination. L'organisation clandestine ETA continue la lutte armée justifiant sa légitimité par un tel dénie de démocratie.

Au lieu de traiter politiquement "le problème basque" par des moyens "démocratiques" les forces politiques qui veulent dépersonnaliser le pays basque préfère la voie répressive, les coups portés à l'organisation indépendantiste ETA sont sans effets puisqu'il y existe d'autres jeunes impatients de remplacer ceux qu'on emprisonne en Espagne et en France. Il ne faut pas oublier que l' Etat français dont les égéries socialistes proclament à Porto-Alegre "le droit à la diversité culturelle" tout en exerçant une répression culturelle aussi vieille que l'état français aux cultures occitane, basque, corse et bretonne participe activement à la répression de la jeunesse basque qui ne se résigne pas à le statuts quo, ne plie pas l'échine devant l'ordre capitaliste

Même si nous ne partageons pas les buts politiques de la gauche indépendantiste, notamment leur socialisme mi-étatiste mi-libertaire, l'équipe mayo37 ne peut que manifester sa solidarité avec la jeunesse basque qui lutte pour son indépendance et pour une société basque débarrassée des capitalistes

Gora Euskadi Askatuta

Mayo 37

www.mayo37.fr.st


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