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Pressions et menaces contre l'exposition Gaza, au Musée d'Art Moderne de Paris

CMAQ via Mic, Friday, November 26, 2010 - 21:34

Poster à partir d'une des photos où on voit une jeune fille, portant le foulard, assis sur un divan, ses deux jambes coupés aux genoux. Il s'agit d'un beau salon de maison avec d'un côté un obus de bombe et de l'autre côté du divan un pot de fleurs.Lettre-rapport de Par Jean-Claude Lefort, Député honoraire, Président de l'Association France Palestine Solidarité, 25 novembre 2010.

Résumé par Mic du CMAQ (l'originale ci-dessous) :

Le Musée d'art moderne de la Ville de Paris accueille une exposition du grand photographe Kai Wiedenhöfer. Cette exposition résulte d'un travail de trois mois, sur place, après les tragiques événements de Gaza. Elle donne à voir des aspects effroyables de l'offensive israélienne qui s'est abattue contre les populations durant l'hiver 2008/2009. Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a d'abord manifesté, le 15 novembre 2010, contre ce qu'il qualifiait d'« acte de militantisme politique que ne devrait pas accepter le Musée d'art moderne de Paris...». Six jours après, un groupe de jeunes se réclamant de la LDJ, encagoulés pour certains, a voulu détruire cette exposition, au risque d'endommager les ¦uvres de Picasso et de Matisse accrochées à proximité. Les vigiles du Palais de Tokyo ont fort heureusement réussi à s'interposer, l'accès à l'exposition a été fermé.


 

Par Jean-Claude Lefort, Député honoraire, Président de l'Association France Palestine Solidarité

25 novembre 2010

Courrier adressé à M. Brice Hortefeux, Ministre de l'Intérieur (France)

 

La « Ligue de défense juive » (LDJ) vient de se livrer à nouveau, ce dimanche, à des actes de pure violence extrême contre, cette fois, le Musée d'art moderne de la Ville de Paris qui accueille une exposition du grand photographe Kai Wiedenhöfer.

Cette exposition résulte d'un séjour et d'un travail de trois mois, sur place, du célèbre photographe après les tragiques événements de Gaza. Elle donne à voir des aspects effroyables - aussi bien humains que matériels - de l'offensive israélienne qui s'est abattue contre les populations de cette bande de terre palestinienne durant l'hiver 2008/2009.

Ce reportage, a été récompensé par de nombreux Prix internationaux. Ces distinctions n'ont pas empêché le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) de manifester, le 15 novembre dernier, son « indignation » contre ce qu'il qualifiait d'« acte de militantisme politique que ne devrait pas accepter le Musée d'art moderne de Paris, qui est sous la responsabilité de la ville de Paris ».

Coïncidence ? Six jours après cette attaque contre la liberté de création et d'expression, une bande de voyous se réclamant de la LDJ, encagoulés pour certains, a voulu détruire cette exposition, au risque d'endommager les ¦uvres de Picasso et de Matisse accrochées à proximité.

Les vigiles du Palais de Tokyo ont fort heureusement réussi à s'interposer, mais le musée a été fermé et l'accès à l'exposition également. Ce n'est pas acceptable.

Ce n'est pas la première fois que la LDJ mène ce type d'opération commando destructeur et aveugle mettant en cause des ¦uvres d'art notamment.

Et ce n'est pas la première fois que nous signalons que ce groupe extrémiste a été dissous, en raison de ses actes extrémistes violents d'un autre âge, aussi bien en Israël qu'aux Etats-Unis.

Faut-il vous rappeler que, le 7 avril 2002, l'un de ces voyous, qui se livraient à une « ratonnade », avait grièvement blessé d'un coup de poignard un commissaire de police ? Des complicités lui avaient permis de se réfugier en Israël. Là-bas, cinq ans plus tard, le même homme avait tué un père de famille palestinien de 35 ans de vingt-quatre coups de couteau.

Monsieur le Ministre,

Compte tenu de ce qui vient de se passer au Musée d'art moderne de la Ville de Paris nous vous demandons instamment :

1) D'assurer, par une présence policière adaptée, la protection de cette exposition qui doit se poursuivre en toute tranquillité. Rien ne serait pire que de céder à l'intimidation violente de la LDJ.

2) De diligenter une enquête sur les conditions dans lesquelles, après le communiqué du CRIF, ces individus, faute de pouvoir obtenir l'interdiction de cette exposition, ont cru pouvoir l'interdire eux-mêmes. Ils doivent être sanctionnés fermement par la justice de notre pays. Ces malfrats de la politique nuisent évidemment à la communauté dont ils se réclament et dont ils ternissent terriblement l'image. Votre collègue Michèle Alliot-Marie, lorsqu'elle était ministre de la Justice et Garde des Sceaux, a demandé incroyablement aux Parquets de poursuivre des militants pourtant pacifistes et antiracistes pour « provocation publique à la discrimination ».

Si les nervis, violents et racistes, de la LDJ n'étaient pas poursuivis, votre gouvernement tout entier serait légitiment soupçonné de pratiquer au minimum un intolérable « deux poids deux mesures ».

3) De décider, au vu de l'ensemble des « actions radicales » menées systématiquement par ce groupuscule, de dissoudre la LDJ, qui, depuis longtemps, ne devrait pas avoir pignon sur rue dans notre pays. Il est temps, plus que temps, que cette décision s'impose.

Dans l'attente de décisions rapides de votre part,

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à l'expression de mes salutations distinguées.

- Jean-Claude Lefort, Député honoraire, Président de l'Association France Palestine Solidarité


 

Notee ajouté par Michel Collon :

Les expositions de Jean-Michel Basquiat ou de Larry Clark au Musée d'Art Moderne de Paris sont certes incontournables, mais il faut absolument fendre l'énorme foule qui s'y presse et descendre jusqu'au sous-sol. Là, en bas des escaliers, à droite, se trouve l'exposition « Gaza 2010 ». Des photos percutantes de Kaï Wiedenhöfer, lauréat 2010 du prix Carmignac du photojournalisme.

http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-re daction/gaza-photos-novembre-2010/p-13756-Exposition-100-photos-nous-racontent-Gaza.htm



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