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Chine. Une femme est condamnée à passer un an dans un camp de travail pour un tweet

CMAQ via Mic, Tuesday, November 30, 2010 - 00:19

Amnistie internationale

17 novembre 2010

Extraits :

Lundi 15 novembre, la cybermilitante chinoise Cheng Jianping a été condamnée à une année de « rééducation par le travail » pour « trouble à l’ordre social », parce qu’elle a relayé sur Twitter le lien vers un billet satirique du 17 octobre, qui suggérait de détruire le pavillon du Japon à l'Exposition universelle de Shanghai. [...]

Le tweet (message envoyé via Twitter) choquant a été initialement posté par le fiancé de Cheng Jianping, Hua Chunhui, qui se moquait des jeunes manifestants chinois nationalistes qui avaient fracassé des produits japonais pour protester contre un accrochage maritime impliquant la Chine et le Japon au large des îles contestées Diaoyu/Senkaku.


Amnistie internationale a exhorté les autorités chinoises ce mercredi 17 novembre 2010 à libérer une femme condamnée à passer une année dans un camp de travail, parce qu’elle a relayé sur Twitter un message considéré comme anti-Japonais.

Lundi 15 novembre, la cybermilitante chinoise Cheng Jianping a été condamnée à une année de « rééducation par le travail » pour « trouble à l’ordre social », parce qu’elle a relayé sur Twitter le lien vers un billet satirique du 17 octobre, qui suggérait de détruire le pavillon du Japon à l'Exposition universelle de Shanghai.

Cheng Jianping a « disparu » dix jours plus tard, le jour même de son mariage. On ignorait ce qui lui était arrivé, jusqu’à ce qu’on apprenne cette semaine qu’elle avait été placée en détention et condamnée par la police locale.

« Condamner quelqu’un à un an de " rééducation par le travail ", sans procès, simplement pour avoir relayé le commentaire clairement satirique d’une autre personne sur Twitter illustre le niveau de répression qui sévit actuellement en Chine contre la liberté d’expression sur Internet », a déclaré Sam Zarifi, directeur du programme Asie-Pacifique d’Amnistie internationale.

Le tweet (message envoyé via Twitter) choquant a été initialement posté par le fiancé de Cheng Jianping, Hua Chunhui, qui se moquait des jeunes manifestants chinois nationalistes qui avaient fracassé des produits japonais pour protester contre un accrochage maritime impliquant la Chine et le Japon au large des îles contestées Diaoyu/Senkaku.

Dans le tweet original de Hua Chunhui, on pouvait lire : « Manifester contre le Japon, détruire des produits japonais, tout cela a déjà été fait il y a des années par Guo Quan [militant et spécialiste du massacre de Nankin]. Rien de nouveau à l’horizon. Si vous voulez vraiment passer à la vitesse supérieure, prenez le premier avion vers Shanghai pour détruire le pavillon japonais de l’Expo. »

En relayant ce commentaire sous le pseudonyme de « wangyi09 », Cheng Jianping a ajouté la phrase suivante : « Jeunesse en colère, à l’attaque ! » Trois personnes seulement ont transféré ce tweet via Twitter.

Cheng Jianping est sans doute la première citoyenne chinoise à devenir une prisonnière d’opinion sur la seule base d’un tweet.

Il semble que son fiancé Hua Chunhui, connu sur Twitter sous le pseudonyme de « wxhch », n’ait pas été arrêté.

« Il est possible que Cheng Jianping ait été prise pour cible en raison du cybermilitantisme qu’elle a déployé ces dernières années et de l’expression de son soutien en faveur d’autres dissidents et militants chinois », a indiqué Sam Zarifi.

Selon d’autres militants chinois sur Twitter, Cheng Jianping avait participé à des cyberactions de faible intensité, notamment pour apporter son soutien au lauréat du prix Nobel incarcéré Liu Xiaobo et au défenseur des droits des consommateurs Zhao Lianhai, lui aussi emprisonné. Elle avait également réuni des fonds en vue d’aider d’autres militants.

Bien qu’il soit bloqué en Chine, Twitter est largement accessible et utilisé, notamment par les défenseurs des droits humains et leurs sympathisants qui se servent souvent de la plateforme de réseau social afin de s’organiser rapidement pour soutenir des militants des droits humains placés en détention ou déférés à la justice.

La « rééducation par le travail » est un système de détention punitive imposée par la police qui peut priver une personne de sa liberté pour des périodes pouvant aller jusqu’à quatre ans, sans jugement devant une autorité judiciaire indépendante.

 

Mise à jour le Vendredi, 19 Novembre 2010 20:55



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