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Khimki : l’Etat russe a decidé de donner une leçon aux activistes?

Anonyme, Monday, August 9, 2010 - 12:18

Ute Weinmann pour Jungle World

En Russie à la fin du juillet deux antifascistes ont été arrêtés après une manifestation à Khimki - une affaire qui risque tourner mal pour les jeunes activistes (la peine allant jusqu'à 7 ans de prison ferme) et qui sert une occasion «merveilleuse» pour l'État russe d'appliquer les nouvelles dispositions du renforcement de FSB. La répression s'endurcit.

« Nous nettoyons la forêt de l'Occupation fasciste ! 1941-2010 » ce message pouvait être lu en fin du juillet sur une banderole portée par les manifestants dans le banlieue de Moscou des Khimki. Un court intermezzo devant l'administration locale a précédé la manifestation spontanée de plus de 200 jeunes activistes à l'occasion du défrichement d'un morceau de forêt pour une construction d'autoroute qui devra relier Moscou et Saint-Petersburg. Des bombes de fumée et des pierres ont volé vers des bâtiments déserts brisant quelques glaces.

Sur Youtube on peut voir que les dégâts matériels valent la peine d'en parler. Différemment pense l'administration des Khimki. Elle parle de dix milliers d’euros pour les travaux de restauration de quelques vitres et la peinture neuve.

Les autorités chargées de l'enquête de punition n’envisagent pas de perdre la lutte car celle-ci a déjà une longue préhistoire marquée par les répressions contre ceux qui s’opposent au défrichement de la foret.

Le maire des Khimki Vladimir Streltschenko est à la tête de l’administration mafieuse. Après la dernière réélection de celui-là, le rédacteur-en-chef d'un journal local indépendant qui devait paraître avec un rapport sur les fraudes pendant les élections, meurt en mars 2010 des blessures graves provoquées par les inconnus. Plus tôt, en novembre 2008, l'adversaire de défrichement, journaliste Mikhail Beketov, grièvement blessé a certes échappé la mort mais en gardera souvenir encore longtemps. En juillet 2010, quand la première étape de défrichement fut achevée, environ une centaine de personnes avec les masques blancs probablement recrutées parmi les houligans de football ont attaqué les écologistes tenant le proteste-camp. Ceux-ci ne s'opposaient même pas au projet d'autoroute prévu, mais plaidaient seulement pour un itinéraire alternatif possible. Et maintenant les autorités de droite veulent faire un procès contre deux jeunes antifascistes, Aleksei Gaskarov et Maxim Solopov qui ont été arrêtés le jour après la démonstration du 28 juillet. Le ministère public se sert du cas, comme si il s'agit d’une affaire particulièrement sensible. Même la juge compétente n'a pas été convaincue au début de la nécessité qui a demandé de garder les deux accusés dans une détention et a demandé auprès les enquêteurs les preuves supplémentaires. Celles-ci certes n'ont pas été fournies, mais elle prolongea la détention au début d’octobre. Bien que d'un point de vue purement juridique les arrêtés doivent être libérés faute manque des preuves.

Pour pouvoir effectivement présenter une raison d'arrestation formelle, les protocoles d'arrestation ont été falsifiés sans aucune hésitation. On prétend d’avoir arrêté les accusés toute de suite après l’action ce qui est complètement faux. La forces officielles d'État présentes sur place témoignent que les manifestants se sont planqués immédiatement après l'acte. En outre, les enquêteurs renvoient aux témoignages de trois habitants de Khimki qui ont soi-disant vu Aleksei Gaskarov et Maxim Solopov pendant l’acte mais ils ne sont toutefois pas annexés aux dossiers d'instruction. La liste des violations de la loi et des tentatives d'intimidation peut être continuée. Néanmoins les deux antifascistes risquent d’avoir la peine allant jusqu’à sept ans de prison ferme.

Les événements des Khimki se mettent en contexte : en juillet le Duma a approuvé les élargissements de pouvoir du service secret intérieur FSB. Celui qui s'opposera aux volontés des forces d’ordre risquera deux semaines de détention. Les modifications à peine entrées en vigueur, elles ont déjà été appliquées dans l’affaire du 28 juillet.



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