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Une journée de débrayage corporatiste qui ridiculise l’arme de la grève

Anonyme, Monday, June 14, 2010 - 09:55

Lors de la grèvette du 8 juin de la FAE, les profs étaient cantonnés devant leurs écoles et centres complètement isolés des autres travailleuses et travailleurs. Ce n’était pas un exemple de courage mais plutôt du pire corporatisme. Cette action corporative a ridiculisé l’arme de la grève.

Débrayage d’enseignantes et d’enseignants le 8 juin

Les enseignantes et enseignants ont des classes surchargées, l’intégration d’élèves dans les classes régulières ayant des troubles d’apprentissage rend leur tâche très difficile, à l’éducation des adultes, des profs sont précaires depuis 5, 10 et même 15 ans. Au secteur public la tâche des autres prolétaires est aussi semblable. Les infirmières et infirmiers, par exemple, sont obligés de faire du temps supplémentaires. Le nombre de patients qui leur est alloué particulièrement la nuit est beaucoup trop élevé.

On se souviendra, qu’en 2004, l’actuel président de la FAE, le pantin St-Germain, alors qu’il était président de l’Alliance des profs se bornait à dire aux profs d’appeler les pompiers pour des raisons de sécurité si leur classe était surchargée. Maintenant c’est lui-même et les syndicats qui éteignent un élargissement de la lutte par une grèvette isolée des autres travailleurs. La Fédération autonome de l’enseignement (FAE) a donc réussi à faire voter une grèvette d’une journée qui a eu lieu le 8 juin dernier. Lors de cette journée, les profs étaient cantonnés devant leurs écoles et centres complètement isolés des autres travailleuses et travailleurs. Ce n’était pas un exemple de courage mais plutôt du pire corporatisme. Cette action corporative a ridiculisé l’arme de la grève. Une manif défouloir a eu lieu lors de la journée.

Avant cette grèvette, le syndicat a infantilisé les profs avec des moyens de pressions comme passer dix minutes en dehors de l’école en sifflant. Pour aveugler les enseignantes et enseignants, la FAE veut faire croire que l’État va reculer avec des gestes ridicules comme grignoter des céleris, porter des lunettes noires le iPod branché sur les oreilles et autres syndicaleries pendant les réunions avec la direction. Les autres syndicaleries sont sur : http://www.failqc.com/wp-content/uploads/2010/06/liste.pdf. Un des clowns de FAE, Armand Dubois s’est senti obligé d’avouer que peu de membres ont suivi ces suggestions.

La tout aussi corporatiste Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec a trouvé quant à elle que faire du camping devant le Parlement serait un bon moyen « d’atteindre ses priorités ». Elle aussi isole les prolétaires des autres secteurs.

On voit bien encore une fois comment les syndicats usent de leur pouvoir pour diviser les prolétaires même s’ils ont des revendications semblables.

Les syndicats de la FAE ont quitté la CSQ, non parce que c’était et c’est une centrale qui vend ses membres à l’État comme le prouve la récente entente, mais ils ont quitté pour des raisons purement corporatives. La FAE isole les enseignantes et enseignants de tout l’ensemble du secteur public. En cela elle n’est pas différente des autres syndicats, chacun cherche à tirer la couverte de son côté. C’est quel syndicat qui signerait une entente bidon le plus tôt possible avant juillet.

Les mesures d’austérité du dernier budget Charest touche tous les prolétaires, secteur public et privé. Seule une action massive pourra faire reculer l’État. Il est impossible d’y faire face, isolé dans des commissions scolaires ou des hôpitaux. Lutter massivement est la seule façon de ne pas être écrasé. Les grèvettes d’une journée ou deux, secteur par secteur ne peuvent mener qu’à la défaite.

L’arme de la grève est utilisée par les syndicats pour leur donner de la crédibilité face à l’État. Ainsi ils montrent qu’ils ont bien en main leurs membres tout en étant un défouloir pour les plus combatifs. Une journée de grève c’est une perte totale qui n’a aucun impact sur l’ État sauf pour les boss syndicaux parce que ça justifie leur existence parasitaire.

Depuis des années les actions de sabotages des luttes par les syndicats ont permis à différents gouvernements de passer des décrets ou d’imposer le statut quo. Dans le contexte actuel de crise économique, seule une riposte massive des prolétaires peut faire reculer les États. La lutte des prolétaires grecs en est un exemple mais les syndicats veillant au grain ont réussi à diviser, empêchant une grève générale illimitée et mettant de l’avant des grèves secteur par secteur avec des grèvettes d’un jour.

Une grève générale des travailleuses et des travailleurs du secteur public, contrôlée par les prolétaires eux-mêmes c’est :

- Informer les prolétaires par un tract appellant à l’élargissement de la lutte;

- De ne pas rester isolés mais appelez à l’élargissement de la grève à d’autres secteurs tant public que privé ;

- Faire régulièrement des assemblées contrôlées par les prolétaires et non par le syndicat.

Ces luttes ne doivent pas être menées par des bureaucrates mais par des travailleuses et des travailleurs, élues et révocables en tout temps, membres de comité de grève ou de mobilisation, et devant rendre des comptes lors des assemblées.

Un militant des communistes internationalistes de Montréal

cim_...@yahoo.com



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