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Stoppons la vague d'islamophobie - Appel à la solidarité du Réseau de la Commission populaire & Personne n'est illégal Montréal

CMAQ via Mic, Wednesday, September 1, 2010 - 18:39

Réseau de la Commission populaire et Personne n'est illégal Montréal

Le Réseau de la Commission populaire et Personne n'est illégal Montréal appellent à la solidarité avec les communautés musulmanes et les individus au Canada et au Québec qui subissent en ce moment une vague intense d'islamophobie et de racisme découlant de la couverture médiatique des arrestations d'Hiva Alizadeh, de Khurram Sher et de Misbahuddin Ahmed effectuées dans le cadre de ce qui a été nommé «Projet Samossa». Des journalistes ont visité les mosquées fréquentées par les arrêtés; ces visites ont augmenté le sentiment de vulnérabilité, l'impression d'être constamment surveillé, marginalisé et profilé simplement à cause du fait d'être musulman ou perçu comme tel.

La Commission populaire et Personne n'est illégal sont également hautement préoccupées par le bien-être des trois hommes qui ont été nommés par les médias dans le contexte du présumé complot et qui se trouvent actuellement à l'étranger. Au cours des dernières années, des soupcons émis par la GRC et le SCRS ont donné lieu, et ce même sans couverture médiatique importante, à la détention de Maher Arar, Abousfian Abdelrazik, Abdullah Almaki et d'autres. Aucune de ces personnes n'a été accusée et leur réputation a par la suite été blanchie. Toutefois, leurs vies continuent d'être marquées par les conséquences des gestes posés par le SCRS et la GRC, incluant une réputation ternie, la perte de la liberté de mouvement et, dans un des cas, un gel de leurs avoirs.

( Ce que vous pouvez faire : voir ci-dessous )

Quelques organismes et individus ont dénoncé le déluge de racisme qui est survenu suite aux arrestations (mentionnons notamment la déclaration produite par Personne n'est illégal Vancouver, disponible en anglais à l'adresse http://noii-van.resist.ca/?p=2328). La Commission populaire et Personne n'est illégal Montréal appuient ces déclarations et encourage tous les groupes et individus qui s'opposent au racisme à dénoncer publiquement, vigoureusement et catégoriquement cette façon de penser qui mène à l'exceptionnalisation des cas de "terrorisme" (surtout les cas impliquant des Musulmans), à une présomption de culpabilité et à un profilage qui affecte les communautés musulmanes dans leur ensemble.

A ce jour, aucune preuve crédible n'a été produite ni même établie en Cour à l'effet que les hommes qui ont été si publiquement accusés sont coupable de quoi que ce soit. En effet, il n'a même pas été établi qu'il y ait eu un complot à la base. Et bien qu'ils aient immédiatement été décrits comme étant inspirés d'Al Qaeda, rien n'indique que les hommes arrêtés sont autre chose que des Musulmans. Ce sont peut-être des gens, qui comme la majorité des Québécois-es, sont contre l'occupation militaire de l'Afghanistan et la Palestine et sont préoccupés par le bien-être des gens qui subissent la violence de la guerre et de la torture. Mais de telles attitudes devraient être félicitées et non pas criminalisées ou considérées comme suspectes.

Dans le contexte du climat de racisme actuel, la Commission populaire et Personne n'est illégal Montréal s'inquiètent du fait que ces hommes risques de ne pas être traités justement par des tribunaux qui se sont montrés loin d'être immunisés contre l'Islamophobie et qui reposent également sur la loi anti-terroriste injuste adoptée en 2001.

Ses hommes se voient publiquement privé de la présomption d'innocence. La couverture médiatique sensationnaliste a suggéré que la police a agi suite à des renseignements fournis par le SCRS et que la GRC avait procédé à ces arrestations à ce moment parce qu'ils soupçonnaient que de l'argent allait être envoyé à l'étranger pour financer des activités terroristes non spécifiées.

Les abus commis par le SCRS dans le passé et son incompétence notoire devraient tout de suite semer le doute quant à les allégations. En particulier, le fait que le SCRS continue d'utiliser des renseignement obtenus par la torture (selon l'avis même des organismes mandatés pour surveiller ses activités) devraient amener à questionner la crédibilité des allégations ainsi que l'information reçue par le SCRS du Pakistan et de l'Afghanistan et qui aurait mené aux arrestations. (Veuillez consulter le site www.commissionpopulaire.org/fr/csis pour plus d'information sur le SCRS et son usage de renseignements obtenus par la torture.).

L'implication de la GRC devrait aussi soulever des questions chez toutes celles et ceux qui sont au fait des récentes opérations (dont Operation Thread) qui ont, de la même manière, été rendues publiques par des communiqués et conférences de presse de la GRC. La pratique courante d'infiltration de groupes et le rôle ambigu joué par les agent-es de la GRC dans l'encouragement d'actes violents dans le cadre de telles opérations devraient être tenus en comptes. Il est aussi important de se demander quelles fins politiques sont servies par toute l'attention médiatique autour de ces cas en ce moment.

Les déclarations du Ministre de la Sécurité Vic Toews et du Premier Ministre Stephen Harper incitent à la paranoia et encouragent les gens à littéralement espionner leurs voisin-es, leurs ami-es et leurs familles. Ces déclarations montrent comment ces arrestations sont utilisées pour mener à terme des idéologies politiques. Récemment, le gouvernement Conservateur a sabré dans le financement de groupes qui s'opposent à ses politiques internationales et domestiques, a criminalisé les militants et militantes anti-G20 et a créé des boucs-émissaires (par exemple, les réfugié-es tamoul-es) pour justifier ses mesures anti-immigration. Les commentaires de Toews, Harper et autres individus proches du parti Conservateur visent à réduire au silence les voix musulmanes et à amoindrir la solidarité sociale.

La solidarité et la lutte active et collective contre ces injustices sont notre seuls remparts contre la répression étatique, l'exploitation économique et les pratiques environnementales destructrices.

 

CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE

1. Écrivez une lettre d'opinion pour vous objecter au racisme et au ton adopté dans les médias. Nous vous invitons particulièrement à écrire au Toronto Star pour vous opposer à l'intrusion de l'un de leurs journalistes dans une mosquée.

Les lettres d'opinion devraient être courtes (100 mots) et inclure votre nom, adresse postale et numéro de téléphone. Si vous écrivez par courriel, écrivez "Lettre au rédacteur" dans la ligne du sujet et mettez votre lettre dans le corps du courriel.

La Presse: for...@lapresse.ca
Le Devoir: lett...@ledevoir.com (1000 mots)
Métro Montréal: opin...@metronouvelles.com
Rue Frontenac: reda...@ruefrontenac.com
Le Droit (Ottawa): lett...@ledevoir.com
La liberté (Manitoba): la-l...@la-liberte.mb.ca

2. Demandez aux organismes dont vous faites partie de produire une déclaration insistant sur la présomption d'innocence, le rejet d'information obtenue par la torture et l'opposition à l'islamophobie.

3. Distribuez le matériel de "Surveillance du SCRS" et encouragez les gens à ne pas collaborer avec le SCRS:

Quand le SCRS frappe à la porte (dépliant en français, anglais, arabe, espagnol et turque):
www.commissionpopulaire.org/fr/csis/whattodo-csis.php

Vidéos sur les visites du SCRS (en français et anglai):
www.commissionpopulaire.org/fr/csis/videos.php

Top 10 des raisons pourquoi ne pas parler (ou écouter) le SCRS (en français, anglais, turque):
www.commissionpopulaire.org/files/csis/top10_fr.pdf

4. Si vous êtes à Montréal, participez à l'organisation du forum de la Commission populaire intitulé « Quelle sécurité ? Notre sécurité ! » qui aura lieu en février 2011.

Pour participer à l'organisation, écrivez-nous à comm...@gmail.com


Réseau de la Commission populaire comm...@gmail.com
www.commissionpopulaire.org

ET

Personne n'est illégal Montréal noon...@gmail.com
http://nooneisillegal-montreal.blogspot.com



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