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Monsanto: une menace pour la planète!

Zelda, Tuesday, March 18, 2008 - 16:55

Zelda

Le 15 février 2007, RDI présenta Aux Grands Reportages, un documentaire intitulé « Brevet sur le porc », et qui portait sur les projets de la compagnie Monsanto de faire breveter des animaux, en plus des végétaux. Ce documentaire dénonçait également les pratiques de la compagnie, dont le but ultime est le contrôle alimentaire de la planète. J'ai fait un résumé du documentaire (cela n'inclu pas mon introduction). J'encourage la diffusion.

Monsanto s'est déjà illustrée lors de la guerre du Vietnam, en produisant l'agent Orange, un défoliant qui a causé mort et dévastation et qui continue ses ravages même aujourd'hui, sur la santé d'enfants dont les parents n'étaient pas même nés lors de cette guerre.

Le brevetage du porc

La compagnie Monsanto a décripté le génome du porc et identifié un gène entièrement naturel, présent dans le génome de 75% des porcs et qui serait associé à la robustesse et à la prise de poids rapide. Monsanto a fait une demande de brevet sur ce gène dans 159 pays (dont je n'ai pas la liste). Aux États-Unis, la demande a été faite au USPTO (bureau des brevets américains).

La compagnie revendique également la propriété intellectuelle de certaines méthodes de sélection articifielle (basée sur la reproduction sélective mais tout de même naturelle) des méthodes utilisées par des producteurs de porcs pour. D'autres compagnie de biotechnologie à travers le monde, dont l'allemande BASF, travaillent à d'autres brevets du même genre. Certains ont déjà été obtenu sur des animaux de laboratoire (j'ignore s'il s'agit d'animaux génétiquement modifiés).

Si la demande de brevet de Monsanto est aceptée, tout producteurs de porcs utilisant les dites méthodes et dont le cheptel est porteur du gène de robustesse devra, dans les pays où le brevet aura été accepté, lui payer des redevances. Monsanto vise le contrôle de la production mondiale de porc.

La compagnie a placé des hommes à des postes d'influence, dont un ancien cadre, qui a été placé à la FDA, (un service de règlementation qui autorise les nouveaux produits alimentaires) avant de devenir administrateur.

Comment les OGM ont été autorisés dans les années 90

Dans les années 90, lorsque la FDA s'est penchée sur la demande d'autorisation des premiers OGM, certains inspecteurs ont manifesté de grandes inquiétudes sur le sujet mais leurs écrits ont été censurés et les analyse suplémentaires qui étaient réclamées n'ont jamais été faites. Monsanto avait placé un homme à un poste-clef dans l'un des service de règlementation de la FDA et celle-ci a donné le feu vert à la commercialisation des OGM.

Les semences transgéniques de Monsanto:

La production de plante, comme le soya, le colza ou le maïs, biologique ou tout simplement exempt d'OGM est devenu pratiquement impossible, aux États-Unis notamment à cause de la pollution génétique, qui pourrait même être intentionnelle, selon certaines personnes. De toute façon, comme l'a mentionné un agriculteur dans le documentaire, si un champ de plantes non transgéniques est entouré de champs dont les cultures sont transgénique, la contamination est inévitable et les producteurs s'exposent à des poursuites et à la ruine. On a mentionné dans le documentaire 129 procès pour violation de brevet.

Les agriculteurs qui, de guerre lasse, achètent des semences transgéniques à Monsanto doivent signer un contrat qui détermine le type de semence et quelle méthode de culture ils pourront utiliser. Ils doivent de plus acheter les insecticides, pesticides et engrais fabriqué par Monsanto. Le contrat leur interdit d'utiliser les semences des récoltes de l'année précédente afin de les obliger à ahceter de nouvelles semences chaque année (je vous rappelle que dans d'autres pays Monsanto utilise des semences dites "Terminator" qui donnent des organismes végétaux stériles). Les agriculteurs doivent en outre permettre à des inspecteurs travaillant pour Monsanto de pénétrer à tout heure du jour et de la nuit sur leur terres.

Devant la multiplication d'effets secondaires indésirables (baisse importante de la fertilité des animeaux, allergies, mauvaises récoltes, réapparition d'insectes nuisibles, etc) Monsanto inclut desormais dans ses contrats une clause qui interdit aux agriculteurs et aux éleveurs de poursuivre la compagnie si les produits ne donnent pas les résultats escomptés. Plusieurs producteurs ont été ruinés. À noter que même le fait de faire analyser à ses frais le génome de semences génétiquement modifiée breveté par Monsanto constitue légalement une violation du brevet. Les laboratoires se taisent. Certains ont déjà fait l'objet de poursuite.

À noter que Monsanto exige des redevances à des producteurs de porcs Danois qui importent d'Argentine des semences transgénique brevetées par la compagnie. L'Argentine n'a jamais autorisé le brevet sur ces semences mais Monsanto invoque le fait que le Dannemark lui, a autorisé le brevet sur ces même semences... Pour l'instant, les producteurs Dannois refusent de payer.

L'irresponsabilité de certains scientifiques de Monsanto

Parmis les intervenants du documentaire, Kirk Azevedo, un spécialiste ayant déjà étudié les maladies à prion (dont l'Encéphalopathie spongiforme bovine, aussi appellée Maladie de la Vache folle), des maladies qui se propagent via des prions (protéines sanguines) anormaux.

Azevedo a révélé qu'à l'époque où il travaillait pour Monsanto, lors des essais sur une variété de coton transgénique, il avait eu une discussion avec un autre scientifique à qui il avait manifesté son inquiétude au sjet de nouveau patrons protéiques qui étaient apparus de façon spontannée, semble-t-il. Il était d'avis qu'il était plus prudent de cesser l'utilisation de ce coton, car, mentionne-t-il dans le documentaire, un gène mutant peut réorganiser un génome de façon imprévisible et des mutations génétiques spontanées peuvent créer de nouvelles maladies, toxines ou allergies. Monsanto n'a pas voulu cesser l'utilisation du coton transgénique.

L'hormonne de croissance bovine et les tactiques de Monsanto pour museler l'information

Monsanto a été le premier à utiliser une hormonne de croissance bovine sur des vaches laitières. Des recherches ont été réalisées pour vérifier que son utilisation ne nuirait pas à la santé et à la fertilité des vaches mais leurs résultats ont été faussés, selon Richard Burrough, ancien inspecteur de la FDA. En effet, on a tenu compte dans les analyses de vaches déjà gestantes au moment de l'injection d'hormonne. De plus, certains chercheurs auraient pasterisé le lait jusqu'à 129 fois pour éliminer toute trace d'hormonne.

À l'époque, Burrough avait refusé de breveter l'hormonne parcequ'il était d'avis que les analyses étaient insuffisantes et en demandait de nouvelles. Il fut congédié par la FDA, qui ne voulait pas payer pour des analyses supplémentaires... J'ajoute à ces informations que des cas de Maladie de Creutzfeldt-Jakob (une maladie à prion, semblable à l'ESB) ont été attribué à l'utilisation sur des humains d'une hormonne de croissance d'origine bovine qui n'est plus utilisée maintenant.

Jenny Akre, autrefois journaliste à Fox News, avait enquêté sur les effets secondaire de l'hormonne bovine, (dont l'infection des pis et du pus dans le lait) et devait présenter une série de reportages sur le sujet. Elle avait en outre appris que le JF1, un dérivé de l'hormonne avait la capacité à faire croître les tumeurs cancéreuses.

Le vendredi précédent la diffusion du premier reportage, Fox News recut une lettre de Monsanto traitant ses journalistes d'idiots et enjoignant au réseau de ne pas diffuser les reportages. La semaine suivante, Fox recut une seconde lettre envoyé par un avocat engagé par Monsanto qui menaçait le réseau de poursuites. La lettre comportait le passage suivant (traduit évidemment): "Dites ce que Monsanto dit (...) Ne mentionnez pas le mot "cancer".

Les textes de la série de reportage furent soumis à un groupe d'avocats du réseau et de Monsanto et fit l'objet de 83 réécritures, Après 8 mois de révision, les reportages ne furent jamais présenté et Jenny Akre fut congédiée...

Un argument qui pourrait servir

Au États-Unis, 95% de l'alimentation des animaux de ferme est d'origine transgénique. Pour des pays où des brevets n'ont pas été déposés ou acceptés, comme le Brésil et l'Argentine, où le pourcentage est respectivement de 70% et 100%, les gouvernments trouvent que cela coûterait trop cher en redevance si les brevets étaient autorisés. J'ignore le pourcentage pour le Canada mais je sais que la commercialisation de blé transgénique de Monsanto a déjà été refusé par l'ancien gouvernement libéral. J'ignore où en sont les négociations sur le sujet mais on pourrait peut-être se servir de l'argument des coûts.

On pourrait également invoquer toutes les problèmes financiers occasionnés par la Maladie de la Vache folle, la tremblante du Mouton, l'ESB des cervidés et une maladie du porc dont j'ai oublié le nom, pour justifier la nécessité de ne pas imposer un fardeau supplémentaire aux éleveurs.

Le 11 mars 2008, ARTE.tv lançait un autre documentaire, de Marie-Monique Robin cette fois, portant également sur Monsanto. Il s'intitule "Le monde selon Monsanto". Un livre du même titre et écrit par la même auteure est disponible en librairie:

http://noelmamere.fr/article.php3?id_article=1013

Lien sur l'agent Orange:
www.stop-monsanto.qsdf.org/

Source de mon texte: RDI.


[ EDIT (Mic pour le CMAQ)
* Sélection des thèmes: Agriculture | OGM
* Dans le formulaire, il était écrit en rouge Ne répétez pas la Brève introduction, car elle sera aussi dans la version complète de votre envoi. Il était aussi écrit en rouge, dans la zone Lien suggéré: SANS le http://.]

Bande-annonce du film de Marie-monique Robin


Subject: 
NosLibertes
Author: 
NosLibertes
Date: 
Thu, 2008-03-20 08:04

Bonjour,

En complément du très bon documentaire de Marie-Monique Robin :

Monsanto c’est la société qui a financé, avec DowChemical, notamment, les célèbres études de Richard Doll, qui expliquent que 70 % des cancers sont dus à l’alcool, au tabac et à l’alimentation et très peu à la pollution, aux médicaments, aux pesticides et aux expositions professionnelles à des substances cancérigènes.

Ces études font références depuis plus de 20 ans dans le monde entier.

La suite sur notre site.

Bonne journée.


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