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Pour la convergence des luttes citoyennes en Amérique : Le 1er Campement de la jeunesse des Amériques.

patc, Tuesday, July 27, 2004 - 12:49

Natacha Lafontaine

Le 1er Campement de la jeunesse des Amériques (CJA) s’est terminé (20 au 25 juillet 2004) par une marche de quelques 500 personnes vers l’ouverture du Forum social des Amériques. La ballade a fait une escale devant l’ambassade américaine, le temps d’entonner des slogans au rythme des coups de bâton sur un M lumineux de Mcdonald "emprunté" sur le parcours, de rôtir le drapeau américain et de jeter quelques poubelles provenant du symbole de l’invasion américaine, McDonald.

Un Campement de la jeunesse est un village solidaire et autogéré qui mise sur l’échange, la réflexion et le partage d’information pour faciliter la convergence des luttes citoyennes. Né parallèlement au Forum social mondial, le Campement américain de la jeunesse est, comme le Forum, la première expérience régionale en Amérique.

Fidèle a la structure des Campements, le CJA était meublé d’ateliers et de plénières portant sur les diverses problématiques, les luttes et les alternatives sociales, politiques, économiques et environnementales. Rencontre américaine oblige, les stratégies de résistances interaméricaines contre la ZLEA se trouvaient au cœur des discussions. Étant aussi un Campement essentiellement peuplé de latino-américains, les problématiques et l’organisation du combat se référaient normalement a cette parti du continent. Parmi ceux-ci les luttes paysannes, la résistance contre l’invasion occidentale avec mention de déshonneur pour les américains et la nécessité de contrer les accords bilatéraux et régionaux de libre-échange entre pays latino-américains.

Outre la richesse de ces échanges de groupe, là ou le Campement tire particulièrement ses lettres de noblesse s’est dans les discussions spontanées autour du feu, dans la cuisine, sur le bord des chiottes , lors des repas... L’occasion de saisir la réalité sociale de chacun et d’unir personnellement nos luttes. L’ambiance festive et conviviale, puisque ce n’était pas une grande messe de milliers de personnes (environ 300 participants ), du Campement interaméricain était un terreau idéal pour tisser des liens et approfondir les discussions.

En ce qui a trait a l’autogestion et l’organisation communautaire, il faut dire que c’est un idéal qui fut, ici, plus ou moins atteint, disons même moins que plus. Comme le dit Ariane, une camarade québécoise de l’organisation du Campement Québécois de la jeunesse, c’est difficile d’insuffler une philosophie d’organisation a un grand groupe lorsque personne ne l’a déjà vécu. La chose demande beaucoup de préparation chez les organisateurs, qui dans notre cas étaient une dizaine depuis quelques semaines et seulement 5 depuis 4 mois a réfléchir sur l’articulation du projet. Donc, une fois les deux pieds au Campement, on sentait le dépassement et par conséquent l’envie de tout faire et de tout organiser peut-être par amnésie de l’idée d’autogestion dans la tumulte ou par manque de temps pour...partager les tâches.

Coté infrastructure, José et Véronica, deux organisateurs du Campement, nous ont dit qu’ils avaient reçu une importante aide de la municipalité dès qu’ils ont finalement décidé d’établir le Campement dans la montagne, loin des regards des citadins. Le Campement a aussi reçu un appui logistique du Forum social des Amériques. Inscrit comme un événement parallèle au Forum, cette alliance leur a conféré une certaine légitimité auprès des autorités publics.
C’était donc le gros luxe ( pour les yeux de campeurs ont s’entend) puisqu’il y avait l’eau, l’électricité, un stage a faire rougir le Café Campus et des toilettes chimiques! On comprend donc que les questions de construire un village autogéré et les valeurs environnementales ont été mises de coté au profit d’une efficacité et d’une alliance avec la municipalité douteuse. Ce qui fait dire a Andres, un militant étudiant Colombien, que vu la prolifération de Campements locaux et régionaux, il est urgent qu’un mémoire sur l’articulation de la philosophie et les aléas organisationnels d’un tel événement soit produit afin que les organisateurs ne partent pas d’un point qui s’apparente fortement a zéro.

L’organisation du Campement américain de la jeunesse compte son lot d’erreurs qu’ont doit également attribuer au fait qu’ils étaient peu a se mobiliser pour organiser l’événement. Ils étaient en fait une poignée d’individus boudé par les organisations sociales dont l’intérêt pour l’activité se limitait a la participation de quelques unes d’entre elles au Campement.

Outre ces petites critiques je dis et redis que ce Campement fut une expérience riche tant par ses ateliers, ses plénières, ses projections vidéos ( dont celles étonnement des Lucioles), ses rencontres, ses soirées festives et ses repas copieux. Pour ceux et celles qui avaient pour objectif l’échange humain, d’approfondir leurs connaissances sur les luttes des peuples des Amériques, de découvrir des alternatives, de créer des liens et de prendre une bonne bouffée de motivation pour continuer le combat contre la bêtise, et bien je crois qu’ils sont tout sourire.

Site de l'organisation du prochain Campement Québécois de la jeunesse, village autogéré qui aura lieu du 13 au 23 août prochain, à Durham Sud.
www.campementjeunesse.org


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